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Peut-on imaginer un sport sans dopage
Publié dans Lions De l'Atlas le 14 - 09 - 2012

Le cyclisme, la natation, l'athlétsme, le Tennis et bien évidemment le Football ... Tant de disciplines et bien d'autres qui n'échappent pas à une situation amère certes, mais réelle : le fléau du dopage.
Allant des joueurs de Football de la Juventus de Turin pendant « Le Calcio » italien en 2001, au tour de France de 1998 et l'affaire Festina, en passant par les multiples cas dans le monde de l'athlétisme, il parait évident que le dopage touche une grande majorité de sports, qu'ils soient individuels ou collectifs. De ce fait, plusieurs mouvements ont finalement convaincus, sur proposition de l'Union Européenne, le Président du Comité International Olympique José Antonio Samaranch, en août 1998, de créer l'Agence Mondiale Antidopage (AMA).
Cependant, il est à signaler que le dopage n'est pas une simple consommation de produits chimiques « artificielles » facilement détectables, mais peut aussi s'apparenter à des techniques dites « naturelles » pour améliorer l'endurance et les capacités physiques. Pouvons-nous douter de l'équipe de France de Football qui s'était déplacée à Tignes à 2100 mètres d'altitude avant la coupe du monde 1998, sachant qu'on ne peut savoir si la technique d'auto-transfusion (prélever du sang riche en oxygène en altitude avant de le réinjecter avant une compétition sportive) a été pratiquée ou non ?
Bien que certains pensent que ce fléau ne concerne que les sports individuels comme l'athlétisme ou le cyclisme, avec encore une fois l'affaire Armstrong qui refait surface, il est bien clair que le Football est lui aussi touché par le dopage : En 1998, Zdenek Zeman, ancien entraineur de l'AS Roma déclarait ouvertement espérer voir sortir le football des pharmacies, ce qui laissait entendre que les joueurs professionnels consommaient des produits dopants pour diverses raisons qu'on soulignera plus tard. Dans la foulée, une étude montrait que sur une base de 24 000 joueurs évoluant au sein des 3 championnats nationaux en Italie, entre 1960 et 1996, 400 étaient décédés, dont 70 de manière suspecte, sans parler des nombreux cas de cancers du foie, du pancréas ou du colon. On pourrait enfin évoquer les morts subites qui se sont multipliés ces dernières années, avec l'exemple marocain de Youssef Belkhouja lors d'un derby casablancais ou encore la mort de l'international camerounais Marc-Vivien Foé lors de la Coupe des Confédérations en 2003. Des morts de crises cardiaques certes, mais qui poussent toujours les médecins à se poser des questions sur le rôle d'un éventuel dopage et sa répercussion sur la santé des sportifs.
L'avis des professionnels :
L'un des sports les moins controversés reste sans contestation le tennis ; mais que pouvons-nous répondre à l'écoute de certaines déclarations de sportifs du monde de la petite balle jaune ? Nathalie Tauziat déclarait ouvertement que « le tennis qui véhicule des wagons de dollars ne peut en aucun cas prétendre échapper au fléau du dopage. Pour l'heure, la politique de l'autruche semble être privilégiée ». Le champion américain André Agassi avouait dans son autobiographie avoir «écrit une lettre à l'ATP pleine de mensonges, disant avoir accidentellement bu un soda que mon assistant avait épicé avec de la ‘'meth''. J'ai eu honte »
En somme, et comme l'a déclaré l'ancien cycliste Cyrille Guimard, « le dopage a toujours existé et il existera toujours. Il est utopique d'affirmer qu'il n'y aura plus de dopage. La cause du dopage, c'est l'homme dans sa quête perpétuelle du pouvoir. De tout temps, l'homme a cherché à augmenter ses qualités. Le dopage a commencé le jour où il y a eu deux hommes sur la Terre, le premier cherchant à être meilleur que le second. Il disparaitra le jour où il n'y aura plus personne »
Les raisons du dopage
Volonté de tricher : Charlie Francis, ancien entraineur de Ben Johnson, met en avant les différentes réactions des médias à l'annonce de l'affaire de son protégé, allant de « Tricheur » pour le Daily Mirror londonien à un « lâche qui a eu besoin d'une béquille » puisque le fait « d'utiliser un produit dopant, c'est se montrer lâche. C'est tricher » selon Anita Defrantz, membre du Comité Internationale Olympique. Dans le même sens, l'ancien président de la commission médicale du CIO déclarait en 2002 que le dopage était « une forme de tricherie qui vise à truquer l'être humain»
Société et politique : Analysant l'ouvrage d'Agassi, Claire Carrier, psychiatre, spécialiste de la médecine et biologie du sport, explique que l'ancien Tennisman « dénonce le fait d'avoir été un jouet social, un jouet publicitaire »
La société et l'enjeu politique parfois poussent les dirigeants à « profiter » du sportif et faire en sorte de mettre le pays en avant sur la scène internationale, en témoigne le programme scientifique du dopage organisé par la RDA et qui a permis aux sportifs de l'Allemagne de l'est de figurer parmi les meilleurs sportifs du moment, sans se soucier des conséquences et des effets néfastes sur la santé des athlètes.
Peut-on alors imaginer que des fédérations sportives fassent en sorte de dissimuler des cas de contrôles positifs ? Pour le docteur Tony Millar, la réponse est claire : « Les gens qui ne comptent pas sont éliminés. Je crois pouvoir affirmer que si Ben Johnson avait été un athlète soviétique à Séoul, il aurait été déclaré négatif »
Nécessité du spectacle et du dépassement : Le sport étant de nos jours de plus en plus médiatisé (et commercialisé), le sportif de haut niveau ne peut tenir la cadence de façon continue. Pour Jean Marcel Ferret, ancien médecin de l'équipe de France de Football, il est impossible de continuer ainsi, et ce pour la simple raison qu'on « met la santé des internationaux en danger. Il faudrait qu'on arrête de jouer en milieu de semaine pour les besoins de la télévision. Certes, cela rapporte de l'argent, mais cela fait le lit du dopage »
Pour Marie Georges Buffet, le sportif qui se dope ne le fait nullement par choix mais plutôt par « obligation » : Pour la ministre de la Jeunesse et des Sports du gouvernement Jospin, « trop de sportives et de sportifs de haut niveau ont un statut précaire, ce qui accentue leur situation de dépendance à l'égard d'un système dont leur devenir dépend », et là où est le problème de nombreux sportifs ou footballeurs marocains qui n'ont pas d'autres choix que de se dépasser de n'importe quelle manière dans le but de se différencier des autres, aspirant à un avenir meilleur.
Doit-on donc se résigner à la réalité de la situation et accepter le phénomène du dopage dans le monde du sport ? Certainement pas diront la plupart. L'important est d'avoir une volonté sans faille, de trouver une solution au problème et de responsabiliser les sportifs. Faut-il que les instances sportives se concentrent sur les athlètes du moment ? Faut-il plutôt réfléchir sur le long terme et sensibiliser les générations futures ? Le choix est délicat mais est certainement obligatoire pour une efficacité maximale.
Comme point de départ à la sensibilisation, on ne peut qu'évoquer Pierre de Coubertin qui avait affirmé que « l'important dans la vie n'est point le triomphe, mais le combat. L'essentiel n'est pas d'avoir vaincu, mais de s'être bien battu


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