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Séance mensuelle des questions orales à la Chambre des Conseillers sur la politique générale du gouvernement
Publié dans L'opinion le 05 - 07 - 2012

• Lutte contre la corruption et la prévarication: Abdelilah Benkirane évoque la résistance des lobbys
• Prochaines échéances électorales:La date tributaire de la mise en œuvre du chantier de la régionalisation
• Equilibres macro-économiques: Le rétablissement passe par l'optimisation des recettes et la régulation des dépenses
La lutte contre la prévarication n'est pas chose aisée à cause de la résistance des lobbys et de la culture régnante dans la société marocaine qui s'accommode facilement de ce phénomène, a affirmé mardi le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane.
La lutte contre la corruption et la prévarication «n'est pas un travail saisonnier, mais une entreprise structurelle qui nécessite l'implication de tous les acteurs», a indiqué M. Benkirane, en réponse à une question à la Chambre des conseillers sur «la stratégie du gouvernement en matière de lutte contre la prévarication et la moralisation de la vie publique», dans le cadre de la séance mensuelle des questions orales sur la politique générale du gouvernement.
Il a relevé que la corruption «ne se limite pas aux montants dérisoires», mais «concerne les sommes colossales versées dans les marchés publics», soulignant que «tous» les dossiers de détournement de deniers publics «seront transmis à la justice».
Il a rappelé dans ce cadre les dossiers instruits actuellement par la justice, précisant que le gouvernement va sévir «de manière progressive» contre toutes les formes de prévarication, à travers la simplification des procédures, l'amélioration des services, la consécration de la justice et la restauration de la confiance des citoyens dans l'administration.
Le gouvernement, a-t-il dit, dispose d'une vision «claire» concernant la lutte contre ce phénomène, ajoutant que la Constitution a prévu le cadre de réalisation de cet objectif et de moralisation de la vie publique.
M. Benkirane a fait remarquer que la lutte contre la corruption et la prévarication repose sur trois piliers : renforcement, actualisation et adaptation du cadre juridique aux conventions internationales sur la préservation des deniers publics, parachèvement de l'arsenal juridique sur les élections et promulgation de la Charte des services publics et l'accès à l'information.
Il a précisé que l'un des acquis de ce chantier consiste en le lancement des travaux de la Haute instance de réforme du système judicaire, l'élaboration de la Charte de la bonne gouvernance et la mise à niveau de l'arsenal juridique.
En réponse à l'intervention du chef de gouvernement, les groupes parlementaires de l'opposition ont estimé que l'Exécutif «n'est pas armé du courage nécessaire» pour lutter de manière efficace contre la prévarication, qui constitue, selon eux, le principal obstacle devant la réalisation du développement économique et social, soulignant que cette lutte requiert une vision «globale et réaliste».
Ils ont ajouté que la bataille contre la corruption et la moralisation de la vie publique est tributaire de la mise en place d'un partenariat avec le Parlement, insistant sur l'indépendance des médias et sur le soutien aux organisations de la société civile, de par leur rôle dans la dénonciation des cas de prévarication et de corruption.
Les conseillers des groupes de la majorité ont mis en exergue l'importance des chantiers de réforme lancés «avec courage» par le gouvernement qui a fait, selon eux, de la lutte contre la prévarication et la corruption et la moralisation de la vie publique l'une de ses priorités, invitant le gouvernement à passer à la vitesse supérieure dans le traitement des problématiques liées à ce phénomène.
Ils ont également insisté sur l'éradication de toutes les formes de prévarication et de corruption, par le traitement de leurs causes profondes, dont la pauvreté et la précarité, qui constituent un terroir fertile pour toutes les activités illicites.
Au volet relatif aux prochaines échéances électorales, le chef du gouvernement a indiqué que l'annonce d'une date fixe pour les prochaines échéances électorales est liée en principe à la mise en œuvre du chantier de la régionalisation.
