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Zapping
Publié dans Albayane le 24 - 09 - 2014

Le discours politique est un révélateur de l'état de la vie politique dans une société. Clair ou inaccessible, intelligent ou médiocre, captivant ou répulsif, responsable ou démagogique, construit ou dissipé, le discours des politiques éclaire sur l'état de l'action politique et constitue certainement un moyen de prospective comme il contribue à l'image de celui ou de celle qui le tient. La déception a été totale à entendre nos responsables politiques parler devant la caméra de la rentrée politique.
Des propos d'un autre temps, à part la séquence où l'un des intervenants, le secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme en l'occurrence, a pu présenter des propositions concrètes sur la réforme du régime de la retraite. Des propos incohérents et irresponsables qui procèdent beaucoup plus de la loquacité (et encore !) et de l'effet de manches que d'un système discursif construit pour traduire une action avec les moyens pour la faire advenir. Comment des responsables de haut rang de partis politiques puissent pratiquer la surenchère aussi facilement et avec superbe. C'est le discrédit total. «Recherche désespérément classe politique» devient crédible et ne peut être traitée par un sourire. Les Marocaines et les Marocains ont besoin d'être informés sur les préoccupations majeures qui meublent leur vie quotidienne et des propositions des uns et des autres, majorité et opposition pour lever ces inquiétudes et consolider la démocratie dans notre pays. La rentrée politique devrait éclairer les téléspectateurs sur le programme de chaque formation représentée sur le plateau. Cette occasion augure de la mobilisation des forces vives de la nation pour se préparer aux multiples échéances attendues et affronter les défis imposés par la globalisation et la lutte pour le développement et le bienêtre. La médiocrité du discours dominant dépasse la polémique pour devenir un vacarme assourdissant et lassant qui est le symptôme de la crise que connaissent certaines organisations politiques qui veulent, par ce biais, noyer le poisson de leurs déficiences organisationnelles et programmatiques. Dire la chose et son contraire, avancer des piques à la limite du persiflage et de l'insulte tout en tirant la couverture à soi est une pratique dépassée, contre productive et démobilisatrice. Le «directement avec vous» a montré qu'il s'agit là de plus que d'une controverse, mais d'une véritable régression dans l'approche politique à tel point que la réconciliation de la population avec l'action politique est affirmée difficile dans cette conjoncture; que la déchéance de la classe politique est reconnue; suivez mon regard, tel le chameau qui ne voit que la bosse des autres. Faut-il se verser dans le journalisme pour tenir un discours audible et revenir aux fondamentaux de l'action politique où le débat intéresse les grandes questions de la société marocaine au lieu de les laisser à la marge de celui-ci, si ce n'est de les occulter? L'ambition de vivre des comportements rénovateurs de la confiance et conduisant à la consolidation des institutions nationales s'est-elle éloignée encore plus en entendant les premiers responsables de partis politiques s'enflammer pour «l'écorce des cacahuètes» au lieu et place des projets sociétaux à développer, des programmes à comparer et des argumentaires à expliquer. Le respect qu'un homme politique se doit aux Marocaines et aux Marocains nécessite de sa part un discours au niveau du respect auquel il aspire et au degré de confiance qu'il sollicite. Un plateau de télévision est loin d'être un hammam où les interpellations des uns font écho à celles des autres. L'image télévisée constitue indéniablement un facteur d'influence politique, elle peut être un levier d'une communication comme elle peut être assassine. Le contenu dramatique, son pouvoir de divertissement et le jeu de personnage, quand ils existent dans un débat politique ne doivent pas verser au sensationnel pour nourrir les angoisses ou répondre aux désirs latents des téléspectateurs. Il s'agit d'un exercice de communication qui dépend des hommes et des femmes politiques qui l'assument et non d'un metteur en scène et de comparses choisis à cet effet. Il s'agit de l'avenir de la démocratie dans notre pays et non de la capacité de faire rire ou faire pleurer un auditoire. La gestion des affaires publiques nécessite non des discours affadissants mais une communication percutante à la hauteur des défis que doit affronter notre société et au niveau de l'ambition de ses forces vives dans l'édification de l'Etat national démocratique et moderne.

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