Le gouvernement a souligné sa vive condamnation et sa totale désapprobation des actes criminels qu'a connus, dimanche, la ville de Dakhla, à la suite d'un match de football entre une équipe locale et le Chabab de Mohamedia, réaffirmant sa ferme détermination à prendre toutes les mesures qui s'imposent pour assurer la protection de la sécurité des citoyens et la stabilité dans les régions du sud. "Tout en réaffirmant sa ferme condamnation et sa vive désapprobation de ces actes criminels contraires aux nobles valeurs professées par le peuple marocain, et en réitérant sa dénonciation de leurs commanditaires, le gouvernement se recueille à la mémoire des victimes et réaffirme sa détermination résolue à prendre toutes les mesures qui s'imposent pour assurer la protection de la sécurité des citoyens et la stabilité des régions du Sud, connues pour leur patriotisme sincère et leur implication dans les chantiers d'édification et de développement que connaît le Maroc", indique un communiqué rendu public mercredi, à l'issue du conseil de gouvernement. Ces incidents ont fait l'objet par ailleurs d'un exposé présenté par le ministre de l'intérieur en conseil de gouvernement. La ville de Dakhla, précise le communiqué, a connu des actes de violence regrettables, suite au match de football ayant opposé l'équipe locale du Mouloudia de Dakhla au Chabab de Mohammedia, pour le compte du championnat du Maroc amateur, incidents qui ont dégénéré en affrontements regrettables entre spectateurs et supporters venus de divers quartiers de la ville. Ces actes, qui ont commencé par des jets de pierre entre les deux parties à la sortie du stade, se sont poursuivis de manière intermittente dans différents points de la ville, ce qui a nécessité l'intervention des forces de l'ordre pour ramener le calme, ajoute la même source. Cependant, les affrontements se sont déplacés vers certains quartiers de la ville prenant d'autres formes, consistant notamment en des attroupements d'individus à des points déterminés, la mise en place de barricades, la prise à partie des citoyens et l'attaque de voitures au moyen de pierres et d'armes blanches. Ces incidents ont causé des pertes en vies humaines et en matériel, avec un bilan de sept morts, dont deux membres des forces de l'ordre. Ainsi trois personnes ont perdu la vie, après avoir été délibérément heurtées par des véhicules tout-terrain, à bord desquels se trouvaient des repris de justice. De même, trois autres personnes ont trouvé la mort suite à des actes de violence particulièrement brutaux, alors qu'une septième personne est décédée lorsque le véhicule qu'elle conduisait s'est renversé. Au plan des dégâts matériels, les pertes consistent en l'incendie de huit voitures, de certains établissements bancaires et de locaux de commerce de particuliers, dont certains ont été saccagés. Suite à ces actes criminels, le parquet général près la cour d'appel de Laâyoune a ordonné l'ouverture d'une enquête détaillée et approfondie pour l'arrestation de toute personne impliquée dans ces troubles, avec toutes les conséquences juridiques qui en résultent. A titre de résultats préliminaires, les services de sécurité ont procédé à l'arrestation de huit individus pour leur implication présumée dans ces incidents. Les recherches se poursuivent activement de la part de la police judiciaire pour l'arrestation d'autres individus impliqués dans ces troubles en vue de les présenter à la justice.