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Marché de travail marocain : Deux salariés sur trois sans contrat de travail
Publié dans L'opinion le 14 - 07 - 2022

L'effectif de la population sous-employée au Maroc a atteint, au niveau national, plus d'un million de personnes en 2021, dont 550.000 personnes dans les villes et 453.000 à la campagne, selon la DEPF.
Le sous-emploi au Maroc fait l'objet d'un Policy Paper de la DEPF (Direction des Etudes et de la Prévision Financière), réalisé par la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF), en partenariat avec l'Observatoire National pour le Développement Humain (ONDH).
Intitulé « Les déterminants du sous-emploi au Maroc », ce Policy Paper a pour objectif d'examiner dans quelles mesures les facteurs démographiques et économiques pourraient être à l'origine du sous-emploi lié au temps de travail et aux situations d'emplois inadéquats au Maroc.
Cette étude adopte la définition du HCP, qui considère sous-employée toute personne active occupée âgée de 15 ans et plus ayant travaillé au cours de la semaine de référence moins de 48 heures et disposée à faire des heures supplémentaires, et tout travailleur ayant travaillé plus que le seuil fixé ci-dessus et qui est à la recherche d'un autre emploi ou disposé à changer d'emploi pour l'une des deux raisons suivantes : inadéquation de son emploi avec sa formation ou sa qualification ou insuffisance du revenu procuré par son travail actuel.
Selon cette définition, la population active occupée sous-employée est renseignée par le taux de sous-emploi, qui est approché par le rapport entre la population active occupée sous-employée et la population active occupée.
Ainsi, il ressort de ce Policy Paper que, sur la base des données du HCP, l'effectif de la population sous-employée a atteint, au niveau national, plus d'un million de personnes en 2021 (550.000 personnes dans les villes et 453.000 à la campagne), soit un taux de sous-emploi de 9,3% contre 14,6% en 2000. Cette évolution tendancielle moyenne du sous- emploi met en exergue une population active occupée sous employée en majorité masculine (86%), rurale à 52,8%, jeune ne dépassant pas l'âge de 35 ans à 26,6% et sans diplôme à 57,8%, relève-t-on dans ce Policy Paper, élaboré par Radouane GUERMANE, Chargé d'études socioéconomiques à la DEPF, et Hassan BAKRIM, Ingénieur statisticien à l'ONDH.
Niveau élevé du sous-emploi parmi les jeunes

Cette analyse, publiée ce mercredi 13 juillet, fait remarquer aussi que le niveau élevé du sous-emploi parmi les jeunes est expliqué, entres autres, par un taux de chômage élevé qui, dès lors, se trouvent souvent dans l'obligation d'accepter des emplois plus précaires et générateurs de faibles revenus.
Par secteur d'activité, le sous-emploi, est plus fréquent dans le secteur du BTP avec un taux moyen de 17,3% durant la période 2007-2021. Avec une part très faible du travail à temps partiel dans ce secteur (0,6% en 2017), cette situation peut être expliquer par des situations inadéquates d'emploi et par le fait que les emplois offerts par ce secteur n'exigent pas en général des qualifications élevées.
Par statut professionnel, ce Policy Paper souligne que le sous-emploi demeure plus répandu parmi les salariés avec une moyenne de 11,2% durant la période 2007-2021.
De façon plus précise, près de deux salariés sur trois (62,9%) ne bénéficient pas de contrat de travail et cette proportion atteint 89,4% dans le secteur du BTP. Les sous-employés dont le statut est employé non-rémunéré ou auto-employé ont vu leur taux moyen de sous-emploi atteindre respectivement 9,3% et 8,6% .
Selon le secteur d'emploi, ladite étude montre que les actifs sous-employés exerçant dans le secteur privé sont plus exposés au sous-emploi par rapport à leurs homologues du secteur public.
La mauvaise allocation, la sous-utilisation du facteur travail, ainsi que la présence de l'activité informelle sont autant de facteurs explicatifs de ce phénomène.
Par ailleurs, la structure de la population active sous-employée selon l'âge fait ressortir que les jeunes issus des deux grands groupes d'âges de 15-24 ans et de 25-34 ans représentent une plus grande part des personnes en situation de sous-emploi de 24,5% et 36,6%, en moyenne, respectivement durant la période 2000-2021.
En termes de poids, le sous- emploi est plus répandu parmi la population occupée exerçant dans le secteur agricole (39,7% en moyenne sur la même période), suivi par le secteur des services (34,5%), du BTP (15,7%) et par le secteur de l'industrie (9,4%).
Autre constat soulevé par le Policy Paper de la DEPF est que le secteur privé compte, durant la période 2000-2021, la grande part des personnes en situation de sous-emploi, avec une part de 95,7% en moyenne de la population sous-employée totale contre seulement 2,7% dans le secteur public.
Par statut professionnel, poursuit la même source, les salariés sont également les plus touchés par ce phénomène, soit 49,9% en moyenne, suivi par les indépendants de 28,1% et les employés non rémunérés de 21,9% en moyenne pendant la même période.


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