Le Médiateur du Royaume s'est enfin prononcé à propos de la polémique liée aux résultats controversés de l'examen d'aptitude à l'exercice de la profession d'avocat. L'instance a adressé au chef du gouvernement un rapport spécial avec comme recommandation principale : La réorganisation du dit concours. Objet d'une vive polémique, les résultats de cet examen avaient embrasé l'opinion publique à leur annonce en décembre dernier. Plaintes en justice, grèves de la faim, manifestations et sit in à Rabat et dans différentes villes... Les candidats recalés n'ont pas renoncé et ont fait appel à tous le recours possibles pour dénoncer « la corruption », « le manque de transparence» et réclamer justice et égalité des chances. Refaites l'examen ! Montant au créneau après plusieurs mois, le Médiateur du Royaume s'est enfin prononcé en faveur des candidats en colère. S'adressant à Aziz Akhannouch, l'instance a ainsi recommandé de fixer une date pour l'organisation d'un nouvel examen. Une mesure qui permettra de rattraper les «écarts » reprochés au concours initial vivement critiqué. Une proposition qui a d'ailleurs été favorablement accueillie par le chef du gouvernement, après consultations avec le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, comme l'affirme le Médiateur dans son rapport spécial. A rappeler que Ouahbi s'est fermement opposé auparavant et à maintes reprises au recours à un nouvel examen pour dénouer la situation. Recommandations Le Médiateur en appelle le gouvernement à veiller, d'une manière stricte, à l'annonce des résultats du nouvel examen. Ceci tout en délivrant les attestations aux candidats retenus en vertu de l'article 11 de la loi réglementant la profession d'avocat en matière de dépôt du dossier de candidature des avocats stagiaires. Pour les candidats qui risquent de ne plus remplir les conditions requises tel l'âge limite, le Médiateur en appelle la tutelle à trouver les solutions adéquates à titre exceptionnel. Dans son rapport spécial, l'Institution de médiation s'est également targuée de « la grande réactivité des responsables et l'interaction positive ayant caractérisé ses échanges avec le chef du gouvernement, le ministre de la Justice, le président et les membres du bureau de l'Ordre des Avocats du Maroc ».