Dakhla: Ouverture du premier forum international sur le Sahara marocain    SIAM 2024 : l'ADA et le fonds d'investissement Azur Partners signent un protocole d'accord    Usages licites du cannabis : 2.905 autorisations délivrées jusqu'au 23 avril courant, contre 609 en 2023    Urbanisme et habitat : l'Etat veut accélérer la cadence    SIAM 2024: Centrale Danone met en lumière les avancées du programme « HLIB BLADI »    Bourse de Casablanca: Ouverture dans le vert    Espagne : Après l'ouverture d'une enquête sur son épouse, Pedro Sanchez envisage de démissionner    Mauritanie. Le président Ghazouani candidat pour un deuxième mandat    Formation professionnelle. La Côte d'Ivoire et Djibouti coopèrent    Coupe du Monde Futsal 2024/Tirage de groupes: Le Maroc dans le deuxième chapeau    Maroc Telecom élargit son portefeuille client à 77,1 millions d'abonnés au premier trimestre 2024    Diplomatie. Le Cameroun lance un centre de transformation numérique    L'innovation numérique en débat à l'Université Al Akhawayn    Reportage : En France, des médecins marocains racontent leur quotidien [INTEGRAL]    Education : l'ANLCA, l'UNESCO et Huawei s'allient contre l'analphabétisme    Interview avec Abdulelah Alqurashi : « Produire le premier film saoudien classé R a été risqué, mais je brûlais de voir la réaction du public »    Les banques désormais tenues de mettre en place un comité de risques pour une surveillance accrue de leurs décisions    Diplomatie: Albares réaffirme l'excellence des relations de l'Espagne avec le Maroc    Affaire USMA-RSB / L'après-communiqué de la CAF: La déclaration officielle de la FRMF    Affaire USMA-RSB / L'après communiqué de la CAF: L'USMA présente à Berkane sans jouer !    Les températures attendues ce jeudi 25 avril 2024    Industrie automobile: Lancement d'un projet de suivi et reporting    Les prévisions météo pour le jeudi 25 avril    Quelles sont les 12 meilleures huiles d'olive vierges extra au Maroc en 2024 ?    Match USMA-RSB: La CAF sanctionne l'USMA par un forfait de 0-3, le match retour maintenu à Berkane    Albares réaffirme l'excellence des relations de l'Espagne avec le Maroc    Gaza/Cisjordanie: L'ONU réclame 1,2 milliard de dollars pour aider deux millions de personnes    Alerte aux intempéries en Arabie saoudite    "Maghreb sans le Maroc": Le rêve algérien brisé par la Mauritanie et la Libye    Un individu interpellé à Tanger pour atteinte aux systèmes de traitement automatisé des données numériques    Akhannouch: A mi-mandat du gouvernement, les réalisations dépassent toutes les attentes    "Dbibina" : avec Darmanin, ça se passe bien    L'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif organise la 3è session du Forum annuel des personnes handicapées dans la Ville Sainte    Match USMA-RSB: La CAF sanctionne l'USMA par un forfait de 0-3, le match retour maintenu à Berkane    Rabat: Cérémonie en l'honneur des lauréats du 1er concours national de la sécurité routière    New York : Une rencontre sur les réalisations de Ahmed El Maanouni    Mise en place de 60 000 coins de lecture dans les écoles primaires marocaines, déclare Benmoussa    France-Amnesty International : Poursuite de l'«érosion» des droits humains    Service militaire : les nouveaux conscrits promis à des formations d'excellence    Itzer Trail annonce son retour pour une 6ème édition épique    Tennis: Rafael Nadal « pas sûr de jouer à Roland-Garros », à un mois du tournoi    Rétro-Verso : La fabuleuse Histoire du Royal Mansour de Casablanca    Le tourbillon rock-blues Zucchero arrive à Casablanca    La Libye remercie le Roi Mohammed VI pour le soutien du Souverain à la cause libyenne    Gospel & Gnaoua aux couleurs d'une histoire africaine commune au sud des montagnes du Haut Atlas    2M TV : ElGrandeToto et Dizzy Dros jury d'une compétition 100% Rap    Nouvel hippodrome de Rabat : la SOREC choisit l'architecte Said Berrada    Le dialogue social dans le secteur de la santé se poursuit et a permis de réaliser plusieurs revendications    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



PISA 2018: ça va mal pour le Maroc!
