Des chercheurs de l'Université de New York Abou Dhabi (NYUAD) ont mis au point « Spheromatrix », une technologie simple et peu coûteuse permettant de cultiver, congeler et stocker des modèles tumoraux en vue de leur utilisation ultérieure dans les tests de médicaments anticancéreux. « Spheromatrix » repose sur un papier filtre spécialement conçu et structuré pour favoriser la croissance de sphéroïdes tumoraux de manière contrôlée et reproductible, a rapporté l'agence de presse émiratie « WAM ». « Contrairement aux méthodes conventionnelles, souvent onéreuses, complexes et non conservables, cette plateforme permet aux chercheurs de constituer des biobanques de modèles tumoraux 'prêts à l'emploi', pouvant être décongelés et testés à la demande », explique WAM. Lire aussi : Des chercheurs français réalisent de nouvelles avancées contre l'Alzheimer L'étude a été menée par une équipe dirigée par le professeur associé en génie mécanique et bio-ingénierie Mohammad A. Qasaimeh, avec comme premier auteur le chercheur postdoctoral Ayoub Glia, au sein du laboratoire Advanced Microfluidics and Microdevices Laboratory (AMMLab) de NYUAD. « Spheromatrix représente une avancée importante dans la recherche sur le cancer », a déclaré M. Qasaimeh, professeur associé d'ingénierie à NYU Abou Dhabi, cité par l'agence. « La conservation de ces modèles sur le long terme accélère les tests précliniques, réduit le recours aux modèles animaux et ouvre de nouvelles perspectives pour une recherche centrée sur les patients », a-t-il précisé. L'équipe a testé Spheromatrix en utilisant des médicaments de chimiothérapie commercialisés sur des modèles de tumeurs cérébrales. Les tumeurs conservées ont réagi de manière très proche de celles observées chez les patients, démontrant la capacité de la plateforme à fournir des systèmes de dépistage pharmaceutique réalistes, reproductibles et évolutifs.