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Cyberattaque et contestation politique : le gouvernement d'Akhannouch sous tension ?
Publié dans Maroc Diplomatique le 10 - 04 - 2025

Le climat politique national a connu un regain de tension cette semaine, nourri à la fois par une attaque informatique d'ampleur ciblant les institutions publiques et par des prises de parole virulentes de figures de l'opposition dénonçant un tournant autoritaire du pouvoir exécutif.
Tout a commencé le 8 avril dernier, lorsqu'un groupe de hackers se revendiquant du nom de « Jabaroot » – terme arabe désignant la force absolue et le pouvoir dominant – a revendiqué une cyberattaque visant les systèmes du ministère de l'Inclusion économique. Les assaillants, présumés affiliés à des réseaux algériens, ont réussi à exfiltrer des milliers de documents confidentiels, affectant aussi bien des employés de l'administration que des structures publiques et privées.
L'onde de choc ne s'est pas fait attendre au sein de la classe politique. Abdellah Bouanou, député du Parti de la justice et du développement (PJD), a immédiatement interpellé le ministre Younes Sekkouri lors d'une séance parlementaire. L'élu a exprimé son inquiétude face à la gravité de l'attaque, estimant qu'elle mettait en péril la sécurité des données personnelles et professionnelles de nombreux citoyens. Il a réclamé des explications détaillées sur les circonstances de la brèche informatique, l'ampleur des dégâts, ainsi que les dispositifs envisagés pour renforcer les mécanismes de cybersécurité au sein des institutions stratégiques.
Si cette opération de piratage s'inscrit dans un contexte géopolitique déjà tendu entre Rabat et Alger – exacerbée par le soutien constant de l'Algérie au Front Polisario – elle ravive également les débats internes sur la vulnérabilité des infrastructures numériques marocaines face aux menaces extérieures.
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Mais c'est sur un tout autre front que la scène politique s'est embrasée le même jour. À Rabat, lors d'une conférence-débat organisée par l'Institut des hautes études de management (HEM), Mohamed Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), a lancé une charge frontale contre le gouvernement d'Aziz Akhannouch. Dans un discours d'une rare intensité, l'ancien ministre n'a pas mâché ses mots, allant jusqu'à qualifier la situation actuelle de « catastrophe démocratique en devenir ».
Selon lui, l'exécutif en place se caractérise par une gouvernance autoritaire, centralisée et coupée des réalités sociales. « Le pouvoir actuel reproduit des logiques de contrôle total, marginalise la vie partisane et mine la légitimité des institutions », a-t-il déclaré d'un ton grave, devant un public attentif.
M. Benabdallah a particulièrement dénoncé l'absence de dialogue, la fermeture aux revendications sociales et la marginalisation du rôle des contre-pouvoirs. À ses yeux, le fonctionnement institutionnel du pays est aujourd'hui « profondément dévoyé », dominé par une concentration excessive des leviers décisionnels au détriment des principes démocratiques.
S'inquiétant d'un effondrement progressif de la confiance civique, il a également mis en garde contre une répétition du scénario électoral de 2021 lors des prochaines législatives de 2026. Une échéance qu'il considère déterminante pour enrayer la dérive actuelle. « Il est encore temps d'éviter un recul démocratique majeur. Le Maroc mérite mieux que ce silence imposé à l'expression citoyenne », a-t-il martelé.
Face à cette dénonciation frontale, ni le Rassemblement national des indépendants (RNI), ni ses partenaires de coalition – le Parti authenticité et modernité (PAM) et le Parti de l'Istiqlal (PI) – n'avaient réagi publiquement à l'heure où nous écrivons ces lignes. Mais le retentissement médiatique du discours de M. Benabdallah, son ton offensif et la gravité de ses alertes pourraient bien ouvrir une nouvelle séquence dans le débat politique national.
Entre menaces numériques d'origine extérieure et tensions politiques internes croissantes, le Royaume semble ainsi confronté à une double épreuve. Celle de la résilience de son système démocratique, autant que celle de sa capacité à protéger ses infrastructures stratégiques dans un environnement régional instable.


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