Publié dans Albayane le 11 - 12 - 2019

On savait bien que notre système éducatif n'est pas dans ses meilleurs jours. Mais on pensait rarement que nous sommes les derniers des derniers comme vient de nous le rappeler, non sans amertume, le dernier rapport PISA que publie l'OCDE tous les trois ans, Programme international pour le suivi des acquis des élèves, plus connu sous l'acronyme PISA (Program for International Student Assessment). Ce classement découle d'une vaste enquête auprès de 600 000 élèves représentatifs de quelques 32 millions d'élèves âgés de 15 ans dans les 72 pays composés de pays membres de l'OCDE (37) et de pays partenaires(32). L'enquête consistait en une épreuve de 2H portant sur trois domaines : la compréhension de l'écrit, les mathématiques et les sciences.
Dans le cadre de PISA 2018, «comprendre l'écrit, c'est non seulement comprendre, utiliser et évaluer des textes, mais aussi y réfléchir et s'y engager. Cette capacité devrait permettre à chacun de réaliser ses objectifs, de développer ses connaissances et son potentiel, et de participer activement à la vie de la société». Le rapport structuré en trois volumes (savoir et savoir-faire des élèves, et si tous les élèves réussissaient, la place de l'école dans la vie des élèves) est plein d'enseignements et aboutit à des résultats qui donnent à réfléchir.
Les résultats sont analysés par rapport à la moyenne des pays de l'OCDE dont le score est le suivant : 487 pour la compréhension du texte, 489 pour les mathématiques et idem pour les sciences. Dans ce groupe, c'est un petit pays, l'Estonie en l'occurrence, qui se place en tête suivi par le Canada et la Finlande. Par ailleurs, c'est notre voisin et partenaire du Nord, l'Espagne, qui ferme cette liste de 37 pays qui composent l'OCDE.
Au niveau des pays partenaires, la Chine et Singapour, non seulement ils tiennent le haut du pavé, mais dépassent de loin le premier de l'OCDE avec des scores respectifs pour la Chine de : 555, 591 et 590, talonné de près par Singapour. Qui plus est, 50% des jeunes Chinois sont classés parmi les plus performants contre une moyenne de 15,7% au niveau de l'OCDE. Cet exploit de la Chine, deuxième puissance mondiale qui ambitionne de damner le pion à l'Oncle Sam d'ici 2030, n'est pas passé inaperçu. Des commentaires élogieux lui ont été consacrés dans la presse occidentale. L'éditorial du Monde intitulé «Quand la Chine qui s'éduquera» se termine en ces termes : «C'est un défi dont nous devons être pleinement conscients si nous voulons rester compétitifs dans un monde où l'éducation et la formation vont devenir plus que jamais les moteurs de la puissance et de l'influence d'un pays». (cf. Le Monde du 4 décembre).
Venons-en à présent aux «performances» réalisées par le Maroc. Les scores obtenus par nos jeunes sont loin des espérances : 359 pour la compréhension de l'écrit, 368 en maths et 377 en sciences. Avec un rang peu honorable, 68ème sur 72 pays, le Maroc devance 4 pays à peine : Liban, Kosovo, République Dominicaine et Philippines. Plus grave est le fait que pratiquement nous n'avons plus d'élèves parmi les plus performants(0,1%) contre une proportion de 60% des moins performants. C'est dire clairement et cruellement que nos jeunes élèves ne savent, en définitive, ni comprendre le sens des phrases, ni faire correctement une opération mathématique et encore moins savoir interpréter les phénomènes scientifiques.
Comment est-on arrivé à ce stade de médiocrité ahurissantealors qu'il y a quelques années nos jeunes raflaient au niveau international des médailles dans les concours des mathématiques entre autres ? La responsabilité d'une telle dégénérescence est partagée. Celle de l'Etat d'abord, qui a laissé le bateau couler sans réagir à temps. On se contentait au mieux de faire les bilans et de constater les dégâts, et ce depuis l'adoption de la Charte Nationale de l'Eduction-Formation (COSEF) en passant par le «Programme d'Urgence» pour parvenir à la « Vision 2030 ». On attend ce que va donner la loi-cadre récemment adoptée par le parlement dans des conditions que l'on sait. Celle des autres acteurs politiques et sociaux : partis politiques, organisations syndicales, familles. Celle de l'élite qui s'est entièrement retirée de la chose publique privilégiant ainsi la stratégie individuelle à l'engagement collectif.
Mais nous n'avons nullement le droit de démissionner. On doit se ressaisir et rectifier le tir. C'est une question existentielle pour notre pays tant Il y va de son avenir. Laissons de côté les calculs politiciens et concentrons-nous sur ce qui nous unit en tant que Nation dans la perspective, à moyen terme, de renouer avec le progrès qui passe nécessairement par l'accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d'égalité et en promouvant les possibilités d'apprentissage tout au long de la vie. En somme, nous avons besoin de rétablir la confiance et de promouvoir l'engagement citoyen.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.