Des acteurs des droits de l'Homme et du tissu associatif ont souligné la nécessité d'un engagement positif vis-à-vis de la dynamique que connaît actuellement la société marocaine particulièrement après le discours royal du 9 mars dernier dont le contenu constitue un chantier ouvert à toutes les forces vives du pays. Lors de l'émission "Moubachara Maakoum", diffusée, mercredi soir par la deuxième chaîne de télévision nationale 2M, ces acteurs ont mis l'accent sur l'importance de créer un climat propice permettant d'encourager une véritable contribution à ce chantier dans le cadre de la démocratie et du respect du pluralisme et de la différence, qui comptent parmi les qualités distinguées de la société marocaine. Les intervenants ont évoqué le rôle efficient que peut jouer les média publics dans ce domaine ainsi que les autres initiatives à même d'engager un dialogue national large en s'inspirant du discours royal du 9 mars en tant que ligne de partage entre deux étapes de l'histoire du Maroc moderne. Ils ont, à cet égard, salué le contenu du discours royal qui a insisté sur la constitutionnalisation des recommandations de l'Instance équité et réconciliation (IER), la mise place du Conseil National des droits de l'Homme (CNDH), avec de larges prérogatives à même d'en faire un outil efficace pour la consécration des droits de l'Homme et l'élargissement et la protection des libertés individuelles et collectives. Dans ce sens, les intervenants ont plaidé pour l'accélération du processus de la restauration de la confiance chez les différentes composantes de la société afin qu'elles adhèrent à ce chantier national particulièrement les jeunes, estimant que l'action permanente et honnête constitue le moyen idoine de rétablir la "confiance perdue", et ce à travers l'action commune de tous les partenaires et les forces vives de la société. Ils ont, dans ce cadre, appelé à tirer profit des lacunes qui ont entaché le processus de l'édification démocratique, à adopter des mesures répressives pour le non respect des engagements et à ériger la Justice au rang de pouvoir indépendant. Ont animé cette émission Driss Yazami, président du CNDH, Abdelhamid Amine, vice-président de l'Association marocaine des droits de l'Homme, Khadija Merouazi, secrétaire général de l'association du médiateur pour la démocratie et les droits de l'Homme, Mostafa Manouzi, président du Forum vérité et justice, Jamal Hachem, journaliste et acteur associatif et Hassan Dafer du réseau des associations des quartiers de Casablanca.