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Thaïlande: la Première ministre refuse de céder aux manifestants
Publié dans L'opinion le 11 - 12 - 2013

La Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra a refusé mardi de céder aux manifestants qui réclament toujours sa démission malgré l'annonce d'élections anticipées, les appelant à rentrer chez eux et à mettre un terme à leur «révolution du peuple».
Les manifestants, alliance hétéroclite de bourgeois de Bangkok proches de l'opposition et de groupes ultra-royalistes, réclament depuis plus d'un mois dans la rue la fin de ce qu'ils appellent le «système Thaksin», du nom du frère de Yingluck.
L'ancien Premier ministre renversé par un coup d'Etat en 2006 reste malgré son exil au coeur de la politique du royaume, adoré des masses rurales et urbaines défavorisées mais haï des élites de la capitale qui le voient comme une menace pour la monarchie.
Pour tenter de mettre fin à cette crise politique, Yingluck a annoncé lundi la dissolution du Parlement et des élections anticipées.
«Les manifestants ont fait ce qu'ils voulaient et j'ai dissous le parlement pour rendre le pouvoir au peuple», a-t-elle à nouveau expliqué mardi. «Alors je voudrais leur demander d'arrêter et d'utiliser le système électoral pour choisir le prochain gouvernement», a-t-elle ajouté, insistant sur le fait que son gouvernement était légalement tenu de rester en place jusqu'à la formation d'un nouveau à l'issue des élections du 2 février.
Visiblement touchée, Yingluck a d'autre part réagi avec colère à la demande des manifestants que sa famille quitte la Thaïlande. «J'ai reculé autant que je pouvais, soyez un peu juste avec moi».
Mais les manifestants, qui étaient 140.000 lundi autour du siège du gouvernement selon la police, n'ont toujours pas désarmé, même s'ils n'étaient que quelques milliers mardi dans les rues. Ils avaient prévenu qu'ils ne se satisferaient pas d'élections, dénonçant un système électoral corrompu par l'achat de voix, et réclamant la mise en place d'un «conseil du peuple» non élu.
Depuis une scène installée près du siège du gouvernement, le meneur du mouvement Suthep Thaugsuban avait même annoncé la victoire lundi soir et la mise en place de ce qui ressemble à un gouvernement parallèle.
«A partir de maintenant, nous allons choisir le Premier ministre du peuple, et mettre en place le gouvernement du peuple, et une assemblée du peuple qui remplacera le Parlement», avant des élections dans «8, 12 ou 15 mois», avait-il ajouté, évoquant une «révolution du peuple» et réclamant toujours le départ du gouvernement.
Le principal parti d'opposition, le Parti démocrate, dont les plus de 150 députés avaient démissionné dimanche, n'a pas encore réagi à l'annonce des élections. Mais certains analystes parient sur son boycottage du scrutin.
Quant au parti au pouvoir Puea Thai, a priori donné gagnant, il avait indiqué que Yingluck serait à nouveau sa tête de liste, mais la Première ministre n'a pas confirmé mardi, indiquant qu'elle n'en avait pas discuté avec le parti.
Les partis pro-Thaksin plusieurs fois dissous par la justice ont gagné toutes les élections depuis plus de dix ans, mais depuis 2006, aucun des gouvernements liés au milliardaire n'a pu finir un mandat, chassé par des interventions de la justice ou de l'armée, accompagnées de manifestations.
Le mouvement actuel est parti d'un projet de loi d'amnistie qui, selon ses détracteurs, aurait permis le retour de Thaksin, en exil pour échapper à la prison pour malversations financières. Malgré son rejet par le Sénat, la contestation n'a fait que prendre de l'ampleur, avec notamment l'occupation de ministères et administrations et les tentatives la semaine dernière de prendre le siège du gouvernement qui avaient tourné à l'affrontement entre police et manifestants.
Les autorités avaient finalement changé de stratégie, laissant entrer brièvement les opposants au siège du gouvernement, sans résistance. Avant le début d'une trêve de plusieurs jours à l'occasion du 86e anniversaire du révéré roi Bhumibol.
Cette crise est la plus grave depuis celle du printemps 2010 qui avait fait quelque 90 morts et 1.900 blessés. Jusqu'à 100.000 «chemises rouges» fidèles à Thaksin avaient alors occupé le centre de Bangkok pour réclamer la démission du gouvernement Démocrate de l'époque, avant un assaut de l'armée.


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