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« La spéculation immobilière existe dans la location »
Publié dans Albayane le 07 - 07 - 2021

Le prix des loyers à Casablanca augmente progressivement ces dernières années. A quoi cela est-il dû ? Que dire d'un encadrement des loyers ? Sera-t-il utile ou dommageable pour le secteur locatif au Maroc ? Expert en immobilier, et fondateur du site Mubawab.ma, Kevin Gormand intervient.
Aya Lankaoui
En l'absence de la réglementation et du contrôle à l'égard du secteur locatif au Maroc, la cherté du loyer dans les grandes villes, notamment la ville de Casablanca ; l'on s'interroge sur cette problématique qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Elle engendre un déséquilibre entre l'offre et la demande.
A cet effet, et afin de sonder la situation du secteur locatif de très près, la rédaction Al Bayane est allée à la rencontre des résidents casablancais. Pour la plupart d'entre eux, le constat est le même. Ils soutiennent l'idée selon laquelle, le prix des loyers a augmenté progressivement ces dernières années.
Les spéculateurs profitent de la forte demande en logement étudiant avec la rentrée universitaire. Car si l'étudiant est résident hors de la ville de l'établissement fréquenté, et il n'occupe pas de logement dans la résidence universitaire, il se voit dans l'obligation d'accepter les prix du marché.
« On constate une augmentation progressive du loyer dans les grandes villes. Le loyer d'un studio composé d'une seule chambre et d'une cuisine en plein centre-ville peut aller jusqu'à 7000 dirhams mensuel, alors qu'on a bien d'autres dépenses à gérer », annonce Karima Sedki, étudiante.
Par ailleurs, Mohammed Sabri, enseignant, affirme que ce n'est pas évident de bénéficier d'un logement adéquat à Casablanca. « Un logement adéquat ne signifie pas seulement quatre murs et un toit au-dessus de la tête. Un logement doit répondre aux besoins sociaux ; il doit être sécurisé, bien situé et proche des moyens de transports. Or à Casablanca, ce n'est pas évident de jouir de ses droits civiques à un prix raisonnable », martèle-t-il.
D'autre part, les propriétaires des biens immobiliers affirment que le contrôle du loyer est le moyen le plus efficace de détruire le secteur locatif. « La réglementation des loyers aggraverait la crise du logement. Cela va engendrer une baisse de l'offre locative. L'investissement locatif serait moins attractif », affirme Omar Hamdi, agent immobilier.
Dans une déclaration accordée à Al Bayane, l'expert en immobilier et le fondateur du site Mubawab.ma, Kevin Gormand révèle l'évolution de la demande locative comparativement à l'année précédente marquée par la crise sanitaire.
« En 2020, le portail avait enregistré un pic de la demande pendant les mois de février et de septembre. Quant à l'offre, elle retrouve plutôt sa force durant les mois de novembre et décembre 2020. C'est pendant les mois d'avril et de mai que les prix de loyers étaient les plus élevés. En novembre et août, les loyers étaient abordables. Juillet, quant à lui, un mois avant la levée du confinement avait marqué le pic de recherche de la plus grande superficie. Au 1er trimestre 2021, sur Mubawab.ma, la demande a augmenté de +3,2% par rapport à fin 2020 », annonce Kevin Gormand.
« La crise sanitaire a laissé des séquelles sur le marché du locatif résidentiel, les professionnels ont recensé en début d'année, une baisse de 10 à 15% sur les revenus locatifs des investisseurs particuliers : les impayés ont augmenté et concernent principalement la classe moyenne », ajoute-t-il.
Quant à la cherté du loyer, le fondateur du site immobilier Mubawab.ma annonce qu'au premier trimestre 2021, le loyer moyen à Casablanca est de 8550 dirhams, dont les quartiers les plus demandés sont Sidi Maârouf, Ain Sebaâ, Maârif et Bourgogne. Cette hausse des prix de loyers est due en particulier à l'attractivité économique de la métropole.
« Casablanca est une métropole attractive sur le plan économique et résidentiel, très prisée par les multiples opportunités professionnelles qui y sont disponibles. L'insuffisance de l'offre nourrit un fort renchérissement des quartiers centraux et péricentraux. Le locataire marocain en début de vie active recherche généralement un logement pas très spacieux au centre-ville ou à proximité de son lieu de travail », annonce-t-il.
Par ailleurs, l'expert en immobilier pense que l'encadrement des loyers sera utile pour le secteur locatif au Maroc, vu que de nombreuses villes et zones connaissent un grand déséquilibre entre la demande et l'offre du logement.
« La spéculation immobilière existe dans la location, surtout dans les quartiers les plus demandés. Un référentiel des prix des loyers est nécessaire pour encadrer et réguler le marché. Nous pourrons ainsi appliquer une cohérence dans les loyers appliqués, sachant qu'actuellement le référentiel d'un bailleur est essentiellement le prix appliqué par son voisinage. L'encadrement des loyers serait utile pour les zones tendues au niveau de leur parc locatif comme l'illustre la ville de Casablanca », conclut-il.


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