Comme prévu, la FRMT a tenu samedi à Marrakech, ses deux assemblées générales d'affilée, l'ordinaire et l'extraordinaire, qui furent l'occasion des retrouvailles, la joie et l'humeur pour les uns, et la crispation qui n'a pas lâché certains fédéraux qui sont passés, vraiment, par les mailles du filet. Les travaux ont, en quelque sorte, battu le record d'endurance, en meublant plus de huit heures de débats. Un marathon qui a eu tout le monde à l'usure. Le tout a commencé avec la lecture de la Fatiha en la mémoire du regretté membre fédéral, feu Adil Bouilouiz, que Dieu ait son âme en Sa Sainte Miséricorde, pour se clôturer par la lecture du télégramme de fidélité et loyalisme adressé à notre Auguste Souverain, que Dieu l'assiste. Diverses fortunes ! Entre ces deux extrêmes, les travaux ont connu diverses fortunes avec à la table d'honneur le reste du bureau fédéral, autour de son président Fayçal Laraïchi, aux côtés du représentant du C.N.O.M, le colonel-majeur Zekri, et ceux du ministère de tutelle. C'est le président Laraïchi qui a gagné le « tossé pour servir en premier lieu devant une belle assistance, placée en ordre alphabétique, et qui faisait le quorum. Après la bienvenue à toute l'assistance, le président a, en quelque sorte, résumé tout le bilan de l'exercice écoulé, dans tous ses états, pour passer après la parole à la représentante du ministère de la Jeunesse et des Sports pour un petit speech parsemé de louanges et d'éloges envers le tennis et ses différentes composantes. Vingt, après, le tour du secrétaire général, El Mostafa Faïz, pour la lecture du rapport moral qui a été axé sur trois volets à savoir la gouvernance, la communication et marketing, la relation avec les instances nationales et internationales et la relation avec les clubs. Tout en rappelant que la vision de la fédération s'inscrit autour de la mise en place d'un processus de développement du tennis sur le long terme, l'unification des efforts autour d'un projet sportif de dimension nationale et puis asseoir une politique sportive ambitieuse et un mode de gouvernance performant et transparent. Un cours d'Histoire ! Juste après, c'est le directeur technique national qui est monté à la volée, alors que réglementairement il n'a pas le droit en assemblée générale, pour nous donner un cours d'Histoire sur le tennis national tout en regardant dans le rétroviseur ; comparaisant ainsi les résultats du passé et ceux après son arrivée en 2009. Que des chiffres et des statistiques qui ont donné du tournis aux fins connaisseurs en la matière. D'après notre D.T.N, le tennis national ne brille, de mille feux, qu'après l'arrivée de son staff, composé de nationaux et d'étrangers, et des méthodes importées et copiées sur le système français. D'un seul trait, il a effacé toutes les performances sous l'ére du président Mjid. Après ce fastidieux exposé, on est passé au chapitre des finances où le trésorier El Mostafa Sahabi a fait état du bilan financier de l'exercice 2011/2012 qui se résume en ces chiffres. Ainsi, le montant global des produits d'exploitation au titre de l'exercice 2011/2012 s'est élevé à 18.088.379,76 dhs contre 19.220.023,23 dh en 2010/2011 enregistrant une diminution de 1.131.643,47 dhs. Quant aux charges d'exploitation, elles se sont élevées à 18.355.714,25 dhs contre 19.518.241,30 dhs en 2010/2011, soit une baisse de 1.162.526,79 dh. Le résultat net pour cet exercice est, donc, un déficit de 241.766,08 dh contre un déficit de 66.448,12 dh en 2010/2011. Des chiffres qui vont être approuver, par la suite, par le commissaire aux comptes dans sa plaidoirie. En dents de scie ! Après ces différents rapports, qui constituaient l'ossature de l'ordre du jour de cette assemblée générale ordinaire, on est passé du côté des « spectateurs » pour leur donner la parole et l'occasion pour s'exprimer en toute âme et conscience. Vingt-cinq (25) interlocuteurs sont passés au micro pour des interventions en dents de scie. Des critiques par là, des louanges par ci et même, parfois, des accrochages verbaux parmi l'assistance. Par la suite, on est passé aux votes à main levée pour le quitus de l'ensemble des rapports après que le président Laraïchi et quelques uns de ses collaborateurs ont, plus ou moins, satisfait la curiosité de certains intervenants dont la plupart sont restés sur leur faim. Une petite pause pour entamer, dans la foulée, l'assemblée générale extraordinaire pour l'approbation des nouveaux statuts conformément à la loi 30-09. Et là, toutes les propositions, suggestions et autres remarques de certains opposants aux nouveaux statuts n'ont pu faire changer d'avis au président Laraïchi qui tenait à passer, absolument, par le vote sachant pertinnement, que la majorité est de son côté. Finalement, il a eu tout le monde à l'usure et, à la fois, gain de cause pour que le scrutin se déclare favorable avec 50 (oui) et 17 (non) pour les nouveaux statuts qui ont connu, sur place, quelques modifications de la part des représentants du ministère de tutelle. Elles concernent, surtout, le mandant du président, qui ne peut dépasser deux mandats de suite, la création d'une commission pour le développement du sport féminin et revoir à la baisse la composition du comité directeur (de 19 à 15) et puis la création du poste de directeur de la fédération qui sera rémunéré. D'autres informations et indiscrétions feront l'objet de nos « fédéraliyates » dans notre prochaine édition.