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Le PP contre le Maroc
Publié dans Albayane le 30 - 11 - 2010

Le Parti Populaire (PP), principale opposition de droite en Espagne, a élu comme arme électorale, le recours à la fausse propagande dans le dessein d'affaiblir son adversaire au pouvoir (les socialistes), et, porter préjudice aux intérêts d'un pays voisin, le Maroc. A cause de cette attitude, le PP représente une menace pour le futur des relations maroco-espagnoles. Les actes et manifestations de son leader, Mariano Rajoy, les sorties électorales de ses dirigeants régionaux, les attitudes de son groupe au Parlement Européen sont des exemples qui illustrent un sinistre répertoire de positions qui versent dans la haine du Maroc. C'est une position qui fait partie de la doctrine traditionnelle de la droite conservatrice en Espagne depuis l'accession du Maroc à l'indépendance, en 1956. Principal dépositaire de l'idéologie d'extrême droite, de minuscules partis politiques issus du franquisme et des nostalgiques d'un empire imaginaire, le PP est une formation politique dépourvue de vision profonde en matière de politique extérieure à l'égard du Maroc. Selon ses stratèges en communication, le « todo vale » est une tactique électorale valable qui s'applique aussi bien dans leur stratégie d'éreinter avec un discours populiste leurs adversaires, les socialistes, que contre un Etat voisin, le Maroc. Cette stratégie avait été déclenchée, en réalité, en été dernier pour créer des foyers de tension au Nord, avec une visite inopportune à Melillia de José Maria Aznar, président d'honneur du PP, et au sud, par l'appui d'activistes pro-Polisario qui se sont déplacés à Laâyoune pour perturber l'ordre public. En rapport, cette fois, avec le démantèlement du camp Gdeim Izik, le PP a recouru à trois procédés dans sa stratégie anti-marocaine. D'abord, au niveau du Parlement où ses groupes au Sénat et au Congrès des Députés ont assailli, depuis l'ouverture de l'année législative, le gouvernement avec une batterie de questions orales et écrites, dans lesquelles il l'incite à adopter la main dure dans les relations avec le Maroc.
Au niveau des médias audiovisuels (y compris la TVE publique) et de la presse écrite toutes tendances confondues, dirigeants « populaires » et journalistes réputés pour leur animosité à l'égard du Maroc, se déploient, depuis le 8 novembre, à véhiculer un discours hostile aux intérêts du Maroc. Enfin, au niveau international, les eurodéputés populaires ont incité les groupes parlementaires à adopter « une résolution partiale et injuste» sur les événements de Laâyoune en usant de la représentation majoritaire à cette chambre législative d'eurodéputés de tendance conservatrice.
De par ces trois canaux, le PP a dévoilé le soubassement d'une doctrine basée sur la manipulation de la vérité, le chantage politique et le manque de sagesse dans les relations de bon voisinage. La marche pacifique de Casablanca, dimanche dernier, est venue à point nommé pour réagir contre cette campagne malveillante et agressive de la part d'un parti politique qui avait pourtant dirigé l'Espagne durant huit ans (1996-2004).
Le PP et son leader, Mariano Rajoy, se sont atrocement trompés dans leurs calculs pour des motifs électoraux en pariant sur le dénigrement de l'image du Maroc au Parlement européen et devant l'opinion publique espagnole. Dans cette pernicieuse tactique, ils ont commis une erreur fatale puisqu'ils appuient sciemment un secteur du Front Polisario qui agit comme « une bande terroriste en commettant d'innombrables crimes et attentats ». Ce constat est fait par Luis Anson, le doyen des journalistes et membre de la Royale Académie d'Espagne.
Déplorant le fait que les conservateurs espagnols ont «transcendé les frontières du sens commun public», Anson soutient que cette attitude se justifie uniquement par la préoccupation de Rajoy de «déloger le gouvernement socialiste» du pouvoir en recourant à une méthode, qui est, le moins que l'on puisse dire, « maladroite et absurde ».
Anson a eu le courage, dans une réflexion développée dans un commentaire, paru jeudi dernier au quotidien El Mundo, de «récriminer» le PP qui cherche à faire du Maroc un adversaire permanent de l'Espagne.
Il a voulu surtout rafraîchir la mémoire à Rajoy et à ses conseillers en communication en leur rappelant que le Maroc, dans le passé, fut «la victime de la violence des territoristes (du Front Polisario) et dut dépenser d'énormes moyens financiers pour la freiner». D'autant plus, «le sang marocain, coulé dans la lutte contre le secteur terroriste du Polisario, avait irrigué des villes du royaume alaouite». Il est tout à fait «clair» et loin de toute considération d'ordre économique, l'Espagne « ne peut, ni doit allumer les mèches de la poudrière», a mis en garde l'académicien qui est aussi un des grands animateurs de la pensée conservatrice. De même, elle «ne peut, ni doit parrainer, encourager, financer ou protéger le secteur terroriste du Front Polisario pour une élémentaire question de principes». Il est «inconcevable» pour un parti, qui « aspire en 2012 retourner au pouvoir », de « perdre le sens de l'objectivité » en scandant des slogans anti-marocains lors d'une manifestation à Madrid (13 novembre).
Anson, qui fut PDG de l'agence Efe (1976-1982), interpelle Rajoy, en cas d'arrivée au Palais de la Moncloa (siège du gouvernement), quel type de relation pourrait-il alors entretenir avec le Maroc. « A quoi donc sommes-nous en train de jouer, et, contre qui, il (Rajoy) est en train de tirer avec son terrible revolver de la roulette russe ? », s'est demandé Anson. La réflexion de cet académicien, qui est aussi considérée comme une voix autorisée et hautement respectée aussi bien par la droite que par la gauche et dans les milieux des médias en Espagne, a exprimé une vérité que de nombreux autres intellectuels espagnols ne peuvent manifester par peur d'être lynchés par les hordes du PP.
C'est la voix de la sagesse puisqu'elle émane d'un leader de communication qui avait dirigé des organes emblématiques de la droite tels ABC et La Razon, et collabore actuellement au journal El Mundo. Le PP se trompe donc de calcul mettant en péril les relations de bon voisinage et de coopération entre les peuples marocain et espagnol en prenant comme cible le Maroc pour son ferme attachement à son intégrité territoriale et sa stabilité politique.


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