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Le cerveau du bébé d'une mère qui fume est de taille réduite
Portrait d'une chercheuse marocaine aux Pays-Bas : Dr. Hanan El Marroun, une scientifique de renommée
Publié dans L'opinion le 24 - 12 - 2013

Certes, personne ne peut contester que la femme enceinte qui fume porte atteinte à son bébé, seulement, les dernières recherches du Dr. Hanan El Marroun apportent du nouveau. Outre la petite taille du cerveau, ces bébés exposés au tabac dans le ventre de leur mère sont prédisposés à être plus anxieux et déprimés, et pourraient aussi avoir, à long terme, des effets sur la santé mentale.
L'étude, menée par le Dr. Hanan El Marroun et ses collègues, avait pour but d'évaluer le fonctionnement émotif des enfants qui ont été exposés au tabac avant leur naissance en comparant les résultats neurologiques d'un groupe d'enfants non-exposés à la cigarette avant leur naissance, et d'un autre dont la mère fumait entre une et neuf cigarettes par jour pendant la grossesse. Il s'est avéré que les enfants dont la mère a continué à fumer tout en étant enceinte avaient un plus petit cortex frontal supérieur - la partie du cerveau qui contrôle l'humeur. Ils présentaient aussi davantage de problèmes émotionnels, notamment des symptômes de dépression et d'anxiété.
Le Dr. Hanan El Marroun explique: « L'exposition prénatale au tabac est associée à des problèmes comportementaux et cognitifs pendant l'enfance et l'adolescence. En outre, les résultats de l'étude prouvent qu'elle est aussi liée au développement de troubles psychiatriques à l'âge adulte ».
Il s'avère que le tabac affecte le développement du cerveau en détruisant les neurones et en réduisant les vaisseaux sanguins, donc en diminuant l'apport d'oxygène au fœtus tout au long de la grossesse. Le docteur Hanan El Marroun et ses collègues ont analysé le cerveau et le fonctionnement émotif de 113 enfants de six à huit ans dont la mère a fumé une à neuf cigarettes par jour pendant la grossesse. 17 d'entre elles ont arrêté quand elles ont découvert qu'elles étaient enceintes, tandis que les 96 autres ont continué tout au long.
Les résultats ont été comparés à ceux d'un groupe témoin de 113 enfants non exposés à la cigarette pendant la grossesse.
Les chercheurs ont découvert que « les bébés enfumés » avaient des cerveaux plus petits avec moins de matière grise et blanche. Et qu'ils présentaient plus de problèmes émotionnels - comme des symptômes de dépression et d'anxiété et un plus petit cortex frontal supérieur qui précisément contrôle l'humeur.
En revanche, le développement du cerveau des enfants dont les mères ont arrêté de fumer pendant la grossesse ne présentait pas les mêmes troubles.
Le docteur El Marroun a déclaré qu'« il est bien connu que fumer des cigarettes peut causer de graves problèmes de santé, notamment les maladies cardiovasculaires et le cancer. Mais fumer pendant la grossesse affecte la santé de la progéniture, sa croissance, déclenche des avortements spontanés, et les morts subites du nourrisson. Pourtant, 25% des femmes enceintes déclarent fumer pendant la grossesse». Elle ajoute que « l'exposition aux cigarettes dans l'utérus modifie la structure du cerveau et est liée à des troubles psychiatriques pendant l'enfance et l'âge adulte».
Les chercheurs ont conclu que le tabagisme pendant la grossesse peut avoir des effets à long terme sur la santé mentale des jeunes enfants. Sur les 700.000 bébés qui naissent chaque année en Angleterre et au Pays de Galles, environ 120.000 bébés sont nés de mamans fumeuses.
Les antidépresseurs pris par la mère peuvent affecter la taille de la tête du bébé
Une nouvelle étude de Dr. El Marroun et ses collègues a montré que les femmes enceintes qui prennent des antidépresseurs sont plus susceptibles d'accoucher des bébés avec petite tête.
«La croissance du corps du fœtus est un marqueur de la santé du fœtus et la croissance de la tête fœtale est un marqueur du développement du cerveau», a déclaré le chercheur principal, Hanan El Marroun, post-doctorant dans le département de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'Hôpital pour enfants de Sophia et Erasmus Medical Center de Rotterdam, les Pays-Bas. «Nous avons trouvé que l'exposition prénatale à des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), qui font partie des antidépresseurs sérotoninergiques, est associée à une croissance réduite de la tête, mais ne diminue pas la croissance de l'organisme.»
Chez les mères souffrant de dépression non traitée (avec ou sans médicaments), les bébés avaient une croissance plus faible. Cela donne à penser que le déséquilibre de la sérotonine dans le cerveau - un produit chimique qui aide le cerveau à envoyer des signaux d'un endroit à un autre - n'est pas bon pour le cerveau des nourrissons en développement.
