Après une cavale qui aura duré plus de trois ans, avec plusieurs avis de recherche à son encontre aux niveaux local, régional et national, le célèbre malfaiteur qui aura terrorisé tout le Moyen Atlas, alias «Bouhous», considéré comme l'ennemi public numéro 1 dans cette région et suspecté de nombreux méfaits, a été arrêté samedi lors d'un contrôle alors qu'il voulait forcer un barrage aux environs de Bensmim. L'homme, recherché par tous les services de police, avait profité de complicités diverses pour déjouer la vigilance des forces de l'ordre. Il aura fallu une coordination étroite entre la police d'Azrou et celle d'Ifrane pour mettre fin à cette fuite et appréhender le suspect. «Bouhous» est suspecté d'avoir enlevé, séquestré et violé plusieurs mineurs à Azrou, Ifrane, Adarouch et Aguelemous. Il est poursuivi pour agressions à l'arme à feu, commercialisation de stupéfiants, détention d'armes, viols, vols, et constitution d'une bande de malfaiteurs. La police a saisi dans la voiture, de type Pickup, 2 kilos de Chira, 1 kilo de «Maajoune», des armes blanches et plusieurs cartouches. L'enquête approfondie menée par les éléments de la police a permis ensuite de découvrir un fusil dissimulé, des cartouches et deux fusils de chasse au niveau du site touristique «Itto» et d'arrester certains complices. Cinq personnes sont arrêtées dans le cadre de cette affaire et présentées au parquet à la chambre criminelle près la Cour d'Appel à Meknès. Dès l'annonce de l'arrestation de «Bouhous» que certains assimilent à «Boulouhouch», vu la dangerosité de la personne et la gravité des méfaits commis, les plaintes se multiplient au commissariat de police d'Azrou. Un cas émouvant a été relaté à L'Opinion par une femme d'Azrou qui n'arrivait plus à contrôler ses larmes: «Mon neveu, Nourredine n'a que 15 ans. Il est originaire d'Ait Attab, il est venu passer chez moi quelques jours à Azrou. Le monstre l'a enlevé, séquestré et violé pendant deux jours. L'enfant, toujours sous le choc, ne parle plus et ne veut plus revenir à son douar chez son père. Ses parents ne sont pas au courant pour le moment. J'ai peur de leur réaction, et pour moi et pour Nourredine». Notons que tous les accusés sont maintenus en état d'arrestation et transférés à la prison de Toulal.