2013 se termine par un clash comme seul le chef du gouvernement sait en provoquer : Abdelilah Benkirane accuse l'opposition de fuites de capitaux sans apporter de preuves Le dernier grand oral de la fin de l'année 2013 de Abdelilah Benkirane, à la Chambre des représentants, n'a pas tellement différé de ses prédécesseurs en ce sens que le Chef du gouvernement a, de nouveau, fait dans la provocation systématique et gratuite. Sauf que cette fois-ci, il a poussé le bouchon trop loin en proférant de graves accusations contre l'opposition, en général, et à l'une de ses composantes en particulier, l'Istiqlal en l'occurence. «Nous ne sommes pas comme certains partis dont les membres ont des appartements à Paris et des milliards de dirhams sur des comptes» à l'étranger, lance Abdelilah Benkirane sans fioriture mais sans citer de noms, ni d'ailleurs étayer ses dires de preuves, comme à son habitude dans ce genre de situations. Les accusations de Benkirane n'ont pas manqué de susciter la colère des députés istiqlaliens puisque ses propos se voulaient une réponse en creux à la position de l'Istiqlal rejetant le projet gouvernemental d'amnistie au profit des auteurs de fuites de capitaux, et une réaction à l'intervention très critique de la députée istiqlalienne Kenza el Ghali. Les membres du groupe istiqlalien ont exigé de Benkirane de citer des noms, ce qu'il ne fera pas. «Je ne dirai rien de plus», a-t-il répliqué en se permettant même un éclat de rire (jaune) dans une tentative de donner de la consistance à son bluff. Les discussions deviennent alors très houleuses acculant le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab, à intervenir à plusieurs reprises pour rétablir l'ordre. Immédiatement après la levée de la séance qui était d'ailleurs sur le point d'être achevée au moment du clash, le groupe istiqlalien à la Chambre des représentants a rendu public un communiqué dans lequel il dénonce la dangereuse attitude du chef du gouvernement et appelle l'autorité judiciaire à ouvrir une enquête, dans l'immédiat. Précision: Le thème de la séance portait sur le gel par le gouvernement du dialogue social.