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Lutte contre la tuberculose : Un plaidoyer pour la sensibilisation
Publié dans Albayane le 26 - 03 - 2012

Chaque année tous les pays de la planète commémorent la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, un anniversaire qui a pour but de faire mieux connaître l'épidémie mondiale de tuberculose et les efforts entrepris pour éliminer la maladie. Un tiers de la population mondiale est aujourd'hui infecté par le bacille tuberculeux. Le partenariat «Halte à la tuberculose», réseau d'organisations et de pays qui luttent contre cette maladie, organise cette journée pour montrer l'ampleur de l'épidémie et présenter les moyens de prévention et de traitement. La Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, célébrée chaque année le 24 mars, commémore la présentation par le Dr Robert Koch à un groupe de médecins, en 1882 à Berlin, de sa découverte du bacille de la tuberculose, qui a marqué le début des efforts entrepris pour diagnostiquer et traiter la maladie. Dans ce domaine, l'action de l'OMS vise à réduire de moitié, d'ici 2015, la prévalence et le nombre de décès.
Qu'est ce que la tuberculose ?
Le Bacille de Kock ou BK qui est la bactérie responsable de la tuberculose infecte avec prédilection l'appareil respiratoire : la tuberculose pulmonaire représente un peu plus de 70 % des cas de tuberculose.
La maladie peut aussi toucher tous les organes.
Les principales localisations extra pulmonaires décrites sont ganglionnaires, urogénitales, ostéoarticulaires et cérébro-méningées. Cette infection est considérée comme une priorité de santé publique partout dans le monde, et ce d'autant que le nombre de cas résistants aux traitements augmente de façon préoccupante. Selon le nombre de médicaments auxquels résiste le BK, on parle de tuberculose multi résistante (résistance à au moins deux antibiotiques antituberculeux majeurs) ou ultra résistante (résistance à pratiquement tous les antituberculeux). La Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, organisée le 24 mars de chaque année, est l'occasion de faire le point sur la situation de la maladie dans le monde et sur les progrès réalisés dans sa prise en charge.
Comment se fait la transmission ?
La transmission du BK se fait d'homme à homme, uniquement par voie aérienne.
Par conséquent, seules les formes respiratoires sont contagieuses. Les autres localisations comme le rein ou l'os ne le sont pas. Le bacille est inhalé sous forme aérosolisée dans les gouttelettes émises lorsque le malade parle, tousse ou crache. Les formes les plus contagieuses sont celles où des bacilles tuberculeux sont retrouvés dans les expectorations, c'est à dire les crachats, lors d'un examen microscopique direct.
Quels sont les signes de la tuberculose ?
Le tableau clinique de la tuberculose comporte des signes généraux :
Un amaigrissement progressif sur plusieurs semaines, parfois très important;
Une fatigue importante ne cédant pas au repos et une anorexie; Une fièvre prolongée qui prédomine typiquement le soir et la nuit et peut s'accompagner de sueurs nocturnes abondantes. À ces manifestations cliniques s'ajoutent des signes respiratoires : Une toux, le plus souvent prolongée, initialement sèche, puis productive, avec des crachats ou expectorations purulentes ou contenant des traces de sang (hémoptysie); Un essoufflement et des difficultés respiratoires (dyspnée) et des douleurs thoraciques.
Halte à la tuberculose de mon vivant
A l'instar de la communauté internationale, le Maroc a célébré, le 24 Mars 2012, la Journée mondiale de la tuberculose sous le thème «Halte à la tuberculose de mon vivant», il s'agit d'un appel urgent pour un monde libéré de la tuberculose avec zéro décès dû à cette maladie.
Au Maroc, en 2011, près de 27 000 nouveaux cas de tuberculose ont été notifiés, définissant une incidence de 82 nouveaux cas pour 100.000 habitants et 35 nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à frottis positif pour 100.000 habitants.
Selon le système de surveillance épidémiologique, 70% des cas dépistés sont concentrés dans les zones les plus urbanisées particulièrement autour des grandes villes. La maladie affecte les hommes (58% des cas) plus que les femmes (42%); dans 70% des cas, la tuberculose touche une population jeune et active d'âge compris entre 15 et 45 ans; 80 % ont un âge inférieur à 45 ans, réduisant ainsi ses capacités d'activité et le rendement économique de la communauté.
Situation épidémiologique
de la tuberculose au Maroc
La tuberculose reste un problème majeur de santé publique au Maroc. Annuellement, environ 26.000 à 27.000 nouveaux cas de tuberculose, toutes formes, sont notifiés avec une incidence de 82 à 83 pour 100.000 habitants et une incidence de la tuberculose pulmonaire à frottis positif (TPM+) de 37 pour 100.000 habitants. Les données du système d'information montrent que la tuberculose est un phénomène urbain, environ 70% des cas notifiés sont dans les régions de la plaine atlantique, où il y a les plus grands centres urbains, ainsi, l'incidence peut atteindre 150 à 190 Nouveaux cas / 100.000 habitants / an dans certaines préfectures des grandes villes (ex: Grand Casablanca). La tuberculose affecte plus les hommes jeunes (58% des hommes contre 42% des femmes), appartenant à des groupes d'individus vulnérables (quartiers pauvres, prisons,...). 50% des cas de TPM+ résident dans les 6 régions administratives les plus urbanisées du pays.
