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Billet : La CPI et nous
Publié dans L'opinion le 09 - 10 - 2014

Fait historique. Un tabou est tombé. A qui le tour ? Les commentaires vont bon train au sujet du procès qui a débuté hier mercredi à la Hay. Dans le box, le président kényan Uhuru Kenyatta-pardon le citoyen Uhuru Kenyatta puisqu'il a laissé son pouvoir à son vice président, le temps que cette audition termine- et qui devient ainsi dans l'histoire le premier chef d'Etat à comparaître devant la Cour pénale internationale.
Motifs ? M. Kenyatta est poursuivi pour son rôle présumé dans les violences qui ont déchiré le Kenya en 2007 et 2008, ayant fait plus de 1.000 morts et 600.000 déplacés. Mais pour cette comparution, le procureur Fatou Bensouda l'a convoqué pour évoquer les difficultés de l'enquête dans son procès pour crimes contre l'humanité. Et tenez-vous bien, la Gambienne le dit aisément : « cette affaire est arrivée à un stade crucial, c'est pour cela que j'ai estimé judicieux d'être présente en personne ». Aveu d'impuissance face à l'innocence du prévenu.
En fait, le procureur accuse Nairobi de ne pas coopérer avec la CPI en refusant notamment de lui transmettre des relevés bancaires ou téléphoniques. Ces derniers pourraient prouver, selon elle, que M. Kenyatta a orchestré une partie des violences de 2007-2008. Autres faits saillants de ce dossier, les témoins se sont tous rétractés rendant l'accusation infondée et, du coup, les avocats de M. Kenyatta demandent purement et simplement l'abandon des charges.
Mais au-delà des questions juridiques ou des rebondissements que pourraient connaître ce procès, c'est une victoire de la démocratie sur la dictature, l'impunité et sur la mal gouvernance qu'il faut saluer à travers la présence du Président kényan à la CPI. En effet, la plupart des chefs d'Etat africains continuent encore de croire que les pays qu'ils gouvernent sont des officines privées, des legs qu'ils peuvent gérer comme ils veulent (dans le bain de sang, la violence, la répression, l'emprisonnement des opposants, le tripatouillage de la constitution etc.) et cela jusqu'à la fin de leur vie. D'ailleurs, la cour africaine de justice des droits de l'homme, taillée sur mesure pour les Présidents africains, atteste cette réalité. Une cour qui ne peut poursuivre un chef d'Etat africain au pouvoir ou à la retraite. Triste trouvaille.
C'est encore triste quand Barak Obama dit que l'Afrique a besoin d'institutions fortes, nos gouvernants rétorquent : l'Afrique a besoin d'hommes forts, entendez des dictateurs et des tyrans car la démocratie, les élections libres et transparentes, l'alternance au pouvoir ne sont pas pour les Africains. Cette Afrique qui est le berceau de l'humanité. Décidément, dans le pays des hommes intègres le ridicule ne tue pas.


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