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Reprise, mercredi au Maroc, des pourparlers politiques inter-libyens : «Véritable saut qualitatif» dans le dialogue politique
Publié dans L'opinion le 09 - 03 - 2015

Les parties libyennes vont reprendre, mercredi au Maroc, les pourparlers politiques en vue de trouver une sortie à la crise politique en Libye, a annoncé, dans la nuit de samedi à dimanche, la Mission d'appui de l'ONU en Libye (MANUL).
Dans un communiqué, la mission onusienne souligne que les trois jours de pourparlers politiques, qui ont pris fin samedi à Skhirate au Maroc, ont été ''positifs'' et ''constructifs'', ajoutant que les parties reprendront les pourparlers, mercredi prochain dans le Royaume, après une pause lundi et mardi.
Cette pause permettra aux parties libyennes d'évaluer les progrès réalisés jusqu'à présent et de discuter avec leurs délégations comment aller de l'avant dans ces pourparlers, indique la MANUL.
Des progrès ''significatifs'' ont été enregistrés lors des négociations de Skhirat vue de trouver une solution pacifique au conflit en Libye, note la même source, relevant que les discussions ont porté sur les arrangements de sécurité pour arrêter les combats et la formation d'un gouvernement d'unité nationale pour mettre un terme à la division institutionnelle dans le pays.
La mission onusienne aspire à ce que les discussions se poursuivent dans le même esprit d'engagement et de détermination des parties en vue de parvenir à un accord politique pour rétablir la stabilité en Libye, souligne le communiqué.
Par ailleurs, les participants aux pourparlers ont souligné, samedi à Skhirate, l'urgence de former un gouvernement d'unité nationale pour sortir le pays de la crise politique, qui dure depuis plusieurs mois.
Dans une déclaration à la presse au terme de la 3ème journée de ces pourparlers, M. Salah Al Makhzoum, président de la délégation du Dialogue national (Al Hiwar al Watani), représentant du Congrès national général à ces discussions, a souligné la nécessité de parvenir, le plus tôt possible, à un accord sur la formation d'un gouvernement d'unité national et de le doter des prérogatives nécessaires en vue de trouver une issue pacifique à la crise politique libyenne.
Les discussions de cette 3ème journée ont été "positives", a-t-il dit, notant que les parties s'accordent sur plusieurs points de l'agenda, ce qui est à même d'accélérer la formation de ce gouvernement.
De son côté, le président de la délégation du parlement libyen dit parlement de Tobrouk, Mohamed Ali Chouaib, a indiqué que les parties ont marqué une pause de quelques jours en vue de donner aux négociateurs la possibilité de retourner en Libye pour y approfondir les consultations avant de faire des propositions et avancer les noms des candidats à intégrer dans le prochain gouvernement.
Et de préciser que les deux parties vont attendre la version finale de deux formules, la première liée à la formation du gouvernement alors que la deuxième tient aux arrangements sécuritaires, formulant le vœu que cette version finale soit acceptée par toutes les parties en conflit.
Les parties ont fait des propositions et introduit des amendements dans l'attente de parvenir à une version finale des deux documents, a-t-il fait savoir, relevant qu'une les documents validés les parties auront droit à présenter des candidats.
La 3ème journée des pourparlers politiques inter-libyens, a pris fin, samedi à Skhirate près de Rabat, en présence de représentants des parties, réunis sous les auspices de l'ONU en vue de trouver une solution à la crise politique en Libye.
Les négociations politiques inter-libyennes, qui ont démarré jeudi, se sont déroulées avec la participation de représentants de parties libyennes, et en présence de plusieurs ambassadeurs étrangers en tant qu'observateurs.
L'instauration d'un cessez-le-feu, le rétablissement de la sécurité et la formation d'un gouvernement d'unité nationale figurent parmi les principaux points à l'ordre du jour de ces pourparlers.
Mercredi, la Mission d'appui de l'ONU en Libye (MANUL) avait annoncé la tenue au Maroc de ce round de dialogue politique libyen, après que toutes les parties invitées aient fait part de leur accord de participer à cette réunion.
"Les parties ont formellement communiqué leur décision de prendre part à ce dialogue suite à des consultations étroites avec le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon, lors de sa visite à Tobrouk et à Tripoli le 2 mars 2015", avait précisé la MANUL dans un communiqué.
D'un autre côté, le troisième round des pourparlers politiques inter-libyens, qui se tient depuis jeudi à Skhirate, près de Rabat, constitue un départ et un "véritable saut qualitatif" dans le dialogue politique entre les belligérants libyens, a affirmé, vendredi, Mohammed Abdelaziz, ancien ministre des Affaires étrangères et envoyé spécial du président du parlement libyen.
"Les principaux pas et la mise en place d'une base réelle pour la formation d'un gouvernement d'unité national partiront d'ici", au Maroc, a déclaré M. Abdelaziz à la MAP, au terme de la deuxième journée de ces pourparlers, organisés sous les auspices de l'ONU, en présence de plusieurs ambassadeurs étrangers en tant qu'observateurs.
"Le dialogue et de plus en plus positif", a-t-il ajouté, relevant que les parties ont besoin de consultations plus approfondies et davantage d'arrangements pour "sortir la Libye du tunnel sombre où elle prise".
L'objectif principal de ces négociations est de "sauver" le pays et de "s'éloigner des divergences", a ajouté l'ancien chef de la diplomatie libyenne, notant que les discussions se déroulent dans un climat de "transparence" et que les différentes parties ont travaillé dans un "esprit d'équipe".
Les négociateurs ont fait preuve lors de ces deux jours de négociations d'un "fort engagement politique" et d'un "degrés élevé de conscience quant à l'urgence de sauver le pays", a relevé M. Abdelaziz.
Concernant le dialogue national, a-t-il dit, les négociateurs ont concentré leur attention sur deux points essentiels, à savoir les arrangements sécuritaires et tous les aspects liés à l'établissement d'un cessez-le-feu et ses mécanismes d'application ainsi que sur le soutien international dont le pays aura besoin.
S'agissant de la formation d'un gouvernement d'unité nationale, les délégations ont approfondi les débats autour des critères pour la formation du futur gouvernement et les missions dont il sera investies, outre l'élection du Premier ministre, a ajouté M. Abdelaziz, précisant que les parties sont parvenues à un accord sur nombre de ces missions en vue de répondre, en premier lieu aux exigences de l'étape actuelle.
La deuxième journée des négociations politiques inter-libyennes a pris fin vendredi soir à Skhirate, avec la participation de représentants des parties belligérantes en vue de trouver une solution pacifique à la crise politique en Libye.
Pour la deuxième journée consécutive de ces pourparlers, le Représentant spécial du Secrétaire Général de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon, s'est réuni avec chacune des deux délégations séparément.
M. Leon avait déclaré à la presse peu avant la reprise des contacts de cet après-midi, après la pause du déjeuner, que ces discussions se déroulent dans un "esprit positif".
Vendredi matin, chacune des deux délégations libyennes s'est réunie pour délibérer en interne.
L'instauration d'un cessez-le-feu, le rétablissement de la sécurité et la formation d'un gouvernement d'unité nationale figurent parmi les principaux points à l'ordre du jour de ces pourparlers.
Mercredi, la Mission d'appui de l'ONU en Libye (MANUL) avait annoncé la tenue au Maroc de ce round de dialogue politique libyen, après que toutes les parties invitées aient fait part de leur accord de participer à cette réunion.


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