Résultats obtenus par la lutte antituberculeuse
Après 20 ans de mise en œuvre de la stratégie DOTS, les objectifs mondiaux de l'OMS atteints depuis 1995, sont maintenus à plus de 95% pour le taux de détection et à plus de 85% pour le taux de succès thérapeutique. L'incidence de la tuberculose a diminué de 30% entre 1996 et 2007 et de la TPM+ a diminué de 55/100.000 habitants en 1994 à 37/100.000 en 2010, soit une réduction de 33% en 16 ans.
La régression de cette maladie est de l'ordre de 2 à 3% chaque année malgré les progrès réalisés par le programme de lutte engagé par le ministère de la Santé. Dans le but, d'avoir un impact significatif sur la dynamique de la tuberculose dans la population marocaine et d'atteindre une réduction importante de la charge de morbidité tuberculeuse, le ministère de la Santé s'est engagé à mettre en œuvre la «Stratégie Halte à la Tuberculose horizon 2015» dans toutes ses composantes telles qu'elles sont définies par l'Organisation Mondiale de la Santé et le Partenariat mondial Halte à la Tuberculose. Cette stratégie de lutte s'intéresse d'une part à consolider les acquis de la stratégie précédente et, d'autre part, à mettre en œuvre les nouvelles approches préventives, participatives et communautaires faisant appel à la mobilisation sociale, bâtie sur la communication interactive et l'éducation préventive pour lutter et réduire le fardeau de la tuberculose dans la population, notamment pour sa forme contagieuse.
Stratégie nationale de lutte
antituberculeuse 2011-2015
La stratégie adoptée par le ministère de la Santé a pour but principal d'accélérer la réduction de la charge de morbidité de la tuberculose dans la population marocaine à partir de la moitié de la décennie en cours dans le sens des objectifs du Millénaire pour le développement et approuvée par le partenariat Halte à la tuberculose: D'ici 2015: maintenir la prévalence et la mortalité à 50% par rapport à 1990
D'ici 2050: éliminer la tuberculose en tant que problème de santé publique (un cas par million d'habitants).
Elle repose essentiellement sur les axes d'intervention suivants :
Le renforcement de la décentralisation des activités du programme national de lutte antituberculeuse vers les régions en vue de plus d'adaptabilité et d'efficience des actions.
L'amélioration des activités de dépistage et de prise en charge de la tuberculose tout en maintenant la gratuité de toutes les prestations aux profits des malades tuberculeux. La lutte contre la tuberculose multi-résistante par la création et l'équipement de deux pôles d'excellence à Rabat et à Casablanca pour une prise en charge spécialisée et adaptée de cette forme de tuberculose. La lutte contre la coïnfection Tuberculose/VIH par l'intégration du conseil et test VIH dans les prestations offertes par les Centres de Diagnostic de la Tuberculose et des Maladies Respiratoires (CDTMR) dans le cadre d'une approche de prise en charge globale des malades tuberculeux Le partenariat public-privé qui a été cadré par deux conventions signées avec les présidents des associations des pneumo-phtisiologues et pédiatres privés. L'approche communautaire et l'implication des ONG de proximité dans les activités de lutte antituberculeuse. Dans ce cadre, 24 conventions de partenariat ont été signées entre le ministère de la Santé et les associations de proximité partenaires du programme national de lutte antituberculeuse à Casablanca, Salé et Inezgane.
La consolidation et l'extension de l'Approche Pratique de la Santé Respiratoire dans les établissements de soins de santé de base.
Financement de la lutte antituberculeuse
De par son importance le programme de lutte antituberculeuse bénéficie d'un financement sécurisé et conséquent, assuré essentiellement par le ministère de la santé. En effet, le budget alloué est passé de 20 millions de DH en 2011 à 30 millions en 2012 pour assurer l'accès universel gratuit aux prestations de la lutte antituberculeuse y compris sa forme multi résistante. Aussi, et afin d' appuyer la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte antituberculeuse, le ministère de la santé a pu mobiliser une enveloppe supplémentaire d'environ 10 millions de dollars USD dans le cadre de la subvention du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme pour la période 2012-2016.
Tuberculose et VIH
Au moins un tiers des 34 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde sont infectées par le bacille tuberculeux bien qu'elles n'aient pas toutes encore développé une tuberculose évolutive. Les personnes vivant avec le VIH et infectées par la tuberculose courent de 21 à 34 fois plus de risques de développer une tuberculose évolutive que les personnes qui ne sont pas infectées par le VIH.
La tuberculose et le VIH, qui accélèrent mutuellement leur progression, forment une association meurtrière. Une personne positive pour le VIH qui est aussi infectée par le bacille a beaucoup plus de risques de développer une tuberculose évolutive.
En 2010, environ 350 000 personnes sont décédées d'une tuberculose associée au VIH. Près de 25% des décès parmi les personnes vivant avec le VIH sont dus à la tuberculose. En 2010, on estimait à 1,1 million le nombre de nouveaux cas de tuberculose chez des personnes positives pour le VIH, 82% d'entre elles vivant en Afrique.


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