L'Ambassadeur de Chine visite le Centre Mohammed VI des personnes en situation de handicap et réaffirme l'engagement de son pays en faveur de la coopération humanitaire au Maroc    Donald Trump: Le procès contre Netanyahou « doit être annulé immédiatement »    L'Espagne franchit un record en mai avec 3,07 millions d'affiliés étrangers, dont 383 377 Marocains    La police interpelle trois individus à Al Hoceïma pour leur participation présumée à un réseau de traite humaine et d'émigration illégale    "Dbibina" : les chiens n'aboient plus, les fous les remplacent    Législatives 2026 : Fin annoncée ou renouveau du triptyque gouvernemental?    Jet-skis, quads, 4x4 : Un député demande l'interdiction de leur accès aux plages    ANAPEC : Akhannouch signe le décret de révocation de la DG, Imane Belmaati    Accord IAM–Wana : deux pour mieux servir    Amine Bennani : "Le smart living est au cœur de notre stratégie"    Gouvernance : l'ANGSPE lance un nouveau modèle de pilotage des EEP    Hébergement touristique : le Maroc passe à la vitesse supérieure avec un nouveau référentiel de qualité    Le Maroc affine un régime fiscal rigoureux en prévision de la légalisation des cryptomonnaies    Le patronat mauritanien aspire à établir "un véritable partenariat industriel" avec le Maroc    «Un cumul de risques structurels» : voici les arguments officiels du gouvernement britannique qui tournent la page du projet transnational Xlinks    Fitch révise à la baisse l'ammoniac et relève ses hypothèses sur les engrais marocains jusqu'en 2026    Paris et Rabat précisent leur méthode migratoire commune lors du GMMP    Devant l'AG de l'ONU, M. Hilale appelle à l'urgence d'assumer la responsabilité collective de protéger les populations contre les atrocités    Demandes d'asile en UE: Moins de 10% des demandes de Marocains acceptées    De violents orages s'abattent sur la France en pleine vague de chaleur    Trump annonce de "grands progrès" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza    L'archevêque de Rabat siègera au sein de trois dicastères de la Curie romaine    Madrid démantèle un réseau de faux couples opérant entre le Maroc et l'Espagne    Mercato : Hamza Igamane aurait choisi de rejoindre le LOSC    Coupe du Monde des Clubs 2025 : clap de fin pour l'Afrique    La gigantesque grue ZCC9800W du chinois Zoomlion façonne le chantier du stade de Rabat en vue du Mondial 2030    Khalid Mrini : "Dès septembre, nous postulerons au full membership de l'IIHF"    Brahim Diaz : « Je suis performant et je veux être titulaire »    West Ham peine à trouver une porte de sortie à Nayef Aguerd    Fin d'aventure à Bielefeld pour Nassim Boujellab    Naples prêt à se séparer de Walid Cheddira, plusieurs clubs italiens sur le coup    À Dakhla, une stratégie de veille économique annoncée pour gérer les choix d'aménagement territorial    Maroc Telecom et Inwi officialisent Uni Fiber et Uni Tower pour étendre la fibre et les réseaux 5G    La justice condamne à Casablanca cinq complices de Hicham Jerando pour escroquerie aggravée    Peines alternatives : L'ALCS plaide pour une mise en œuvre humaine et efficace    Scandale des diplômés : L'Université Ibn Zohr cherche un nouveau président    Plages marocaines : quand le "lobby des parasols" gâche les vacances des familles    Jazzablanca en ville: une programmation gratuite au cœur de Casablanca    Mawazine 2025 : Rabat sous le Will-Power de Smith !    Associations, festivals… plus de 9 MDH de subventions accordées au titre de 2025    Mawazine 2025 : Aespa, un spicy concert de K-pop    Les prévisions du jeudi 26 mai    Aurore Bergé salue l'engagement « très clair » du Maroc en faveur de la condition de la femme    «Marathon 25» : Huit F-16 des FAR et 5 "Rafale" français mènent un exercice tactique    Abderrahmane Sissako : "Le Maroc, un modèle en matière de politique cinématographique en Afrique"    Le patrimoine immatériel marocain traduit en mandarin grâce à un partenariat éditorial    « Merci Dix » : un court-métrage américain sublime l'héritage des grands taxis marocains    Présentation de « Nous étions une île », le nouveau roman de Noor Ikken    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Agadir : La gabegie règne partout
Publié dans Agadirnet le 10 - 10 - 2007

De toute évidence, l'urbanisation de la ville d'Agadir, depuis la reconstruction au lendemain du séisme, est l'aspect le plus révoltant. D'abord, on ne peut passer sous silence l'anarchie qu'a connue l'émergence des lotissements antérieurs au point de se retrouver avec des unités urbanistiques bâtardes occupant plus de la moitié des constructions contemporaines, en plus des piratages de lots perpétrés par les hommes influents de l'ancien mandat communal.
