Assemblées annuelles du FMI et la BM DNES à Marrakech,Khalid Darfaf Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit que le taux de croissance de l'économie marocaine passera de 1,3% en 2022 à 2,4% en 2023 avant de rebondir à 3,6% en 2024, apprend-on dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales. Le rapport établi par le FMI indique, en outre, que le taux de chômage devrait passer de 11,8% en 2022 à 12% 2023 avant de retomber à 11,7% en 2024. Lors d'une conférence de presse tenue, mardi 10 octobre, à l'occasion de la présentation des résultats dudit rapport, pierre-olivier Gourinchas, économiste en chef auprès du FMI, a souligné que « l'économie mondiale ne s'est pas encore rétablie de la pandémie. » En tout cas, selon le responsable du FMI, « les indicateurs de la croissance ne sont au vert, impactés davantage par le conflit dans l'Ukraine. En termes plus clairs, « le taux de croissance demeure faible par rapport à ses niveaux précédents », a-t-il expliqué, tout en mettant l'accent sur le fait que « la croissance mondiale inscrite dans un contexte de divergence croissante, devrait ralentir à 3% en 2023 et à 2,9% en 2024 sauf aux Etats-Unis ou une croissance plus forte est attendue dans les marchés émergents. » S'agissant de la question de l'inflation globale, « cette dernière continuera à reculer, en passant de 6,8% en 2023 à 5,7% en 2024 », a-t-il clarifié. Investir davantage dans la main- d'œuvre ! Toutefois, le professeur à l'Université de Californie semble plus ou mois optimiste en insistant sur le fait que « les craintes d'une récession généralisée parmi les principales économies mondiales semblent s'estomper.» Autrement dit, « la probabilité d'un atterrissage en douceur a augmenté», a-t-il noté en substance. Abordant dans le même ordre d'idées, le conférencier a mis l'accent sur le fait que « la divergence croissante entre les économies s'explique par trois variables, à commencer par l'affaiblissement de la demande sur les économies axées sur le service. A cela s'ajoute l'exposition des pays au choc énergétique, et le cycle de resserrement dont se trouvent encore plusieurs pays. Sur un autre registre, le conférencier, faisant allusion au rapport, a mis sa panacée quelques conseils aux banques centrales en quête de maintenir la croissance mais également à lutter contre l'inflation. En premier lieu, ces derniers doivent rester concentrés sur la stabilité des prix et que la politique monétaire doit être calibrée en fonction de la désinflation spécifiques à chaque pays. En second lieu : « la politique budgétaire doit reconstituer les réserves en procédant à supprimer progressivement les subventions non ciblées, tout en protégeant les plus vulnérables. » Certainement, cela contribuera à lutter contre l'inflation, a-t-il poursuit. En troisième lieu : les pays doivent concentrer leurs efforts sur des réformes qui réduisent les obstacles structurels à la croissance, comme l'augmentation de l'offre de main-d'œuvre. Pour Gourinchas, cette stratégie va permettre aux pays de croître le plus rapidement possible, facilitera la réduction de la dette et contribuera, par conséquence, à réduire les pressions inflationnistes. »