La tenue de ces échéances électorales est tributaire également des listes électorales et des modes de scrutin, a ajouté M. Benkirane qui a évoqué à cet égard, «des difficultés» ayant empêché la tenue de ces échéances notamment le grand nombre des opérations électorales prévues, à savoir l'élection des membres des Chambres professionnelles, des communes urbaines et rurales, des conseils, des préfectures, des provinces, des régions et de la Chambre des conseillers ainsi que celle des représentants des salariés et des organisations professionnelles.
Il a également souligné la nécessité de procéder, avant la tenue des prochaines échéances, à la mise en oeuvre du chantier de la régionalisation. La nouvelle constitution a accordé des prérogatives élargies à la région, a-t-il ajouté, estimant que la concrétisation de ce chantier sur le terrain nécessite du temps et une approche participative.
De leur part, les conseillers de l'opposition ont souligné que le gouvernement «n'est pas encore parvenu à trouver les mécanismes adéquats à même de mettre en œuvre le chantier de la régionalisation et de la réforme institutionnelle, qui doit baliser la voie à toute échéance électorale à venir», relevant la nécessité de promulguer une série de lois et de textes législatifs avant la tenue des élections, notamment communales.
De leur côté, les conseillers de la majorité ont mis en exergue les efforts du gouvernement visant la mise en application des dispositions de la nouvelle constitution, soulignant que la fixation d'une date pour toute échéance électorale doit faire l'objet de concertation entre la majorité gouvernementale, l'opposition, les syndicats et la société civile.
Pour ce qui est de la crise économique mondiale et ses répercussions sur l'économie nationale, le chef du gouvernement a souligné qu'une optimisation des recettes et la régulation des dépenses sont à même de rétablir les équilibres macro-économiques en 2013.
La réalisation de cet objectif passe par le renforcement des exportations nationales, particulièrement les produits industriels, et la révision du régime d'importation des produits de luxe en vue de faire face aux répercussions de la crise économique mondiale, a indiqué M. Benkirane.
M. Benkirane a relevé que la situation au Maroc par rapport aux économies de certains pays de la région demeure «acceptable», et ce, grâce à «sa spécificité et son intelligence», soulignant, toutefois, que la crise économique mondiale a eu un impact négatif sur les exportations marocaines et ce à un moment où la facture énergétique a connu une augmentation notable à cause de la flambée des prix du pétrole sur le marché interantional. A ceux-ci, a-t-il poursuivi, s'ajoute une hausse des déficits budgétaire et de la balance commerciale.
En réponse à l'intervention du chef de gouvernement, les groupes parlementaires de l'opposition ont estimé que la réaction de l'exécutif face aux retombées de la crise mondiale sur l'économie nationale n'a pas dépassé le stade du diagnostic pour trouver des solutions à mettre en œuvre, soulignant que la crise devrait inciter, en principe, à davantage d'efforts et à la recherche de solutions alternatives afin de renforcer la compétitivité de l'économie nationale et le maintien des équilibres macro-économiques.
Ils ont, dans ce sens, reproché au gouvernement de n'avoir pas pris les initiatives «nécessaires» et «efficaces» pour trouver d'autres alternatives permettant de renforcer la compétitivité de l'économie nationale dans une conjoncture économique internationale très difficile. Le gouvernement, ont-ils estimé, n'a pas su aller au-delà d'une «vision traditionnelle» se contentant de plancher sur les chantiers de réforme de la Caisse de compensation et l'encouragement de l'investissement.
De leur côté, les conseillers des groupes de la majorité ont fait observer que l'avènement du nouveau gouvernement est intervenu dans «une conjoncture économique très difficile» qui a eu des répercussions néfastes sur plusieurs économies de la région notamment du Maroc qui a réussi, malgré tout, «à sortir de la zone de danger» grâce à une panoplie de mesures socio-économiques.
Ils ont, en outre, mis en exergue l'importance des chantiers de réforme lancés «avec courage» par le gouvernement dont celui de la réforme de la Caisse de compensation, notant que l'exécutif dispose d'une «vision claire» à ce sujet en accordant la priorité aux démunis.


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