Les députés britanniques favorables au Front Polisario maintiennent la pression sur le gouvernement du Royaume-Uni après que ce dernier a annoncé son soutien à la proposition marocaine d'autonomie pour résoudre le conflit du Sahara occidental. Dans ce contexte, la députée travailliste Kim Johnson a adressé une question au ministre d'Etat chargé des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, s'interrogeant sur l'éventualité d'une «politique de discussions avec le Front Polisario concernant les futures négociations sur les accords commerciaux touchant le Sahara occidental». En réponse, Hamish Faulkner, sous-secrétaire d'Etat pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a précisé que le Bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement collabore régulièrement avec le Département du Commerce pour promouvoir les exportations et les investissements britanniques en Afrique du Nord. Faulkner a souligné que l'équipe du Département du Commerce au Maroc se concentre sur les opportunités les plus avantageuses pour l'économie britannique, insistant sur le fait que «les accords commerciaux conclus par le Royaume-Uni sont exclusivement avec des Etats souverains et conformes au droit international». «L'Accord de Partenariat entre le Royaume-Uni et le Maroc est appliqué en accord avec la position britannique sur le statut du Sahara occidental. Des hauts responsables britanniques rencontrent régulièrement des représentants sahraouis pour discuter de la politique britannique sur le Sahara occidental, y compris des questions commerciales.» Faulkner a également rappelé que le ministre britannique des Affaires étrangères avait exprimé, le 1er juin, son soutien à la proposition d'autonomie avancée par le Maroc, la qualifiant de «solution la plus crédible, réaliste et pragmatique pour une résolution durable du conflit au Sahara». Il a ajouté que «dans ce contexte, nous continuons de soutenir le processus dirigé par l'ONU pour parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable, fondée sur le consensus et respectant les principes de la Charte des Nations Unies, y compris le principe de l'autodétermination».