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DADJU. « Être acteur t'apprend à libérer tes émotions »
Publié dans L'observateur du Maroc le 02 - 06 - 2022

Qu'est ce qui vous a poussé à vous lancer dans le cinéma ?
Je suis un grand mordu d'animés et de mangas et j'avoue que j'ai toujours voulu jouer un rôle, devenir un personnage, même s'il existe déjà. J'ai toujours voulu devenir quelqu'un d'autre, ceci étant, ma première passion est la musique et je ne voulais pas trop m'éparpiller.
Quand la pandémie est arrivée, juste après la sortie de mon second album, j'ai pu m'asseoir, faire le bilan et envisager un projet mêlant musique et cinéma. J'avais une histoire d'amour en tête. Oui, il aurait été étonnant de me voir explorer un autre sujet pour mon premier film ! (Rires). Je me suis dit : « Pourquoi ne pas me lancer ? ». Petit à petit, séquence après séquence, avec l'aide de Nils Tavernier, je suis passé d'un clip de quatre minutes à un film d'1 heure 30. Nils m'a aidé à trouver une fin, à lier l'ensemble.
Comment êtes-vous passé de chanteur à comédien ?
J'ai vite compris que mon expérience de jeu dans mes clips ne suffirait pas. C'est pour cette raison que j'ai décidé de prendre des cours. Je n'avais pas la prétention d'arriver et de dire « je suis comédien ». C'est un métier qui demande de l'expérience et du travail donc j'ai travaillé. Mon problème, c'est que dans la vie, je ne suis pas quelqu'un qui montre ce qu'il ressent, ce qui complique les choses quand on joue dans un film.
Il m'a fallu apprendre à libérer mes émotions sur commande, à les exagérer et à m'adapter face à la caméra.
Quelles ont été les difficultés de tournage ?
Le temps principalement. A Kinshasa, c'était difficile de tourner dans la rue parce que les gens me connaissent très bien. Il y a des scènes que nous avons dû tourner en 30 minutes parce qu'au-delà, c'est toute la ville qui débarquait. J'avais aussi des dates de concerts à Kinshasa qu'il fallait que j'honore, je terminais l'album qui accompagne la sortie du film...C'était vraiment très difficile de gérer toute cette logistique en même temps.
Mais honnêtement, on s'en est très bien sortis, malgré le Covid et les restrictions imposées (tests chaque jour, couvre-feux...).
« Je voulais sensibiliser le public à la condition féminine et la protection des forêts »
Qu'est-ce qui vous a séduit dans le personnage que vous incarnez ?
Le personnage que j'incarne, c'est moi. J'ai aimé le fait qu'il puisse se livrer facilement et ouvrir clairement son cœur pour conquérir le cœur de la femme qu'il aime. Bien que dans la vraie vie, je n'ai pas l'habitude de parler de moi ouvertement.
Aviez-vous des références en tête ?
Bien sûr. « Bodyguard » avec Whitney Houston, « A star is Born » avec Lady Gaga. Des comédies romantiques, des classiques comme « Coup de foudre à Notting Hill » ou encore « Amour et basketball ». Ces films-là m'ont beaucoup inspiré pour faire ma comédie romantique à moi.
Dadju et Khadija Touré dans le film de de Nils Tavernier IMA.
Quels sont les messages forts véhiculés par le film et auxquels vous êtes sensible ?
Il était déjà important pour moi de placer l'histoire à Kinshasa. Je suis congolais d'origine, je voulais vraiment tourner ce film là-bas, montrer ce pays magnifique, son authenticité. Loin des clichés sur l'Afrique. Je voulais montrer que la vie y est la même qu'ailleurs, malgré les drames. Qu'il y aussi de la joie, de l'entraide. J'ai voulu faire jouer ma propre mère qui travaille pour mon association, Give Back Charity, venant en aide aux femmes victimes de violences sexuelles. J'ai un public très attentif à tout ce que je fais, j'avais envie de le sensibiliser à certains sujets comme la condition féminine ou la protection des forêts. Je me dois de montrer l'exemple.
« Dans la vie, je ne suis pas quelqu'un qui montre ce qu'il ressent ».
Comment est-ce que vous avez vécu le fait de jouer votre propre rôle ?
C'était simple et difficile en même temps. Simple parce que je n'ai pas besoin d'apprendre à être moi, parce que je me connais. Mais c'est difficile parce qu'il ne faut pas simplement être soi, il faut faire ressentir l'émotion à chaque personne, ça veut dire qu'il faut parfois abuser de certaines émotions, et c'est cela que j'ai eu du mal à faire.
Que préférez-vous ? être acteur ou chanteur ?
En fait, j'ai été acteur et chanteur en même temps. Pendant que je tournais le film IMA, je devais finir et gérer plusieurs clips en parallèle, donc, le cinéma n'a pas arrêté ma carrière de chanteur. Honnêtement, ma passion première c'est la musique, mais c'est vrai que le cinéma est devenu pour moi une autre passion qui dépasse mes attentes.
« Le cinéma est devenu pour moi une passion qui dépasse mes attentes ».
Vous êtes d'origine congolaise. Vous connaissiez le Parc de la vallée de la N'sele à Kinshasa où vous avez tourné le film ?
En fait, je ne suis un gars des forêts, j'ai peur des serpents, ...Cela dit, je suis très sensible à tout ce qui est nature et paysage. Il y a une grande différence entre filmer à Kinshasa et filmer à Paris, le voyage que tu proposes au spectateur est incroyable. J'aurais pu faire ce film à Paris, qui pour moi, est la plus belle ville du monde, sauf qu'on connait déjà Paris, on l'a déjà vu plusieurs fois dans des clips, des films, ...alors que Kinshasa, les gens ne connaissent pas vraiment, je voulais que les gens puissent avoir cette vision, cette perspective et cette image du paysage de Kinshasa.
Est-ce qu'il y a une différence entre tourner un clip et faire un film ?
La différence, c'est l'émotion. C'est plus facile de transmettre une émotion quand tu tournes un clip parce qu'il y a la musique qui va avec, les instruments, les chorégraphies...En fait, c'est plus simple lorsque tu chantes quelque chose parce qu'il y a une émotion qui se dégage, t'as envie de danser, tu es dans la joie ou dans la tristesse...Lorsque tu tournes un film, il n'y a rien, la musique est ajoutée après, c'est vraiment le silence, toi et la caméra. Et donc, il faut réussir à communiquer une expression, réussir à transmettre un message par ton corps, ta voix, ton expression de visage, ce qui n'est pas du tout évident.


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