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Entretien avec Brahim Aboulaabbas, président de l'Association Marocainede l'Ecotourisme et de la Protection de la Nature Traduire des idées conceptuelles en actions sur le terrain
Publié dans L'opinion le 29 - 12 - 2015


La rentrée scolaire 2015-2016 a été marquée,
au niveau de la province d'Ifrane,
par l'ouverture des portes d'un joyau de
l'éducation relative à l'environnement
au Maroc, qui a pour le nom : L'Ecole de
l'Education à l'Environnement et de l'Ecotourisme
d'Ifrane, implantée dans la forêt
de cèdre de Ras El Mae, au coeur du Parc
National d'Ifrane.
Pour rapprocher nos fidèles lecteurs et lectrices
de ce nouveau-né d'une convention
de partenariat modèle et porteuse, passée
entre la Direction régionale du HCEFLCD
du Moyen Atlas, la Délégation provinciale
du ministère de l'Education nationale et
de la formation professionnelle d'Ifrane et
l'Association Marocaine de l'Ecotourisme
et de la Protection de la Nature, nous avons
approché M. Brahim Aboulaabbas, ingénieur
des eaux et forêts et président cette
association, qui a bien voulu nous accorder
cet entretien.
L'Opinion : Un petit mot sur l'AMEPN et ses
principaux objectifs?
Brahim Aboulâbbas : L'Association Marocaine
pour l'Ecotourisme et la Protection
de la Nature (AMEPN) a choisi, depuis sa
création en 1997, de renforcer le tissu associatif
national oeuvrant pour la préservation
de la nature et veillant à l'amélioration de
l'environnement naturel d'une manière
générale. Nos principaux objectifs se résument
dans la valorisation des écosystèmes
naturels à travers l'incitation à la promotion
d'une activité écotouristique de qualité permettant
d'améliorer les conditions de vie
en milieu rural et servir d'alternative à la
surexploitation des ressources naturelles, la
promotion de l'éducation environnementale
pour contribuer à changer le comportement
de nos nouvelles générations et les
préparer aux défis des changements climatiques
et leur inculquer la nécessité d'adopter
des comportements respectueux de
l'environnement et, aussi, la contribution à
la conservation de la biodiversité à travers
des programmes de suivi des écosystèmes
et des espèces les plus vulnérables en vue
de prévoir leurs tendances face aux problématiques
des conditions climatiques et de
la pression anthropiques que nous vivons
actuellement.
L'Opinion : Comment conçoit-on l'Education
relative à l'environnement dans les programme
d'activité de l'AMEPN ?
Brahim Aboulâbbas : L'éducation à l'environnement
est notre action phare actuellement.
Nous disposons d'une certaine expérience
que nous avons acquise à travers un travail
quotidien que ce soit au niveau de la forêt de
la Maâmora ou au niveau de la forêt du cèdre
du parc national d'Ifrane. Notre conception
à l'éducation à l'environnement est tout simplement
une présence sur le terrain avec des
outils pédagogiques simplifiés qui permettent
à l'enfant de comprendre assez facilement
les dangers qui pèsent sur l'environnement
naturel à cause de l'intervention humaine.
L'enfant, qui est ciblé par ces programmes
éducatifs, doit être l'acteur du changement
de demain et, par voie de conséquence, il doit
être bien préparé et prédisposé à ces changements.
Ce qui fait que nos activités éducatives
essaient de rapprocher les groupes cibles aux
problèmes environnementaux en utilisant
des jeux, des contes, des sorties sur le terrain,
des activités de comparaison des écosystèmes
naturels et aussi l'utilisation de tous les sens
pour permettre à l'enfant de mieux assimiler
l'interactivité et la fragilité d'un écosystème
naturel.
Notre approche en matière d'éducation à
l'environnement se focalise sur les espaces
naturels où la problématique de dégradation
de la biodiversité est sentie de manière
sérieuse. Notre action doit se concentrer sur
les populations riveraines de ces espaces pour
les ramener à sauvegarder leur patrimoine
naturel. C'est le cas que nous menons actuellement
dans le parc national d'Ifrane où un
programme est maintenant inséré dans le
cursus parascolaire des écoles rurales de cette
aire protégée. C'est une première au Maroc
du fait qu'un tel programme cible les enfants
ruraux. Ce programme, qui est à sa troisième
année d'exécution, a fait bénéficier, jusqu'au
12 décembre 2015, plus de 4100 élèves de 44
écoles des communes rurales du Parc National
d'Ifrane.
L'Opinion : Qu'en est-il de ce nouveau-né au
Maroc qu'est l'EEE en matière d'ErE et qu'en
est-t-il de son programme éducatif et pédagogique
?
Brahim Aboulâbbas : L'Ecole de l'Education
à l'Environnement et de l'Ecotourisme
(EEEE) n'est que la plate-forme pédagogique
dont nous disposons pour traduire nos idées
conceptuelles en actions sur le terrain. Nous
l'avons conçue et réalisée dans le cadre d'un
projet financé par le Fonds de Partenariat
pour les Ecosystèmes Critiques (CEPF) et
l'appui du Haut-Commissariat aux Eaux et
Forêts et à la Lutte Contre la Désertification
(HCEFLCD) qui a mis à notre disposition
les infrastructures nécessaires. L'appui également
de la Délégation Provinciale du Ministère
de l'Education Nationale et de la formation
Professionnelle d'Ifrane est précieux
de par l'insertion de ce programme dans
les activités parascolaires des écoles rurales
concernées.
Le programme pédagogique est basé sur un
apprentissage tiré de la problématique environnementale
locale. Nous avons conçu des
outils simplifiés adaptés principalement aux
élèves ruraux. Ces programmes sont liés à
l'eau et à la biodiversité aquatique tout en
mettant l'accent sur l'impact du braconnage
sur la disparition des espèces de poisson, sur
les coupes illicites du bois, et sur la pollution
des eaux et ses dangers sur la santé de la population
locale.
L'EEEE ne servira pas seulement à ce programme
mais aussi à la formation et le renforcement
des capacités de nos jeunes en
matière d'animation-nature, d'écotourisme
et de certains métiers de la nature tels que
les guides-pêche, les ornithologues-amateurs
(ou birdwatchers)...etc. Elle abritera en parallèle
la première ‘'colonie verte'' au Maroc
qui est un séjour des enfants en pleine forêt
de cèdre où toutes les activités sont inspirées
de la nature. Une petite aventure que les enfants
peuvent vivre pour mieux apprécier les
bienfaits de la nature.
L'Opinion : Un dernier mot ?
Brahim Aboulaâbbas : Nous serons au rendez-
vous lors de la COP22 pour partager
cette expérience, et nous sommes prédisposés
à recevoir des délégations pour montrer la
mobilisation du secteur associatif marocain
en faveur de l'environnement : agir localement
c'est aussi penser globalement.


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