Casablanca. Le cabinet de Khaoula Naimi remporte le concours d'architecture pour le nouvel incubateur des startups numériques    Certificats de conformité. Le gouvernement assouplit les procédures pour les importateurs    Mine d'argent de Zgounder. Le canadien Aya Gold & Silver augmente ses revenus de 566 %    Hammouchi reçoit les veuves et parents de policiers décédés dans l'exercice de leurs fonctions    Festival des musiques sacrées du monde : Jajouka, une transe qui a du Stones !    Chypre : À 38 ans, Youssef El Arabi vise le titre de meilleur buteur    RKC : Mohamed Ihattaren fait ses adieux avec un dernier but    Ismael Saibari et Couhaib Driouech sacrés Champions d'Eredivisie    Akhannouch représente Mohammed VI à l'inauguration du pontificat du pape Léon XIV    Fermée depuis 2012, le roi Mohammed VI ordonne la réouverture de l'ambassade à Damas    CAN U20 : L'Afrique du Sud décroche le titre face au Maroc    France : Bruno Retailleau élu à la tête des Républicains    El Guerguerat : 3t de haschisch saisies, une tentative de trafic international de drogue déjouée    Cerrada desde 2012, el rey Mohammed VI ordena la reapertura de la embajada en Damasco    Laayoune: El RNI de Akhannouch busca ganar terreno en el bastión del Istiqlal    Sécurité: La DGSN, un modèle de police moderne salué par Maghreb Insider    Renault Maroc : services préférentiels au profit du personnel de la Sûreté nationale    La rente invisible : quand les partenariats publics deviennent affaire privée    Un musée américain restitue à la Chine de précieux trésors historiques datant de l'époque des Royaumes Combattants    Le Moussem de Tan-Tan, un événement culturel majeur qui incarne la richesse du patrimoine et des valeurs authentiques des provinces du Sud (M. El Bouari)    Mohamed Aujjar : «Nous ne faisons pas plus que notre devoir»    Talbi Alami: «Nous ne sommes pas en campagne électorale»    À El Jadida, 420 000 visiteurs dès la première journée des JPO de la DGSN    Contrôle à l'origine : le Maroc resserre l'encadrement des importations    PSG : Hakimi brandit le drapeau marocain, Enrique et Dembélé jouent le jeu    Tragédie à New York après la collision d'un navire mexicain avec le pont de Brooklyn : morts et blessés    La DGSN encourage l'innovation dans le domaine de l'IA pour faire face aux défis sécuritaires    Motion de censure : une arme brandie, puis retournée contre l'opposition    Akhannouch représente le Roi à l'inauguration officielle du pontificat du Pape Léon XIV    Jeu dangereux...    Températures prévues pour le lundi 19 mai 2025    INDH : deux décennies d'investissement social    Ukraine : Trump va s'entretenir lundi avec Poutine    Plus de 270 migrants secourus au large de la Tunisie par SOS Méditerranée    Messe inaugurale pour le Pape Léon XIV    Les musées, gardiens des patrimoines et acteurs du renouveau culturel    Le Séville FC disputera un match amical contre le Wydad à Casablanca le 27 mai    Clôture de la 34e session du Conseil de la Ligue des Etats arabes avec l'adoption de la « Déclaration de Bagdad »    Le sommet arabe soutient la candidature du Maroc au Conseil de sécurité    Ministère des Affaires étrangères marocain appelle les membres de la communauté marocaine en Libye à faire preuve de la plus grande vigilance    CAN U20 : Les Lionceaux de l'Atlas déterminés à remporter le titre    La Chine trace la voie de l'avenir : un bond géant dans le développement du réseau ferroviaire à grande vitesse    Plaider pour la justice, une tradition chinoise au sein des Nations Unies    Coupe de la CAF (finale aller) : la RSB fait un pas vers le sacre    Helsinki célèbre l'amitié avec le Maroc à travers une nouvelle association    Alain Weber : «Le sacré se manifeste à travers la transcendance»    Prague célèbre les Journées du patrimoine culturel marocain    La princesse Lalla Hasnaa inaugure la 28e édition du festival de Fès des musiques sacrées du monde    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Disparition des abeilles. Sérieuse menace sur la sécurité alimentaire
Publié dans L'observateur du Maroc le 04 - 02 - 2022

Les experts de l'apiculture sont unanimes : la disparition des colonies d'abeilles au Maroc représenterait un désastre à la fois biologique, environnemental et économique. Le phénomène suscite une inquiétude croissante aussi bien chez les éleveurs que chez les spécialistes de ce domaine. Et les conséquences seraient lourdes vu l'importance des ruchers et des abeilles dans l'équilibre écologique et agricole et le développement économique, ainsi que de l'importance du secteur en termes d'emplois.
