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Les laïcs turcs veulent casser l'AKP d'Erdogan
Publié dans L'observateur du Maroc le 17 - 03 - 2008

Longtemps dans le collimateur des défenseurs des idéaux de la laïcité, le parti de la justice et du développement (AKP) du Premier ministre turc, Recep Teyyip Erdogan, est plus que jamais menacé dans son existence, depuis le dépôt auprès de la Cour Constitutionnelle d'une demande réclamant son interdiction.
Ni l'imposant score réalisé aux dernières législatives de juillet dernier, ni le bilan largement positif dégagé de son expérience de la gestion de la chose publique, encore moins les déclarations de ses responsables, ses programmes et ses engagements pour la consolidation de la République, n'ont suffit à l'AKP, au pouvoir depuis 2002, pour gagner la confiance de ses détracteurs, qui continuent à y voir une sérieuse menace contre les fondements de la Turquie moderne.
Pour les milieux laïcs, représentés par l'armée et omniprésents dans l'opposition mais aussi dans le corps de la magistrature ainsi que dans différents organes publics et associatifs du pays, le parti d'Erdogan qui ne fait que "jouer double jeu", prépare secrètement "l'avènement d'une république islamique".
Ces soupçons ont franchi un cap crucial, en passant à des accusations des plus directes contenues dans la demande d'interdiction du parti de la justice et du développement, déposée vendredi dernier par le Procureur de la Cour de cassation devant la Cour constitutionnelle.
Etalé sur 162 pages, le texte d'accusation qui sera examiné à partir de lundi par les magistrats de la Cour, réclame également l'interdiction de toute activité politique pendant cinq ans pour 71 membres de l'AKP, dont le Premier ministre et chef du parti, Recep Teyyip Erdogan et le chef de l'Etat, Abdullah Gul, ancien cadre et ministre du parti.
Le procureur Abdurrahman Yalçinkaya accuse l'AKP de devenir "le foyer d'activités allant à l'encontre de la laïcité, de vouloir transformer, à terme, le pays en un Etat islamique et de détruire le système démocratique".
Selon des extraits rapportés par les médias turcs, l'acte d'accusation, qui se base notamment sur les discours et déclarations de responsables du parti, notamment Erdogan, se réfère en particulier à la récente loi autorisant désormais le port du voile sur les campus universitaires, et dont la mise en application est toujours suspendue à une décision de la Cour constitutionnelle.
Cette démarche judiciaire "inquiétante" a été qualifiée d'"atteinte à la volonté nationale" par le Premier ministre Erdogan. "Ce recours ne vise pas l'AKP mais la volonté nationale", a-t-il souligné, samedi 15 mars, devant des militants de son parti à Siit, dans le sud-est anatolien.
Plus de 16 millions d'électeurs ont voté pour le parti aux dernières législatives, et "personne ne peut dire que ces gens sont le foyer d'activités anti-laïcs", a-t-il dit.
Composée de onze membres titulaires et de quatre membres suppléants qui sont désignés par le Chef de l'Etat, la Cour constitutionnelle, qui devrait se prononcer sur la recevabilité ou non de la demande de dissolution de l'AKP, est habilitée à interdire les partis politiques.
Depuis sa création en 1962, la Cour a déjà interdit 24 partis politiques, dont des formations d'extrême gauche et pro-kurdes, et des partis pro-islamistes pour activités antilaïques. Parmi les formations dissoutes par les juges de cette instance, figurent notamment les partis de la prospérité (Refah) et de la vertu (Fazilet) de l'ancien Premier ministre Necmettin Erbakan, considérés comme "les ancêtres idéologiques" de l'actuel AKP.
Si l'acte d'accusation est accepté par la Cour, le parti de la justice et du développement devra présenter sa défense aux magistrats dans le cadre d'une procédure qui devrait durer plusieurs mois.
Au pouvoir depuis les élections de 2002, l'AKP a remporté haut la main les législatives de juillet 2007 avec 46,5 pc des voix et réussi à élire au poste de Président de la république, l'ex-ministre des affaires étrangères et ancien membre du parti, Abdullah Gul, dont le nom figure aujourd'hui parmi les personnes à interdire de toute activité politique pendant cinq ans, selon la demande déposée devant la Cour constitutionnelle par le procureur de la Cour de cassation.


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