L'Association des immigrants marocains vivant à Alicante a demandé au Conseil municipal de la ville une autorisation pour ouvrir une nouvelle mosquée dans le quartier Colonia Requena apprend t-on ce mercredi 4 février sur site internet du quotidien régional espagnol « Las Provincias ». Cette initiative vient s'ajouter à celle d'un un autre collectif marocain qui souhaite ouvrir un centre culturel avec un espace prévu pour le culte dans la quartier Nou Alacant de la ville. L'Association des immigrants marocains d'Alicante a déjà choisi l'emplacement du futur lieu de culte et affirme avoir présenter les documents nécessaires à la Direction des aménagements urbains en vue d'être autorisée pour exécuter les travaux. Mais le projet ne semble pas être connu de tous. Le président des associations d'habitants du quartier Colonia Requena, Samuel Durán déclarait mardi « ignorer la demande de l'Association marocaine et a refusé d'agir sans connaissance du projet ». Outre, selon Samuel Durán cité par « Las Provincias », l'emplacement (34, rue Quartz) choisi pour abriter la mosquée est inadéquat pour un tel édifice. Sur un autre plan, les projets de mosquée à Alicante n'enchantent pas tout le monde. La demande de l'Association marocaine pour la Paix a par exemple créé une polémique dans le quartier Nou Alacant. Les habitants du quartier refusent l'implantation du centre culturel musulman dans lequel la langue arabe serait enseignée. La présidente des associations d'habitants de ce quartier, María Dolores Alavés a affirmé selon « Las Provincias » qu'ils ont collecté plus de 2000 signatures de citoyens s'opposant à la mise en place de cet édifice, en particulier ceux qui sont proches du site prévu. Les personnes signataires de la pétition de Nou Alacant ont indiqué leur intention de se déplacer pour aller ailleurs, si le Conseil de la ville accordait l'autorisation d'ouverture de ce nouvel espace culturel et de culte musulman. Les habitants avec à leur tête María Dolores Alavés, pensent que la mise en place d'un tel lieu de culte contribuerait à « la montée des troubles sociaux dans le quartier ». Les habitants ont en outre peur de la multiplication des lieux de culte dans la ville. La pratique de l'Islam ou l'enseignement de l'Arabe serait-il source de troubles à l'ordre public? La ville d'Alicante vit-elle une simple psychose ou un début d'islamophobie?
