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Football professionnel Benchmark avant le coup de sifflet
Publié dans L'observateur du Maroc le 19 - 07 - 2011

Recalé le 4 juillet 2011 par l'Organe de première instance (OPI) pour n'avoir pas présenté les 9 millions de DH exigés par le cahier de charges, le Moghreb de Tétouan (MAT) a fait appel dans le délai de huit jours auprès de l'Instance d'appel (AI). Le verdict est tombé : le MAT pourra évoluer au cours de la saison 2011/12 en Championnat Elite Pro. Le public et les dirigeants de la «Colombe blanche» peuvent souffler. «Les élus de la Région et de la Commune de Tétouan ont donné des garanties pour 2 MDH chacun pour nous permettre de respecter le cahier de charges», explique Mohamed Achraf Abroun, dirigeant du MAT. Et d'ajouter : «c'est à notre tour de trouver les sponsors pour assurer la gestion du club».
Avec la clôture de l'étape de l'homologation des clubs, commence l'application des règles établies par la Fédération royale marocaine de football (FRMF). Pour y arriver, des exigences s'imposent. Les fédérations qui nous ont devancées dans le monde du football professionnel nous en disent un peu plus.
Du foot, de l'argent et du spectacle
«L'entrée dans le professionnalisme est un challenge fantastique. Le Maroc a la chance d'avoir une perspective par rapport à ce qui se passe autour de lui pour mieux développer son produit», rappelle Réda Chibani, membre de Ligue professionnelle française. Pour ce dirigeant, réussir le passage chez les pros nécessite d'assurer des rentrées pour le club. «Le foot professionnel c'est de l'argent», précise-t-il. Egalement, un championnat professionnel ne peut se jouer que dans des infrastructures aux normes mondiales. «En France, nos infrastructure ont une moyenne d'âge de 67 ans, elles ne sont plus du tout adaptées au football moderne. Au Maroc, des efforts importants se déploient pour doter le pays de nouveaux stades. C'est une démarche vitale pour réussir le professionnalisme», explique cet expert dans la gestion sportive. Et d'ajouter : « le football est d'abord un spectacle, où on peut aller en famille, en sécurité. L'objectif du club est de rendre les gens plus heureux dans de beaux stades». Le dernier défi à surmonter, selon R. Chibani, est de pouvoir gérer efficacement les droits TV.
La success story tunisienne
La Tunisie est a été le premier pays arabe à passer le cap du professionnalisme. Dès 1995, les clubs ne sont plus amateurs. «Au début des années 2000, et à la demande des grands clubs, la fédération a permis aux clubs d'avoir des contrats pro avec les joueurs et elle a préparé un cahier de charges», se remémore Elyes Bensassi, directeur communication et développement international du Club Africain. Ce passage a permis à l'équipe nationale de réaliser de grands résultats entre 2000 et 2010. Dernier conseil du dirigeant tunisien : «être pro, c'est un état d'esprit, c'est la culture de l'effort. Pouvoir honorer ses engagements côté joueurs et dirigeants et un accompagnement, car il ne suffit pas d'écrire des textes».
«Les risques sont la résistance au changement et à la transparence.»
Abderrahim Rharib, Enseignent-chercheur, spécialiste de la gouvernance sportive.
Entretien réalisé par S. L.
L'Observateur du Maroc. Que gagne le football national suite au passage au professionnalisme ?
Abderrahim Rharib. Le football marocain gagnera énormément. Le professionnalisme permettra aux clubs marocains de rompre avec le tâtonnement et la gestion au jour le jour. Ils se devront, pour se conformer continuellement à un cahier de charges dont le niveau d'exigence doit être tout le temps revu à la hausse, de se pencher sur la qualité de leurs ressources humaines, de leurs structures organisationnelles, de leur management… Nos clubs se verront obligés d'introduire une gestion prévisionnelle de l'ensemble de leurs ressources (budgets prévisionnels, gestion prévisionnelle des emplois et compétences, business plan…). Autrement, le niveau d'exigence du club envers lui-même va augmenter. Le passage au professionnalisme permettra, en outre, de mieux clarifier les droits et les obligations des différentes parties prenantes, ce qui favorisera une bonne gouvernance. A ce titre, les clubs, en gagnant en visibilité, seront mieux à même de fidéliser leurs joueurs, pour ne parler que de cette ressource.
Afin de réussir ce défi, quels sont les risques à surveiller pour les années à venir ?
Le principal risque s'est manifesté depuis que le débat sur le professionnalisme a commencé. Il réside dans les résistances au changement, à la structuration et à la transparence. Le sport, ayant été pendant longtemps utilisé comme ascenseur politique, social et économique, profitera du professionnalisme qui mettra des barrières infranchissables par les arrivistes. A moins que les hommes politiques et hommes d'affaires désireux de l'exploiter comme tremplin ne jouent réellement le jeu en le faisant profiter de leurs ambitions, ce qui serait plus légitime.
Le professionnalisme a besoin de nouvelles mentalités. Des esprits qui incitent à la rigueur et au respect des obligations contractuelles. C'est dans ce sens qu'on doit vulgariser ce qu'on attend, dans cette nouvelle expérience, du joueur, du dirigeants, du médecin, du journaliste, de l'agent de joueurs, de l'arbitre… Chaque acteur a son propre jeu, sa propre fonction d'utilité qu'il cherche naturellement à maximiser… Il faut faire en sorte de gagner l'adhésion de tous les acteurs au professionnalisme.
Si les clubs, les joueurs, les entraîneurs, la FRMF ont une place bien précise dans le nouveau système, quelle place pour le supporter?
La place du supporter est mathématiquement centrale : le professionnalisme a besoin d'argent, lequel se procure à travers la consommation des produits du club par des supporters qui sont aussi, de plus en plus, producteurs de spectacle sur les gradins, ce qui valorise et rend commercialisable les prestations de l'équipe. Cet acteur incontournable qu'est le supporter a été négligé par la loi 30/09 [loi sur l'éducation physique] qui a, pourtant, institutionnalisé le rôle de tous les autres acteurs. Les clubs et la fédération ne peuvent pas aujourd'hui ne pas impliquer les supporters dans la prise de décision et les inciter à s'organiser en confédération pour rendre la communication et le dialogue plus fluides.


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