En juillet dernier, le Brésil a expédié plus de 313 000 tonnes de viande bovine, un volume inédit qui renforce son statut de premier exportateur mondial. Selon les données du ministère du Développement, de l'Industrie et du Commerce, compilées par l'Association brésilienne des industries exportatrices de viande (Abiec), 313.682 tonnes ont été exportées, soit une progression de 15,6 % par rapport à juin et de 17,2 % sur une année. En valeur, les ventes ont généré 1,67 milliard de dollars, soutenues par la demande asiatique. La Chine reste le premier client avec 160.600 tonnes, représentant 51,2 % du total et des recettes d'environ 882 millions de dollars, suivie des Etats-Unis (18.200 tonnes, 120 millions de dollars). Entre janvier et juillet, le Brésil a exporté 1,78 million de tonnes de bœuf pour 8,9 milliards de dollars, en hausse de 14,1 % en volume et de 30,2 % en valeur par rapport à la même période en 2024. Lire aussi : Tensions diplomatiques entre le Brésil et les Etats-Unis : le chargé d'affaires américain convoqué au ministère brésilien des AE Sa clientèle s'étend à environ 160 marchés, avec une diversification accrue vers le Moyen-Orient, l'Asie du Sud-Est et l'Europe de l'Est, en plus de ses partenaires traditionnels. Avec 98 % des expéditions assurées par 47 entreprises membres de l'Abiec, la filière bénéficie d'une chaîne de production intégrée, capable d'adapter son offre aux différents profils de consommateurs, de la viande crue (88,27 % des envois) aux abats (6,23 %) et aux viandes transformées (3,27 %). Premier exportateur mondial, le Brésil détient une part de marché dominante dans le commerce international de viande de bœuf, grâce à son cheptel considérable, ses coûts de production compétitifs et ses capacités logistiques. La Chine, l'Union européenne, le Moyen-Orient et l'Amérique du Nord figurent parmi ses principaux débouchés. Cependant, le secteur est actuellement au cœur d'un différend commercial avec les Etats-Unis. L'administration Trump a annoncé une hausse des droits de douane à 50 % sur le bœuf brésilien, officiellement pour des motifs sanitaires, mais que Brasilia interprète comme une mesure protectionniste. Cette décision pourrait ralentir les ventes vers le marché américain, deuxième client du pays, mais les professionnels locaux estiment que la demande mondiale restera robuste, portée par la croissance des exportations vers l'Asie et le Moyen-Orient.