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Maroc : Les pompes funèbres accusent les mairies de concurrence déloyale
Publié dans Yabiladi le 17 - 08 - 2012

Au nom de la compassion, de l'assistance au personnes éprouvées ou de la bonne gestion de la ville, plusieurs communes du Maroc emboiteraient le pas aux sociétés de pompes funèbres. Mais d'après elles, derrière cette action publique «illégale», se cachent des motivations politiques.
Les sociétés de pompes funèbres marocaines dénoncent la «concurrence déloyale» que leur font les communes. Normalement, les communes doivent lancer un appel d'offre, chaque année, en vue d'assurer le transport funèbre des défuns jusqu'au cimetière, dans chaque ville. Les entreprises ayant soumissionné et retenues sont les seules habilitées à le faire, mais ce principe n'est pas souvent respecté.
Dans plusieurs villes du pays, notamment Casablanca, les communes s'emparent de cette activité au détriment des entreprises spécialisées. «Comment se fait-il que les communes nous délivrent les autorisations d'exercer, mais qu'en même temps, elles achètent les fourgons mortuaires qu'elles utilisent aussi pour les personnes aisées», s'interroge Mohamed Rami, directeur de la Compagnie marocaine des pompes funèbres et président de l'Association nationale des entrepreneurs des pompes funèbres, car les communes ont le droit d'assurer le transport funèbre, mais uniquement pour ses propres agents et les nécessiteux.
«Les personnes aisées aussi s'en servent. Quand les gens vont à la commune pour obtenir un permis d'inhumer, c'est à ce moment là qu'on leur propose les services des véhicules communaux. Ce qui n'est pas légal», dénonce M. Rami. «Il arrive même qu'on soit devant la porte d'une famille éprouvée et que quelqu'un de la commune arrive.
A Agadir, 4 sociétés de pompes funèbres musulmanes sont autorisées à exercer, mais, selon M. Rami, les communes des villes environnantes envoient leurs véhicules pour assurer le transport funèbre. «Vous imaginez ?», s'interroge-t-il offusqué. Une information que nous confirme le responsable de l'une de ces sociétés autorisées. Ce dernier ajoute que de nombreux opérateurs disent avoir une autorisation temporaire, mais personne ne sait de qui ils la tiennent, alors qu'il existe déjà des sociétés officiellement mandatées. «Parfois même certains véhicules communaux arrivent de Casa ou de Safi. Il y a un grand manque de normes municipales. Pour une grande ville comme Agadir, ce n'est pas normal», dénonce-t-il. Le phénomène serait répandu dans tout le pays, sauf à Tétouan où, indique M. Rami, les sociétés ayant été retenues suite à l'appel d'offre exercent en toute tranquillité.
Les responsables communaux veulent s'assurer leur réélection
«Les pompes funèbres souffrent, se lamente M. Rami. On a un personnel à payer, des impôts et taxes à verser, des véhicules à entretenir… par contre la commune, c'est l'argent du contribuable. Ils achètent la voiture à 250 000 DH ou 300 000 DH. Ils ne font aucun entretien, aucun suivi, rien, au bout de deux ans, la voiture est foutue, ils achètent une autre», explique-t-il. Selon les déclarations de ce chef d'entreprise, certains véhicules communaux portent des numéros de téléphone, inscrits à l'avant, de manière à mieux faire la publicité de leurs services. Pire, lors des diners funèbres, le chauffeur communal «distribue des cartes de visite aux gens».
Les citoyens bénéficient des services des transports communaux moyennant 50 DH, «mais ils ne payent même pas cette somme. La commune ne la réclame pas», indique M. Rami. En réalité, souligne-t-il, l'argent collecté grâce à tous ces transports funèbres ne rentrerait pas dans les caisses communales. D'après ce chef d'entreprise, c'est le chauffeur qui se sert au passage. «Nous assurons le transport funèbre à 300 DH mais le chauffeur communal, bien qu'il le fasse gratuitement, peut s'en sortir avec au moins 500 DH par jour, grâce aux pourboires des membres de la famille». «Les conseillers bénéficient de ces services quand il y a les élections», affirme M. Rami ajoutant que ces personnalités politiques tiennent des discours du genre «Moi, j'ai ramené la voiture à tel …» pour prouver qu'ils agissent généreusement.
Ils ne font pas leur job
«Le secteur des pompes funèbres est catastrophique au Maroc. Aucune organisation …», déplore M. Rami. Les professionnels ont saisi les autorités des villes à Casablanca comme à Agadir, mais ne reçoive pas de réponse concrète. A Casablanca, «on nous dit que ce sont les conseillers qui font appel à ces véhicules quand il y a un décès, de la même manière que la commune fournit des tentes quand il y a un mariage», confie M. Rami. En clair, la commune estime ne faire que son travail d'entretien de la ville et d'assistance aux habitants.
Nous avons tenté de joindre en vain les responsables de la ville. La responsable des transports de la ville de Casablanca était injoignable toute la journée. Le vice-président du Conseil de la ville de Casablanca, nous a indiqué que la question ne relève pas de sa compétence. Les professionnels des pompes funèbres espèrent que les élections communales de juin prochain permettront le changement, puisqu'«il y aura un nouveau cahier de charges».


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