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La langue française est-elle menacée au Maroc ?
Publié dans Le Soir Echos le 20 - 03 - 2013

Le français a-t-il toujours la cote au Maroc ? La question mérite d'être posée en cette journée internationale de la Francophonie, vu le rythme avec lequel les choses évoluent. C'est un pléonasme que de dire que le français est fortement menacé par l'anglais à l'échelle mondiale. La langue de Shakespeare s'impose dans le vocabulaire planétaire et devient de plus en plus incontournable dans le monde de la recherche scientifique et de la communication, singulièrement dans le domaines des technologies de l'information et de la communication. D'autres langues de moindre acabit telles le chinois, l'espagnol ou encore l'arabe s'affirment aussi. Le Maroc échappe-t-il à cette tendance actuelle ? « Théoriquement, la langue française est menacée au Maroc. Mais dans la pratique non, car elle bénéficie de la faiblesse de l'arabe classique qui n'est pas notre langue maternelle et que ne maîtrisent pas beaucoup de Marocains. Le français garde toujours un statut privilégié au Maroc », indique Khalil Mgharfaoui docteur en Sciences du Langage à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de El Jadida.
« Le français conserve toujours sa place au Maroc »
Selon les statistiques de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en 2010, il y avait 10 3666 000 locuteurs de français au Maroc. Ce qui fait dire Khalil Mgharfaoui que « le français occupe une place importante dans le monde de l'entreprise et des affaires et représente un outil de réussite sociale. L'enseignement d'autres langues étrangères ne constitue aucunement une menace également. L'avènement d'une nouvelle langue ne signifie pas l'élimination de l'autre. Les langues se complètent». Il faut plutôt encourager le « bilinguisme serein» . Mohamed Salhi, directeur de l'Institut Confucius de Rabat pour l'apprentissage de la langue chinoise argumente dans ce même sillage. A l'en croire, «' le français conserve toujours sa place au Maroc notamment dans les régions du nord et du sud ou il commence à prendre le dessus sur la langue espagnole. Le fait que des étudiants choisissent d'apprendre d'autres langues n'est pas synonyme d'un délaissement de la langue française, c'est plus la volonté de parler plusieurs langues qui les pousse à s'y mettre ».
Le français rétrogradé dans les médias publics
Toutefois, la succession de multiples faits et gestes laissent planer le doute sur l'avenir de la langue de Molière au Maroc. Fin mars 2012, la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a validé les deux nouveaux cahiers de charges des deux chaînes publiques Al Oula et 2M. Ces réformes proposées par le ministre le Communication et porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalfi, exigent que 80 % de la programmation de la première chaîne soit en arabe et les 20 % restant en amazigh. Quant à 2M, 50 % de ses programmes doivent être diffusés en langue arabe, 30 % en amazigh et seulement 20 % consacrés aux langues étrangères dont le français. En outre, le texte prévoyait de décaler le Journal télévisé en français sur 2M à 23 heures, au lieu de 20h 30 – ce qui est actuellement le cas -. Des bouleversements qui risquent d'éclipser le français dans le petit écran. L'autre phénomène et pas des moindres, c'est l'arrêt de publication de deux hebdomadaires francophones « Actuel » et « L'Equipe Maroc Magazine ». Les deux supports ont mis les clés sous le paillasson à cause de difficultés financières. Est-ce un signe du délaissement du français au profit de l'arabe ? « Il faut faire la différence entre l'arrêt d'une publication et le délaissement d'une langue. Cela est du à la baisse du lectorat, un phénomène qui touche aussi bien les publications francophones qu'arabophones », suggère Dr. Mgharfaoui.
Le Maroc célèbre la francophonie ...
Face à cette perte en vitesse apparente du français, des mesures s'imposent pour redorer son blason. Pour ce faire, plusieurs activités culturelles sont prévues aujourd'hui à travers le royaume notamment à Rabat, Casablanca, Kénitra, Agadir, Khémisset, Meknès, Tanger, Marrakech, où se dérouleront également plusieurs activités essentiellement culturelles mais aussi des conférences, débats, forums sur des thématiques telles que l'éducation ou les médias. 13 événements sont répertoriés sur le site dédié à la journée, www.20mars.francophonie.org. Une grande cérémonie aura lieu dans les locaux de l'institut supérieur de l'information et de la Communication (Isic) à Rabat. Elle est organisée avec l'ensemble des représentations diplomatiques des pays francophones accréditées au Maroc.
... A travers plusieurs activités culturelles
Au programme, une conférence sur la francophonie et les nouveaux médias, animée par le journaliste Loïc Hervouet, ancien directeur général de l'école supérieure de journalisme de Lille et ancien médiateur à RFI. Il est aussi prévu une table ronde sur le français dans tous ses états et une projection de courts-métrages. A Casablanca, précisément à Sbata, l'Association Nord-Sud pour l'Information et le développement célèbre la journée autour d'un film documentaire, de discussions et présentation d'un compte-rendu et un concours de dictée organisé pour des élèves du secondaire. A Marrakech, pour la sixième année consécutive, le site de l'Institut français du Maroc, en collaboration avec les éditions Marsam à Rabat, organise du 1er janvier 2013 au 1er avril 2013, la 6e édition du concours national de « La nouvelle noire de Marrakech ». Un concours, dans le cadre de la francophonie qui veut promouvoir la création littéraire en langue française et faire connaître au public un genre peu présent dans la littérature marocaine. Le Maroc, partie de l'espace francophone, « déclame la langue française à pleins mots», à sa manière à l'occasion du 20 mars, pour reprendre les propos de Abdou Diouf, le Secrétaire général à la francophonie. E.S & N.B.N


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