Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui poursuivait en Italie sa tournée auprès de ses alliés européens, a déclaré, mardi, qu'il enverrait rapidement à Washington sa proposition révisée du plan Trump visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. "Les volets ukrainien et européen sont désormais plus avancés et nous sommes prêts à les présenter à nos partenaires américains", a écrit sur X M. Zelensky mardi. "Je pense que nous allons le remettre demain" mercredi, a-t-il précisé plus tard dans la journée, répondant à des journalistes à propos de ce plan. Il s'est par ailleurs dit "prêt pour des élections", répondant à la critique de son homologue américain sur l'absence de scrutin en Ukraine. Donald Trump a assuré mardi au site internet Politico que l'Ukraine devrait organiser des élections, accusant Kiev d'"utiliser la guerre" pour s'en abstenir. Mais Zelensky a demandé aux Etats-Unis de garantir pour cela la sécurité en Ukraine, alors que le pays fait face depuis bientôt quatre ans à l'invasion russe de son territoire. "Je demande maintenant, je le déclare ouvertement, aux Etats-Unis de m'aider" pour cela, a-t-il dit. Il a confirmé que la proposition américaine initiale pour une sortie du conflit avait été divisée en trois documents: un accord-cadre en 20 points, un document sur la questions des garanties de sécurité et un autre sur la reconstruction de l'Ukraine après la guerre. Sous pression de Trump, Zelensky s'est entretenu lundi à Londres et à Bruxelles avec des dirigeants européens qui ont affiché leur solidarité avec l'Ukraine. Le Pape Léon XIV, s'exprimant après une entrevue avec Zelensky, a commenté ces processus sans dissimuler son inquiétude.
Des promesses de sécurité jugées insuffisantes "Chercher un accord de paix sans inclure l'Europe dans les discussions n'est, permettez-moi de le dire, pas réaliste", a-t-il dit. Quant au plan de Donald Trump, "malheureusement, certaines des parties que j'ai lues apportent un énorme changement dans ce qui était depuis de nombreuses années une véritable alliance entre l'Europe et les Etats-Unis", a ajouté le pape américain. Le président américain l'a accusé de ne "pas avoir lu" les dernières propositions de son gouvernement, considérées par les alliés de l'Ukraine comme trop favorables à Moscou. Le plan de Washington prévoyait que Kiev cède des territoires non occupés par la Russie en échange de promesses de sécurité jugées insuffisantes pour répondre aux aspirations de l'Ukraine à rejoindre l'Otan. Selon Zelensky, la question territoriale et les garanties de sécurité internationale figurent parmi les principaux points de blocage. Il a notamment souligné lundi qu'il n'avait "aucun droit légal" ni "moral" de céder des territoires ukrainiens à la Russie, et a indiqué n'avoir à ce stade pas reçu de réponse précise sur "ce que nos partenaires seront prêts à faire en cas de nouvelle agression de la Russie". Mardi matin, Zelensky a été reçu par Léon XIV dans la résidence pontificale de Castel Gandolfo, près de Rome, puis par la Première ministre italienne Giorgia Meloni.