Cinquante ans après l'appel historique de feu le Roi Hassan II, la Marche Verte demeure bien plus qu'un souvenir ; elle est une dynamique nationale toujours vivante. Née d'un élan de foi, d'unité et de légitimité, cette épopée pacifique a forgé le socle de la souveraineté marocaine et continue de nourrir la Vision stratégique du Royaume. Sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l'esprit de la Marche s'est mué en un projet global de développement, d'intégration africaine et de rayonnement international. De 1975 à 2025, du serment fondateur à la diplomatie du progrès, la Marche Verte reste l'expression d'une Nation en mouvement, fidèle à son histoire et résolument tournée vers l'avenir. Une épopée fondatrice de la souveraineté marocaine Le 6 novembre 1975, 350.000 volontaires marocains se mirent en marche vers le Sud, porteurs du Coran et du drapeau national, répondant à l'appel historique du Roi Hassan II. Cet acte pacifique, empreint de foi et d'unité, marquait l'un des moments les plus décisifs du XXe siècle marocain. La Marche Verte n'était pas seulement une opération politique visant à parachever l'intégrité territoriale du Royaume, elle constituait un serment collectif, un engagement du peuple tout entier derrière son Souverain, scellant à jamais le lien indéfectible entre la Monarchie et la Nation. Cinquante ans plus tard, l'esprit de la Marche continue de guider le Maroc dans ses choix stratégiques. Le projet d'unité nationale s'est transformé en un chantier global de développement, de modernisation et de rayonnement diplomatique. Lire aussi : 50ème anniversaire de la Marche Verte : l'acceptation du Plan d'autonomie du Sahara De la marche à la consolidation (1975–2025) 1975–1999 : L'enracinement de la souveraineté Sous le règne du Roi Hassan II, les premières années furent consacrées à la mise en place des institutions, à l'intégration progressive des provinces récupérées et à la défense du dossier du Sahara sur la scène internationale. Malgré les tensions régionales et les campagnes hostiles, la diplomatie marocaine a su imposer une ligne claire: le Sahara est marocain par l'histoire, la légitimité et la volonté populaire. Dans les provinces du Sud, l'Etat engagea d'importants investissements notamment les routes, les écoles, les hôpitaux, les logements, mais aussi les structures administratives et représentatives. Le développement accompagnait la souveraineté. 1999–2011 : La continuité dans la modernité Avec l'accession au Trône de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la question du Sahara connut un nouvel élan. Le Souverain fit du développement des régions du Sud un pilier de sa vision nationale. Sous son impulsion, de vastes programmes d'infrastructures et de modernisation furent lancés : ports, zones industrielles, projets d'énergies renouvelables, renforcement des équipements sociaux. Sur le plan diplomatique, le Maroc se distingua par une approche proactive, celle de l'approfondissement du dialogue avec les partenaires africains, l'ouverture sur les grands ensembles régionaux et la consolidation du soutien international à l'intégrité territoriale. 2011–2025 : L'autonomie comme horizon Le tournant décisif fut l'offre marocaine d'autonomie, présentée en 2007, comme solution politique réaliste et conforme à la légalité internationale. Depuis, cette initiative a suscité un large appui international, considérée par de nombreux Etats et organisations comme la base « la plus sérieuse, la plus crédible et la plus réaliste » pour une issue définitive. Les deux dernières décennies ont vu l'émergence d'un Sahara en mouvement, où Dakhla et Laâyoune sont devenues des pôles d'attractivité économique et diplomatique. Le retour du Maroc à l'Union africaine en 2017, la reconnaissance croissante de la marocanité du Sahara par plusieurs pays, et l'ouverture de consulats étrangers dans les provinces du Sud, consacrent cette nouvelle réalité géopolitique. La stratégie Royale : Continuité et renouvellement du serment Depuis un quart de siècle, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a inscrit la question du Sahara dans une vision globale de développement national et continental. Dans ses discours, le Souverain a constamment rappelé que la Marche Verte ne s'est jamais arrêtée ; elle s'est transformée, passant de la reconquête territoriale à la conquête du progrès. Le modèle de développement des provinces du Sud, lancé en 2015, symbolise cette orientation. Il s'agit de faire de ces régions un pont entre le Maroc et l'Afrique, un espace d'innovation, d'investissement et de stabilité. Les projets structurants comme le port atlantique de Dakhla, le réseau routier et logistique, les universités, les zones franches, les énergies vertes, incarnent la volonté Royale de faire du Sahara un moteur de croissance durable et d'intégration africaine. Cette stratégie s'accompagne d'une diplomatie ferme, éclairée et proactive : la consolidation des alliances atlantiques, le renforcement du partenariat avec les Etats-Unis, l'Union européenne et les pays africains, ainsi que la montée en puissance du Maroc comme acteur régional de stabilité et de dialogue. Cinquante ans après, un projet en marche La Marche Verte n'est pas un souvenir figé, mais un mouvement perpétuel. De l'acte fondateur de 1975 à la diplomatie d'influence de 2025, le Maroc a su conjuguer fidélité à ses valeurs et modernité dans son action. Le Sahara, hier symbole de reconquête, est devenu le laboratoire d'un Maroc en devenir, tourné vers l'Afrique, les océans et le futur. Cinquante ans après, l'unité nationale demeure le socle de la stabilité, de la prospérité et de l'ambition marocaine. Et le serment de la Marche Verte continue de tracer la voie … celle d'un Royaume uni, souverain et visionnaire.