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Classement des destinations touristiques préférées : La gestion du tourisme à Agadir à revoir de fond en comble
Publié dans L'opinion le 15 - 04 - 2014

Marrakech a été classée en 6ème place du classement des destinations préférées du monde entier, établi par le site de voyage Trip Advisor. C'est la ville d'Istanbul qui arrive en tête des villes préférées des internautes. La cité mythique turque arrive devant Rome (2ème), Londres (3ème), Pékin (4ème) et Prague (5ème).
Le classement est exclusivement basé sur les commentaires et les recommandations des utilisateurs du site. Du côté du classement des destinations marocaines, la ville de Fès arrive en 2ème position. Essaouira (3ème), Merzouga (4ème) et Ouarzazate (5ème) complètant le top 5 des destinations du Royaume.
Où est donc passée la première destination balnéaire Agadir ? C'est la question qui s'impose d'elle même dans ce contexte notamment par rapport aux autres destinations avoisinantes (Essaouira) ou de la même région (Ouarzazate). Quant à Merzouga, site exceptionnel grâce à ses dunes majestueuses et magiques, il ne s'agit pas d'une vraie destination mais plutôt d'un produit écologique qui entre dans une excursion d'une journée, voire de deux trois jours, avec des caravanes chamelières.
En tant que destination balnéaire première du pays, Agadir a été exclue de ce palmarès résultat des choix des voyageurs. C'est donc un diagnostic dur et juste qui doit remettre en question la gestion du tourisme à Agadir. Cela fait des années que les TO émetteurs tirent la sonnette d'alarme au sujet du produit touristique à Agadir, qui n'a pas évolué par rapport aux autres destinations.
Les handicaps sont connus de tous, notamment des responsables : ministère du tourisme, autorités, élus et professionnels et concernent notamment une absence flagrante d'animation touristique grand publique (que nous n'avons cessé de soulevez dans ces colonnes mêmes depuis des années, sans écho favorable malheureusement). Vient également en tête de liste, le handicap de manque de capacités litières soulevé par les Tour Opérateurs depuis des années également, notamment par rapport à l'émergence de nouvelles destinations, de dernières générations, dans les pays concurrents.
Ajouter à cela l'éternel problème de chantiers hôteliers inachevés depuis des années, celui des hôtels fermés et celui des établissements hôteliers vétustes. Et dire que le problème dure depuis plus de 12 ans. C'est vraiment incroyable, durant tout ce temps passé où les ministres du tourisme se sont succédés, ainsi que les gouverneurs et walis, les interventions des élus et les dénonciations faites par des opérateurs et promoteurs se sont multipliées, on n'aura pas vu de solutions sur le terrain, rien que des discours et des réunions officielles, souvent stériles. Des paroles jamais suivies d'actes concrets sur le terrain.
Résultat: la destination, censée être le produit phare du tourisme balnéaire national, compte 30 000 lits (chiffres bien arrondis) mais n'en commercialise que la moitié, ou presque. Le reste est délaissé par les TO, donc non commercialisable, sinon difficilement, pour ne pas dire pas du tout, sauf à travers des tarifs trop bas et des prestations qui laissent de loin à désirer.
Jusqu'à quand va encore durer ce délaissement de la destination ? Les Pouvoirs publics doivent assumer la responsabilité de régir positivement pour trouver les solutions adéquates et définitives qu'il faut. On ne peut laisser une destination à l'abandon et ce depuis des années. La gifle reçue par le classement de Trip Advisor à travers les clients veut tout dire. Une destination balnéaire qui se veut l'unique qui concurrence certaines destinations balnéaires, est délaissée et ignorée de la sorte. C'est tout de même inacceptable et absurde...
Cela frôle le crime économique, dans la mesure où le tourisme a été décrété priorité économique nationale depuis 14 ans. On se demande bien d'où vient cette malédiction sur Agadir. Car si la destination avait évolué à 50% de ce qui se passe à Marrakech, on aurait eu un produit balnéaire d'importance capable de satisfaire les TO et de satisfaire les clients. Hélas, rien de cela. Bien heureusement que Marrakech existe, évolue bien et tire le tourisme national vers le haut. Mais toute seule, elle ne peut faire évoluer le tourisme national.
C'est dans ce cadre que la bonne présence sur les marchés de la destination balnéaire Agadir est plus que nécessaire car elle viendra, d'une part, épauler Marrakech (premier produit culturel, de MICE et du Luxe) et, de l'autre, se placer au niveau des destinations balnéaires concurrentes. Malheureusement ce n'est pas le cas. Tous les avis sont unanimes pour dire qu'Agadir est une ville morte, rien ne s'y passe. Aucune attractivité particulière, pas d'animation structurée, pas d'endroits de loisirs touristiques dans le vrai sens du terme. Bref une destination banale qui ne fonctionne que grâce son seul capital : la plage. Pour le reste c'est l'ennui total chez les visiteurs.
La destination est dans une vraie impasse qui doit cesser de durer. Ce n'est pas une fatalité si la volonté politique de faire changer les choses se met en place dans une synergie entre Pouvoirs Publics, Autorités, élus et opérateurs et professionnels locaux. Sans une stratégie de sauvetage, car c'est bien le cas, bien pensée et bien mis en place, avec les moyens et les décisions adéquates, qu'il faut, dans le court, moyen et long terme, on ne sauvera pas Agadir, en tant que destination touristique balnéaire, de l'agonie dont elle est terrassée ces dernières années.
Aux grands maux les grands moyens, pour la revalorisation du produit touristique lui même, mais également pour tout l'environnement dans lequel évolue le tourisme et notamment le secteur touristique et balnéaire, mais dans tout le contexte urbain à l'échelon du Grand Agadir. On est arrivé dans une phase critique touristique, bien critique même à tel point que les grands TO ne trouvent plus d'intérêt à commercialiser la destination, sinon pour vendre le fameux All Inclusive, à bas prix, ne faisant que compliquer encore plus la donne.
Laisser la destination couler ainsi depuis des années est inacceptable. On doit faire du tourisme, dans les règles de l'art. Il s'agit tout de même de la première destination balnéaire du pays, la seule ouverte toute l'année, avec des atouts climatiques exceptionnels lui donnant le cachet de vraie destination balnéaire d'hiver. Le reste doit suivre, accompagner pour une vraie évolution du tourisme et non une malheureuse régression du produit enregistrée année sur l'autre. Il est grand temps d'arrêter l'hémorragie et de repartir pour de bon.


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