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L'expert donne son point de vue en marge du comité mixte qui vient de se dérouler à Madrid entre la CGEM et la CEOE
Publié dans L'observateur du Maroc le 02 - 01 - 2009

L'Observateur du Maroc : La dernière commission mixte CGEM-CEOE a été l'occasion de mettre en exergue les opportunités entre les deux pays dans le secteur de l'immobilier. Comment, concrètement, pourrait s'effectuer cette volonté ?
Said Sekkat. Nous avons encore beaucoup à apprendre de nos voisins espagnols. Un exemple parmi d'autres : leur expérience dans l'immobilier touristique. Ils ont également un savoir-faire dans la commercialisation de leurs projets à travers le «drainage» de la clientèle européenne attirée par la plage et le soleil. Ces deux ressources, nous les avons à profusion et sont encore aujourd'hui très largement sous-exploitées. Les promoteurs immobiliers marocains, et notamment ceux du secteur privé, ont acquis pour leur part un savoir-faire dans le montage et la construction de projets à des coûts raisonnables. Voici un exemple concret d'échange de savoir-faire qui peut s'épanouir dans un partenariat win-win. Les promoteurs marocains l'ont compris et c'est ce qui explique leur intérêt grandissant dans les salons immobiliers professionnels «B to B», tels que le MIPIM Horizon à Cannes, début décembre, et qui a connu une forte participation marocaine.
Les opérateurs marocains ne risquent ils pas de se sentir menacés dans leur business ?
Le partenariat est à mon sens le seul mode opératoire où des investisseurs étrangers peuvent réussir dans l'immobilier au Maroc. Cela dit, nous n'avons pas peur de la compétition, mais à condition que les règles du jeu soient les mêmes pour tout le monde ! Le marché marocain regorge d'opportunités à condition également de répondre correctement à la demande. Celle-ci reste essentiellement tournée sur des logements économiques et moyen standing à un prix en-dessous d'un million de dirhams. Les investisseurs européens ont encore plus de mal que nous à produire des logements à ce niveau de prix et sont surtout attirés par l'immobilier de prestige, plus intéressant en termes de marge, mais où le marché s'est réduit par ces temps de crise internationale.
Autre point, pourquoi pensez-vous que les promoteurs français soient absents du paysage marocain ?
Un promoteur français n'achète un terrain que quand il est assuré d'avoir une autorisation de construire et un potentiel de commercialisation. Or, de grands groupes ont abandonné des projets très intéressants en raison des difficultés à autoriser leur projet. On ignore trop souvent que les promoteurs marocains prennent des risques énormes en achetant leur terrain sans être sûr de ce qu'ils pourront y construire…
Compte tenu de l'état du marché actuel de l'immobilier manifesté par un haut standing pas forcément accessible, est ce qu'une nouvelle stratégie a été mise en place pour reconsidérer l'adéquation entre l'offre et la demande ?
Nous sommes actuellement dans une période transitoire à deux niveaux. Le premier concerne les incitations nécessaires à la production de logement social. Comme vous le savez, les incitations d'ordre fiscal ont été largement réduites. Même si ce n'est pas la seule raison, cela a largement contribué à freiner l'offre de logements sociaux et donc à déséquilibrer le marché. Nous réfléchissons avec le ministère d'une part à d'autres mesures à court terme pour soutenir le logement social, et d'autre part à des mesures alternatives pour le moyen et long termes. Au niveau urbanistique également, nous attendons la mise en place et l'impact sur le foncier, des nouveaux plans d'aménagement et notamment celui de Casablanca. A ce niveau, la stratégie est adoptée et les pouvoirs publics nous demandent d'être patients pour en mesurer les effets sur le terrain.
520 millions d'euros à l'issue de la Haute commission mixte viennent d'être accordés par le gouvernement espagnol sous forme de crédits. Pour l'heure, le montant affecté au secteur de l'immobilier pour combler le déficit en logements, estimé à 1 million d'unités est-il déjà connu?
Nous n'en avons pas connaissance pour le moment.
Les opérateurs partenaires de part et d'autre des deux rives ont-ils été déjà identifiés sachant que l'urgence aujourd'hui est dans l'action ?
Là aussi nous sommes dans une période transitoire car la crise de l'autre côté de la Méditerranée est très sévère : les Espagnols qui produisaient en moyenne 700.000 logements par an en ont produit seulement 300.000 cette année et ils prévoient 250.000 l'année prochaine. On parle également d'un million d'invendus. Du coup, on assiste à une hécatombe au niveau des sociétés immobilières où seules les moins endettées pourront survivre. Celles-là se tourneront ensuite inévitablement vers le Maroc, attirés par son potentiel encore intact.
Comment la fédération jouera son rôle pour préserver les intérêts économiques de tout un chacun ?
Notre rôle est bien entendu de protéger les intérêts de nos adhérents, mais toujours dans une démarche citoyenne. S'il s'avérait que le recours aux seules sociétés étrangères pouvait résoudre le déficit en logements et profiter économiquement à notre pays, on serait les premiers à le dire. Mais aujourd'hui, le secteur privé a montré que dans un environnement propice à l'investissement immobilier, il a été le plus dynamique, efficace et compétitif. Notre rôle est de valoriser ce savoir-faire et le démultiplier par des partenariats dont la nécessité est aujourd'hui bien comprise par nos adhérents.


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