La croissance économique globale devrait s'établir à +2,4% au premier trimestre 2024, en rythme annuel, au lieu de +3,5% au cours de la même période de l'année dernière, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Compte tenu de la dynamique géopolitique changeante et mouvementée, ainsi que la succession des crises économiques engendrées par la Covid-19, la guerre en Ukraine et le conflit israélo-palestinien, les perspectives économiques mondiales restent toujours exposées à des risques impactant la croissance économique et l'instabilité des marchés des matières premières. Au niveau national, la croissance économique devrait connaître un ralentissement au premier trimestre 2024. En effet, la reprise qui a eu lieu vers la fin de l'année 2023 a été entravée à cause de la sécheresse automnale. Le démarrage de la compagne agricole 2023-2024 a enregistré un retard en ce qui concerne l'installation des cultures précoces, relève le HCP en indiquant que le déficit pluviométrique des quatre premiers mois de la campagne aurait atteint 53% en comparaison avec la même période d'une saison agricole normale. Lire aussi : Tétouan: Légère baisse de l'IPC en novembre dernier (HCP) Hors agriculture, la croissance des activités des secteurs secondaires, à savoir les industries chimiques, la fabrication de matériel de transport et de l'industrie automobile, se maintiendrait à un pourcentage de 2,9. Dans ce sens, le HCP stipule que « la valeur ajoutée des industries extractives poursuivrait son redressement, affichant une augmentation de 9,4% en variation annuelle, au lieu de -11,8% enregistrée un an auparavant. Quant aux services, leur évolution serait plus modérée, tout en conservant une contribution significative à la croissance économique, soit 1,6 point, comparativement à 0,5 point pour le secteur secondaire ». Par rapport à la demande intérieure qui demeure le principal moteur de croissance, elle connaîtra une amélioration quant aux dépenses de consommation des administrations publiques, qui s'occuperaient du renforcement de l'investissement, ainsi, en variation annuelle, la consommation des ménages devrait enregistrer une hausse de 1,2% au premier trimestre 2024. Cependant, les investissements des entreprises non financières ralentiraient, dans un contexte de maintien de la hausse des coûts de financement bancaire, confirme le HCP. Pour ce qui est du troisième trimestre consécutif, le HCP souligne que « la contribution des échanges extérieurs à l'activité économique demeurerait négative, amputant la croissance économique globale de 1,8 point ». Par ailleurs, la croissance du volume des exportations de biens et services ralentirait à 11,4% au premier trimestre 2024, contre 15,5% au trimestre précédent, malgré la solidité de la demande étrangère pour les produits automobiles et la progression continue des exportations de dérivés du phosphate. En parallèle, la croissance des importations resterait soutenue, stimulée par l'amélioration de la demande intérieure et la relance des achats en demi-produits, selon le HCP.
