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Hommage à l'écrivain Moha Souag
L'écriture du désert honorée
Publié dans Albayane le 09 - 05 - 2013

Les écrivains, artistes et composantes de la société civile de la région de Boudnib ( Sud-est marocain) et amis de l'auteur ont été au rendez-vous lors d'une journée organisée, dimanche dernier, en signe d'hommage et de reconnaissance à une figure de proue de la littérature marocaine d'expression française, un auteur qui a enrichi par une pléiade de romans, nouvelles, et poésie tels «les années U», «le thé amer », « l'année de la chienne » et bien d'autres, la bibliothèque de créations nationale et internationale. Il s'agit là de l'auteur de la vie et du désert ; Moha Souag.
Cet hommage a été organisé par l'Association Al waha à Boudnib, en partenariat avec la section provinciale d'Errachida des écrivains du Maroc. À cette occasion, les hommes de lettres et créateurs ont présenté, tours à tours, le parcours littéraire de cette icone et modèle à suivre en la matière.
En effet, cette journée a été marquée également par une lecture et signature du recueil du jeune poète Abdelkader Chihani (takassim 3ala watari al ghayb) qui, et les jeunes intellectuels et artistes de la région, prendront la relève sur les pas du précurseur Moha Souag à qui l'hommage a été rendu. Lors de la lecture du recueil du jeune créateur, les différents intervenants ont mis l'accent sur la valeur esthétique de l'écriture de Chiahni et son talent prometteur.
Par ailleurs, le poète Mohamed Chakir, Atmane Bissani (philosophe), Said Karimi (écrivain) et le poète Mohamed Agoujil ont mis la lumière sur la diversité de l'œuvre de Moha Souag, son attachement à la réalité sociale du Sud Est et à la culture de cette région du Maroc oubliée ainsi que sa dimension esthétique ...
La soirée de cet hommage a porté le voile de la création. Des lectures poétiques par les différents poètes de la région ont poétisé l'espace. A cette occasion, la voix du Malhoun a chanté ses belles poésies en rendant hommage à Moha.
***
Signature
«Cœur poétique» de Patricia Kakou-Marceau
Pour la première fois au Maroc, la poétesse française Patricia Kakou-Marceau présente son dernier recueil de poèmes qui s'intitule « Cœur poétique », et ce le samedi 1 juin 2013 9h-17h à la Fédération des œuvres laïques.
Bref, la plupart d'entre nous ont vécu une histoire d'amour ou d'amitié qui s'est plus ou moins bien terminée. Avec Cœur Poétique, vous replongerez sans doute dans une histoire qui a été la vôtre. En effet, ce recueil est un tourbillon de sentiments qui passent par la tristesse, la déception, mais aussi la rencontre du désir, de l'amour sensuel. Certains poèmes parlent du droit à la différence pour les personnes handicapées, noires ou les femmes touchées par la discrimination. Ils s'ensuivent des textes forts sur Haïti, l'Afrique de son enfance, des moments marquants, heureux ou douloureux d'une vie entre France et Côte d'Ivoire.
L'auteur nous délivre également un texte poignant sur son père et sur le lien très fort qui les unit. Cœur Poétique est écrit avec des mots simples et touchants qui nous entraînent dans le monde réel et parfois imaginaire de l'auteur.
Repères
Patricia KAKOU-MARCEAU, depuis sa tendre enfance passée en Côte d'Ivoire, fait partie de ces poètes du quotidien qui se baladent un calepin à la main et des phrases plein la tête. Son expérience professionnelle riche, l'a menée dans différents domaines où, tout ce qu'elle a vécu a nourrit son inspiration. Ses œuvres sont le reflet de sa douceur mais aussi de tout ce qui la touche dans la vie, comme l'amour, l'amitié, les discriminations...
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Kenza El Mokdasni dédie un espace d'art à Sidi Rahhal Chatiî
Une battante au service de l'art
Un majestueux espace d'arts vient d'ouvrir ses portes à Sidi Rahhal Chatiî. L'inauguration officielle de cet espace s'est déroulée mardi soir en présence de nombreux artistes, des hommes et des femmes du monde de la culture, des acteurs associatifs, des représentants des médias, des élus et de l'autorité locale.
Cet espace baptisé «oeil du coeur» sera dédié aux arts plastiques et autres activités culturelles et artis¬tiques. C'est l'exploit d'une femme battante, issue de l'immigration, Kenza El Mokdasni. Cette artiste peintre vient de démon¬trer ce dont les femmes sont capables. L'art dans les règles de l'art. Elle a choisi d'investir dans les arts et pas dans un autre domaine aussi rapporteur, soit-il. Native de Tétouan, Kenza immigre toute jeune en Hollande où elle a durement travaillé avant d'atterrir dans cette région et lui dédier un imposant espace d'art, ô combien indispensable dans une cité qui est aujourd'hui en plein chantier. Cette femme artiste talentueuse a pu émerger dans les pay¬sages artistiques, marocain et hollandais grâce à une longue quête et un tra¬vail acharné, souligne sa famille qui était toute émue en suivant la céré¬monie d'inauguration de cet espace d'art qui a été ponctuée de témoignages à l'adresse de cette bat¬tante. L'espace orné de ses oeuvres d'art dégageait des messages de tolérance, de cohabitation, d'ouverture et de modernisme. Dans sa démarche stylistique, cette dame allie création picturale brute et sensibil¬ité moderne. Son potentiel artistique et son récit auto¬biographique cheminent ensemble. Elle ne cesse d'interroger la matière dans ce qu'elle a de puissant et de résistant. Sa pein¬ture éblouit les visiteurs et réveille leur curiosité. Avec des couleurs chatoy¬antes, Kenza emmène les visiteurs dans un univers fait de métaphores, expres¬sion de la circulation et la fertilité de la vie. Au-delà des thèmes directement issus de l'univers fantas¬magorique, cette artiste accorde une grande place au trait épuré et au des¬sin assidu, en tirant une poésie visuelle des espaces qui habitent son enfance et son esprit.


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