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Gare aux cougars !
Publié dans Le temps le 21 - 03 - 2011

Femmes cougars, femmes libérées, elles investissent aussi le Maroc. Qui sont-elles et comment opèrent-elle ? Enquête.
Ce phénomène, qu'on croit à tort venir de Hollywood -bon nombre d'actrices se disent «cougar»-, serait plutôt le résultat d'une aspiration à une relation égalitaire, du moins d'un point de vue anthropologique…
Par sa culture et son éducation, la femme choisira son partenaire en fonction de la protection et de la sécurité qu'il lui apportera tant émotive que matérielle. Traditionnellement, le nouveau marié avait déjà un métier et la mariée bien souvent quittait ses parents pour s'établir avec le bien-aimé. De la même façon, l'homme choisissait sa femme jeune et robuste pour assurer sa lignée et l'entretien de la maisonnée. Les temps changent, les couples n'ont plus d'enfants à la douzaine et la femme est sortie de la cuisine.
Portrait-robot
La quarantaine d'hier et celle d'aujourd'hui n'ont rien en commun, la première étant usée après douze enfants, la lessive à la main et le pétrissage du pain par rapport à l'autre qui a entretenu et soigné sa santé, a une machine à laver automatique, a acheté du pain en baguette et n'a pas eu plus de deux enfants. Traçons maintenant le portrait-type d'une femme dans la quarantaine, potentiellement une cougar. Madame a un métier, elle est autonome financièrement, ses enfants sont grands. Par un concours de circonstances, elle n'a pas ou plus de mari. A la quarantaine, une femme est mûre tant sur le plan personnel qu'affectif, (les gynécologues, les psychologues… vous le diront) alors que l'homme, lui, dans la même période, dessine la courbe inverse, dans une crise de la quarantaine. Si une femme qui cherchait au départ la sécurité tant émotive que financière, est déjà sécurisée et autonome, que recherche-t-elle chez un homme ? De la communication, de l'émotivité et de la compréhension et, probablement une activité sexuelle active et pleine de rebondissements. En fait, le jeune homme d'une quinzaine d'années de moins qu'elle, a un avantage sur celui de la génération qui le précède, il a grandi dans ce nouveau discours égalitaire et a moins de tabou. Le besoin de se sentir belle, désirée, encore capable de plaire fait sans conteste partie des raisons premières qui poussent la femme de 40, 50 ans dans les bras d'un homme plus jeune qu'elle de plusieurs années. En effet, la cougar sait que les hommes de son âge fantasment généralement sur des femmes plus jeunes. Avec un désir de revanche inavoué peut-être mais surtout pour prouver, se prouver à elle-même qu'elle est encore «dans la course», la cougar s'oriente donc vers les hommes plus jeunes. À la fois plus exigeants car en mesure d'avoir (encore) de jeunes femmes dans leur lit, les hommes ciblés par les cougars (les toys boys ou lionceaux) sont aussi et surtout respectueux et gourmands. Respectueux car la femme mûre a du vécu, de l'expérience, un plus par rapport à eux ; gourmands, car ils savent que la cougar sait ce qu'elle veut, ne joue pas à la prude maladive et a une expérience qu'une femme de vingt-trois ans n'a pas forcément. Ces toys boys représentent donc un défi fort intéressant pour une femme cougar : être séduisante et rivaliser avec les petites jeunettes. Ce genre de liaison représente également une importante motivation sur les plans physique et esthétique puisqu'elle incite la femme plus âgée à s'entretenir, à faire du sport, à bien paraître… une motivation qu'elle n'avait peut-être plus. Le côté seconde vie, second souffle qu'apporte la liaison avec un toy boy est d'ailleurs très important pour bon nombre de cougars dont les enfants sont maintenant grands et dont le mari est souvent absent, infidèle ou carrément parti. Il fautbien l'avouer, avoir une relation avec un toy boy permet aussi, d'une certaine manière, d'envoyer promener la vieillesse, de lui dire «pas tout de suite». En faisant le choix d'un partenaire ou amant plus jeune qu'elle, la femme «cougar» s'installe dans une nouvelle situation, une situation où elle regarde plus vers le jeune, le beau, le frais, le pimpant que le vieux, les rides, la déprime, la fatigue, etc. Certaines femmes prennent l'avancement et les signes de l'âge avec sagesse mais pour d'autres. Etre en couple avec un homme plus jeune permet donc de regarder vers «l'arrière» plutôt que vers «l'avant».
Young forever
Appâter le jeune homme est une manière de se rassurer sur son potentiel de séduction, mais il y a un prix à payer. Entre l'investissement permanent que suppose une garde-robe séductrice, les passages à répétition chez les esthéticiennes et le tour systématique des parfumeries, il y a de quoi affoler la carte bancaire de Madame. Ajoutons à cela un ou plusieurs passages sous le bistouri, histoire d'envoyer balader les rides et les bourrelets et enfin la spirale des salles de sport et autres coachs personnels pour garder la forme. Il faut dire que plaire aux lionceaux coûte cher. Et la facture n'est pas que monétaire. Dans une société marocaine patriarcale et relativement conservatrice, la cougar est stigmatisée pour l'exemple «trop libéré» ou «néfaste» qu'elle donne aux jeunes filles. Assimilée à tort à une femme divorcée ou stérile (cliché encore récurrent et rabaissant), elle est souvent étiquetée comme femme de mœurs légères. Pis, selon des études, le risque de mortalité des cougars serait 20 % supérieur à celui des femmes qui vivent en couple avec un homme de leur âge. En cause, le stress beaucoup plus important chez la femme ayant un compagnon plus jeune, à l'idée que son corps puisse vieillir. En somme, pas trés facile la vie d'une cougar !
Yassine Ahrar
«Cougarisation» : mode d'emploi
Et pourtant… Si les cougars sont une réalité médiatique, il est bon de rappeler aussi qu'elles sont une minorité. Des femmes belles, intelligentes, indépendantes, souvent aisées et passées au bistouri… qui ont finalement bien peu à voir avec Madame tout-le-monde. Alors, que les compagnons aimants vieillissants et un peu décatis se rassurent, leurs bien-aimées ne s'envoleront pas toutes demain avec le premier jouvenceau venu. N'en déplaise à ceux qui ont déjà transformé le phénomène en outil marketing.


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