Apiculteurs sinistrés
La filière apicole est menacée. De nombreux apiculteurs déclarent que la majorité de ruches se vident des abeilles soudainement et le reste est menacé d'effondrement. Du jamais vu, avec de lourdes pertes financières. «Nous sommes toujours en train d'évaluer les pertes subies pour les professionnels dans les régions concernés », souligne le président de la FIMAP (Fédération interprofessionnelle marocaine de l'apiculture), M'hamed Aboulal. Les apiculteurs avouent qu'ils sont désarmés face à cette menace.
Selon les statistiques du ministère de l'agriculture, de la Pêche Maritime du Développement Rural et des Eaux et Forêts, le secteur de l'apiculture au Maroc constitue une source de revenus pour plus de 36.000 personnes. Un nombre en progression de 65% par rapport à 2009.
Autres chiffres révélateurs : le nombre de ruches a évolué de 482% durant la même période grâce au Plan Maroc Vert. La filière a connu une nette évolution de la production, avec notamment un chiffre d'affaires qui ressort à 1.100 MDH, une valeur ajoutée de 822 MDH et la création de 2,45 millions de journées de travail.
«La disparition des abeilles impactera de manière significative la situation socio-économique des apiculteurs concernés. Chute des revenus, pertes d'emplois...les conséquences pourront être catastrophiques », prévient Moussa Zouair
Pas d'abeilles, pas de miel
Première conséquence de ce phénomène : la production du miel est compromise. La consommation annuelle de ce produit par habitant est d'environ 250 grammes, et environ 2.000 tonnes sont importées de l'étranger pour soutenir la production nationale qui est passée de 4.717 tonnes en 2009, à près de 8.000 tonnes, soit un accroissement de plus de 69%.
Derrière cette fulgurante progression, 850 unités de culture ont été équipées de matériaux destinés à favoriser leur production et 110 projets apicoles ont été réalisés dans le cadre des projets Pilier II ainsi que quelque 19 projets d'agrégation autour des unités de valorisation et /ou conditionnement.
«Qui dit moins d'abeilles, dit moins de miel produit localement et cela va certainement accroitre les importations du miel. Ce miel d'importation est généralement bien moins cher, mais aussi de qualité très faible, voire dangereux pour la santé et produit dans un objectif de rentabilité maximale, au détriment de l'abeille», alerte l'apiculteur Mohamed El Hayani.
Pas d'abeilles, pas de fruits et légumes non plus
En attendant la levée du mystère sur cette inquiétante situation, il faut noter que l'enjeu ne se limite pas à la production du miel, mais va au-delà. Les abeilles jouent un rôle majeur en agriculture. D'après, Zouair, 80% des cultures dépendent de l'action des insectes pollinisateurs.
80% des cultures dépendent de l'action des insectes pollinisateurs.
Selon diverses études scientifiques, un tiers de notre alimentation quotidienne dépend de la pollinisation, ce mode de reproduction des plantes à fleurs qui fonctionne grâce au transport du pollen par les butineurs depuis les étamines jusqu'au pistil. Sans cette pollinisation, la liste des denrées alimentaires auxquelles nous n'aurions plus accès serait longue : plus de pommes, de poires, de carottes, d'oignons, de brocolis, de melons, d'arachide, de café, etc.
L'alimentation serait donc limitée aux cultures qui ne dépendent pas des insectes pour leur reproduction comme le blé ou le riz. D'ailleurs, dans certaines régions du monde, le déclin des abeilles est déjà tellement prononcé que les agriculteurs sont forcés de remplir le rôle des insectes disparus et de procéder à une pollinisation manuelle des plantes... fleur par fleur.
Donc attention danger ! l'effondrement de ces populations aura des conséquences dramatiques pour les écosystèmes. Parce que leur disparition progressive entraîne une diminution du nombre de leurs prédateurs, comme les grenouilles ou encore les oiseaux.
« la perte des abeilles peut avoir de graves conséquences pour la biodiversité et l'humanité », alertent les professionnels.
Le ministère de tutelle à la rescousse
Conscient de la gravité de la situation, le ministère de l'Agriculture, de la pêche, du développement rural et des eaux et forêts a déclenché « un plan de soutien exceptionnel aux apiculteurs sinistrés ». Un montant de 130 millions de dirhams a été débloqué pour appuyer les apiculteurs et restaurer un environnement viable pour les colonies d'abeilles et les pollinisateurs. En collaboration avec l'ONSSA, diverses mesures urgentes sont prévues, notamment l'accompagnement des apiculteurs pour la reconstruction des ruches infectées par la distribution de nouvelles colonies d'abeilles, la mise en place d'une campagne nationale de traitement des ruches contre la maladie de varroase ainsi que des campagnes de sensibilisation au profit des apiculteurs portant sur les bonnes pratiques en matière d'apiculture. «Ces efforts sont louables. Encore faut-il identifier les causes de cette problématique pour stopper l'hémorragie », conclut M'hamed Aboulal.
LIRE AUSSI:
https://lobservateur.info/article/101828/conomie/les-abeilles-disparaissent-en-silence-


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.