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En cas de suppression des subventions aux produits de base
« Economies » de 50 MMDH pour le budget Dépense supplémentaire annuelle de 2.110 DH par famille défavorisée
Publié dans L'opinion le 15 - 07 - 2012

La libéralisation de certaines filières de l'économie et la suppression du système de compensation entraînerait une hausse des prix de tous les produits. Le tableau suivant récapitule les estimations des prix de chacun des produits sur la base des prix moyens de 2011.
Cette hausse des prix se répercuterait sur le niveau de vie des consommateurs, particulièrement pour les populations défavorisées, d'autant plus qu'il s'agit de produits de base. La hausse la plus importante serait enregistrée pour le gaz butane dont le prix augmenterait de près de 210%.
Ces augmentations des prix impacteraient également les branches d'activité qui utilisent ces produits en tant qu'intrants, notamment les industries agroalimentaires, le transport et la production d'électricité.
Impacts sur le budget
Sur le plan budgétaire, la suppression des subventions de la farine de blé tendre, du sucre produit localement, de l'essence, du gasoil, du fuel et du gaz butane génèrerait une « économie » de plus de 50 milliards de dirhams pour 2011, comme l'indique le tableau suivant qui récapitule, pour l'ensemble des filière, les impacts budgétaires de la libéralisation.
Ces « économies », dans un contexte de ressources budgétaires limitées, pourraient être allouées à des investissements plus efficients tant sur le plan économique, selon les orientations stratégiques de développement, que sur le plan social, d'abord à court et moyen termes, en ciblant davantage les populations
défavorisées, puis à plus long terme à travers le renforcement des capacités productives nationales, la création de l'emploi et l'amélioration des conditions de vie.
Impacts directs sur les consommateurs
Le tableau suivant récapitule les dépenses supplémentaires qu'engendrerait la libéralisation de chacune des filières considérées, telles qu'estimées précédemment.
Nous avons retenus les produits pour lesquels les subventions ciblent directement les populations défavorisées, à savoir la farine, le sucre et le gaz butane.
Pour les autres produits que sont le super, le gasoil et les fuels, leurs subventions touchent les populations défavorisées également, mais de manière indirecte (coût des transports et de l'électricité notamment).
Ainsi, pour le premier quintile, soit le plus défavorisé, la libéralisation engendrerait une hausse des dépenses d'environ 422DH/personne/an pour ces trois produits, soit en moyenne une dépense supplémentaire de 2.110 DH/an pour une famille de 5 personnes.
La libéralisation aura ainsi des impacts significatifs sur le pouvoir d'achat de la population dont il faudrait tenir compte pour toute réforme, et particulièrement pour les catégories défavorisées de la population.
Impacts indirects de la libéralisation sur le système économique
En plus des effets que pourraient engendrer la hausse des prix des produits actuellement subventionnés en termes d'inflation et qui ne sont pas mesurés ici, la libéralisation pourrait générer des impacts négatifs sur la compétitivité de certains secteurs, notamment à court et moyen termes.
En effet, les dépenses supplémentaires pour les intrants de certains services et industries augmenteraient les coûts de revient et donc les prix, ce qui pourrait se traduire par une baisse de la demande ou de la rentabilité de certaines activités. Ces effets négatifs de la libéralisation pourraient être atténués par des aides d'Etat ciblées et conditionnées sur le plan temporel et adaptées aux spécificités de chaque branche d'activité en termes économiques et sociaux.
Ainsi la libéralisation des filières de la farine de blé tendre, du sucre et des produits pétroliers est une option de réforme qui, outre l'impact budgétaire de la suppression de la subvention, permettrait d'inciter ces secteurs à la concurrence dont les bénéfices économiques et sociaux à moyen et long termes ne pourraient être que bénéfiques.
Toutefois, à court terme, la vérité des prix pour des produits de première nécessité pourrait altérer significativement le pouvoir d'achat d'une partie importante de la population, ainsi que la compétitivité de certains secteurs économiques.
Ces impacts pourraient nécessiter la mise en place de mesures spécifiques et ciblées comme des mesures de compensation en termes de revenus directs au profit des plus démunis et d'incitations programmées au profit des opérateurs.


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