Le ministère de la santé veut progresser plus avant en campagne. En organisant mardi à Rabat, la 1ère rencontre nationale sur la santé en milieu rural, ce département qui a affirmé son intention d'améliorer l'accès des ruraux à des soins de qualité, a également dit sa croyance dans la régionalisation comme moyen de réduire les inégalités entre les régions et d'assurer l'égalité des citoyens en droits essentiels. « Notre but, a déclaré la ministre à l'occasion de cette réunion, est d'améliorer le niveau de système de santé afin qu'il soit à la hauteur des aspirations de la population et qu'il réponde à ses besoins Et encore : « notre objectif est également de concrétiser le droit à la santé, à la lumière des évolutions économiques, sociales et environnementales que connaît le Maroc …. » Au centre de cette stratégie égalitaire, ces soins de base ou primaires que les organismes onusiens donnent pour indispensables à la condition et à la dignité humaines. Grâce à ses programmes sanitaires condensés, a affirmé la ministre, le Maroc a pu éradiquer quelques unes des maladies les plus redoutables qui soient. Ainsi en est-il du paludisme, du tétanos néonatal, de la poliomyélite, de la diphtérie….toutes infections tueuses qui faisaient des milliers de victimes il y a seulement l'espace d'une génération. Cependant, a laissé entendre Yasmina Baddou, se suffire de ces résultats serait une erreur et c'est pourquoi il y a eu redéploiement de 350 généralistes et de 1506 infirmiers dans le monde rural, ce qui représente pour chaque catégorie, plus de 45% du nombre total des recrutés. Mais pour autant, les disparités entre les villes et les campagnes persistent tant en ce qui concerne l'infrastructure sanitaire qu'en ce qui a trait à l'accès aux soins. Et, a dit la ministre, c'est ce qui fonde le plan d'action de 2009, dont les trois axes ont but d'améliorer la couverture sanitaire, de promouvoir la médicalisation ambulatoire et de consolider le partenariat avec les collectivités locales. Toutes actions au demeurant qui devraient profiter de la généralisation du Ramed, le régime d'assistance médicale pour les économiquement faibles dont le nombre est estimé à 8,5 millions de personnes. Outre ces différents sujets, la rencontre a également fait la meilleure place aux actions menées par le ministère dans le cadre de l'INDH pour, notamment, une nouvelle génération d'établissements de soins. Un sujet qui a particulièrement retenu l'attention des élus, des associatifs et des observateurs étrangers qui y ont participé. On sait en effet que les nouvelles générations de médecins ne manifestent aucun enthousiasme à s'installer dans la campagne et que bien des dispensaires y sont inopérants pour cause d'absence de personnels, au demeurant et souvent fonctionnaires fantômes.