«Nous ne savons pas ce que cela signifie pour le développement à long terme de ces enfants», a déclaré El Marroun.
Pour l'étude, l'équipe El Marroun a étudié 7.700 femmes enceintes. 91 pour cent n'avaient aucun symptôme ou une très légère de dépression, environ 7 pour cent avaient des symptômes de la dépression, mais n'avaient pas pris des antidépresseurs, et un peu plus de 1 pour cent étaient déprimées et utilisé ISRS pendant la grossesse.
Les femmes déprimées qui n'avaient pas pris des antidépresseurs ont tendance à avoir des bébés avec un petit corps et une petite tête, tandis que les femmes qui ont utilisé les ISRS, leurs bébés ont une diminution du périmètre crânien mais un corps normal. Selon l'étude, la circonférence de la tête fœtale peut être un indicateur de poids du cerveau, et une petite tête chez les nourrissons de la naissance à 4 semaines d'âge peut être un facteur prédictif de troubles du comportement et de troubles psychiatriques. Seulement, les médecins doivent faire attention en utilisant les ISRS pendant la grossesse.
Aussi, les chercheurs ont constaté que les enfants de mères dépressives qui n'ont pas utilisé les ISRS sont nés un peu plus tard que d'habitude (environ un jour) et les enfants de mères ayant utilisé les ISRS étaient deux fois plus susceptibles d'être prématurés.
Les bébés nés à 42 semaines d'aménorrhée,
donc après terme, ont des troubles
comportementaux dont l'hyperactivité
À la différence des prématurés, les troubles observés chez les bébés nés après terme sont peu étudiés. Une étude menée aux Pays-Bas sur plus de 5 000 nourrissons, nés entre 2001 et 2005, publiée dans l'International Journal of Epidemiology, révèle que les enfants nés à 42 semaines d'aménorrhée ou plus auraient des risques plus élevés de présenter des troubles comportementaux comme, notamment, l'hyperactivité.
Grâce à un questionnaire confié aux parents pour les 18 et 36 mois de leur enfant, l'équipe du Dr Hanan El Marroun du Centre Médical Erasmus de Rotterdam a constaté que les bébés nés après le terme présentaient près de 2,5 fois plus de risques d'être hyperactifs que les enfants nés à terme (37 à 42 semaines d'aménorrhée). Cependant, il reste encore à trancher, les chercheurs ont assuré que les résultats n'étaient pas biaisés par d'autres facteurs comme le poids et la taille de la mère, le niveau d'éducation ou encore la consommation d'alcool ou de tabac.
Les gynécologues et obstétriciens recommandent, par ailleurs, de déclencher l'accouchement à la fin de la 41e semaine d'aménorrhée. Au-delà, le placenta qui alimente le bébé in utero se détériore et les risques pour la santé du bébé sont alors augmentés. On peut alors constater des anomalies du rythme cardiaque fœtal qui peuvent s'avérer fatales ainsi que des complications post-naissances : problèmes neurologiques et infirmité motrice cérébrale. A savoir que dans les pays industrialisés, les bébés nés après terme représentent 5 à 10% des naissances.
El
Marroun Hanan, 32 ans, originaire de Tétouan, née en Hollande, à la Haye, deuxième génération de résidents marocains à l'étranger, a de quoi être fière. Une authenticité marocaine et un brassage culturel d'outre mer, moderne et responsable.
Deux mondes différents qui l'ont enrichie, un terrain favorable à de meilleures cultures et formations, au développement des capacités, au renforcement des compétences et des ambitions. Après des études biomédicales, une spécialité en neurosciences physique en Hollande, une autre spécialité dans l'imagerie par résonance magnétique ( IRM) pour bébés et enfants en Allemagne, Dr Hanan El Marroun, s'investit depuis quelques années dans la recherche scientifique, un domaine des plus ardus.
Elle est actuellement chercheuse au Centre médical Erasmus de Rotterdam (Pays-Bas). Et, de surcroit sollicitée, aux USA( Colorado, Arizona, New Mexico), au Canada ((Québec)), en Angleterre, en Irlande et en Allemagne, pour présenter ses recherches. Et les résultats de ses travaux sont rendus publics dans les revues scientifiques internationales renommées.
Elle est auteure, avec son équipe, de plusieurs exploits, des recherches pertinentes qui aident à comprendre certains phénomènes en rapport avec la mère et l'enfant, pour pouvoir traiter, sensibiliser, informer et surtout éviter. Une expertise de taille renforcée par ses études supplémentaires en radiologie. Ses recherches ont réussi à déchiffrer plusieurs anomalies, que la mère peut prévenirr pour avoir un bébé en bonne santé physique.
Ci-dessous certains de ces travaux édités dans des revues scientifiques et de santé, telles que la revue Neuropsychopharmacology, Daily Mail , Top Santé, Archives of General Psychiatry, International Journal of Epidemiology...


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