A l'époque, les gouverneurs Motai ou encore Laaroussi avaient juré de vider les conseillers communaux de leur fibre «socialiste» et procédaient à des manoeuvres d'accaparement monumentales, en connivence avec des élus prêts à céder aux tentations. Ces détournements au grand jour exerçaient déjà un chamboulement pervers dans la physionomie architecturale et esthétique d'une ville érigée en pôle attractif aussi bien au niveau des populations que des investisseurs, vu son potentiel naturel et économique. La prolifération des bidonvilles et des habitations insalubres constitue, en fait, l¹une des illustrations marquantes qui dévoilent ces pratiques illicites menées tambour battant par les barons des élections, en parfaite «harmonie» avec les agents de l'autorité en plein cérémonial juteux. En effet, plus on met en place des opérations d'absorptions des agglomérations bidonviloises par-ci et par-là, plus les masures végètent à une cadence galopante, faisant incruster ces manies votatives grotesques. Mais, à mesure que le promoteur immobilier local édifie une kyrielle de terrains, y compris ceux qui renferment encore les taudis épars de la ville, nombre de citoyens se réfugient dans les piémonts, après avoir bénéficié, pour une bonne partie, des droits au recasement ailleurs dans le cadre du réaménagement du logement économique destiné aux faibles revenus.
Là encore, un effroyable fait accompli prend forme et se répand comme des tâches d'huile, sous les yeux des autorités qui en tirent grand profit en procédant au soudoiement à coups de millions. Aujourd'hui, tous ces versants sont maculés de constructions anarchiques qui poussent comme des champignons, sans sécurité ni équipements de base et qui acculent à l'octroi de l'éclairage, de l'eau potable, de l'école... Voilà donc où mènent l'incivisme et l'illicite ignoble orchestrés par les agents de l'autorité, les élus sans scrupule et les spéculateurs frauduleux, jetant la ville dans la débandade et le chaos à travers les «bombes à retardement» placées ça et là aux piémonts dans l'insécurité la plus totale.
Toujours dans un élan de controverse, on persiste à s'opposer à toute ébauche créative en termes d'aménagement de la ville, au moment où, de l'autre côté de la barrière, on mène une véritable révolution verte, avec l'incorporation du système d'irrigation des espaces verts à la fois rationnel et pratique et une réelle campagne d'installations socio-éducatives. Les exemples de cette opposition absurde ne manquent guère, à l'image de cette tentative fallacieuse d'imposer un passage en prolongement de l'avenue des FAR vers la descente qui mène à la corniche, du côté du parc amoureusement mis en place depuis quelque temps, alors que cette jonction s'avère inutile, voire ridicule, du moment qu'il en existe déjà une à côté, et qu'elle porterait un sérieux préjudice à cet aménagement vert, ô combien chatoyant !
Du côté de la promenade, innovation de grande valeur. Là encore, les anomalies urbanistiques et environnementales ne trouvent point la rigueur nécessaire pour mettre fin au dépassement. Tout d'abord, on s'amollit, se dérobe et s'efface même devant l'anéantissement immonde dont sont sujettes les dunes par les voracités des groupes hôteliers. Ce patrimoine naturel qui faisait autrefois le prestige de notre station balnéaire est progressivement saccagé sans que les autorités ne réagissent, si ce n'est le sursaut salutaire du maire de la ville qui crie au scandale et remue monts et ciel à qui veut l'entendre pour préserver ce qui reste de cette référence naturelle de choix.
D'autre part, on permet la surélévation et le débordement par rapport à la promenade au profit d'un opérateur touristique qui vient s'aligner sur la baie, tout en usant démesurément des sables avoisinants pour se procurer le remblai incohérent du projet.
Si on se réjouit du déferlement des investissements en matière de tourisme et d'hôtellerie, encore faut-il que ces projets d'envergure respectent comme il se doit les normes requises, les réaménagements en place et les équilibres de l'écosystème aussi bien de la faune que de la flore. Agadir nous est alors trop chère pour qu'on se taise devant les gabegies dont les auteurs ne ressentent jamais les douceurs de cette ville de rêve puisqu'ils sont de passage et aveuglés par les hideurs de l'enrichissement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.