Dans le cadre de la sensibilisation et l'incitation des populations à l'opération référendaire qui bat son plein dans toutes les régions du royaume, une caravane de la section du PPS d'Agadir d'une quarantaine de militants et d'une douzaine de véhicules s'est rendue samedi dernier à Essaouira. En pleine fête du festival des Gnaouas qui draine des foules impressionnantes de tous bords, la cité des alizées a vécu, cette soirée-là, avec l'engouement et la détermination des militants du PPS à qui se sont joints des jeunes de l'OPEM qui ont sillonné toutes les artères de la ville scandant des slogans en faveur du projet de la constitution et distribuant les tracts et les papillons portant des extraits de la teneur du document soumis au vote, vendredi prochain. Une initiative qui, vue de bout en bout, l'adhésion des foules innombrables venues savourer les magies des chants des transes. Encore une fois, les militants du PPS ont démontré combien le dialogue et le côtoiement des citoyens font rejaillir des expressions synergétiques autour du projet de la Constitution auquel ils adhèrent dans l'euphorie mais dans la conviction. La caravane du PPS d'Agadir vers Essaouira dans un esprit de communion et d'entraide aura marqué les populations pour l'originalité et la spontanéité de la rencontre, au cœur d'un événement d'où jaillissent les valeurs de tolérance et de profond humanisme. Meeting du PPS à Oujda Une Constitution qui ouvre d'autres perspectives démocratiques C'est dans une atmosphère militante que s'est terminée cette tournée orientale dans les locaux de la chambre de commerce, d'industrie et de services d'Oujda. Le camarade Ziach, premier secrétaire de la section provinciale a rappelé le contexte de cette rencontre tout en précisant que le OUI est une résolution logique qui s'inscrit dans la démarche démocratique des instances du parti à savoir les assises du Comité Central. Dans son intervention, le camarade Seddiki a entamé sur le fait que le Maroc n'a pas commencé d'un vide politique, le PPS n'a cessé de militer en faveur d'une démocratisation réelle du pays et d'une nouvelle constitution où les pouvoirs de chaque instance soient bien définis. La société marocaine, par sa diversité culturelle, par sa composition structurelle et par son pluralisme politique n'a pas pu réunir les ingrédients nécessaires pour une large adhésion aux idées progressistes et modernistes avant 2011. Il ne se permettrait pas de critiquer la constitution pour la simple raison que la majorité des articles reflètent les propositions du PPS tout en regrettant l'absence d'autres points dont l'interdiction de la peine de mort. Mais cette Constitution n'est pas une fin en soi, approuver cette constitution fait avancer le Maroc vers d'autres perspectives plus démocratiques. L'après référendum est plus important, il reste à se pencher avec vigilance et responsabilité pour une meilleure application des articles de la constitution et que le peuple marocain se prenne en charge pour affronter les nouveaux défis. La prochaine législative doit se faire avec des personnes aptes à donner une bonne image de toutes les institutions du royaume. Pour cela, il est impérative de revoir le mode de scrutin, le découpage électoral, de couper court avec certaines pratiques administratives et même éloigner ceux qui ont veillé aux résultats des élections précédentes. Le camarade n'a pas oublié de relever qu'il votera personnellement oui pour la constitution ne serait-ce que pour rendre hommage à sa défunte mère ayant vécue toute sa vie à ne s'exprimer qu'en langue Amazigh Pour sa part, le camarade Khoukhchani a salué le mouvement du 20 février pour son apport dans l'accélération de la mise en œuvre de la nouvelle constitution et qui, en d'autres temps et sans l'oreille attentive de SM Mohammed VI n'aurait jamais vu le jour et le printemps marocain serait terne comme celui de certains pays arabes. Tout en relevant les avancées démocratiques, politiques et sociales, le camarade a en outre expliqué la position du Parti envers le mouvement du 20 Février qui au début ne sachant pas qui tirait les ficelles, le BP a adopté une position de wait and see tout en laissant ses militants agir à leur guise sans prendre de sanctions vis-à-vis de ses militants qui ont adhéré tôt au mouvement. Tout en regrettant la politique de la chaise vide de certains alliés naturels du parti, le camarade Khoukhchani a vigoureusement dénoncé la position du boycott du référendum qu'il a qualifiée de manque d'honnêteté politique et d'opacité dans la participation référendaire. Il serait plus judicieux si on disposait d'un troisième bulletin qui donnerait la valeur qualitative du boycott. Le boycott n'est qu'une zizanie et manque de maturité politique. Il a relevé la contradiction de certaines centrales syndicales et politiques qui ont adhéré à la constitution de 1996 et appellent au boycott de celle de 2011 alors que cette dernière est une révolution par rapport aux précédentes. Cette rencontre d'Oujda à été marquée également par l'intervention de l'assistance restée jusqu'à une heure tardive de la soirée. En effet, beaucoup de questions ont été soulevées surtout en ce qui concerne les prérogatives du futur Chef du Gouvernement et du rôle de chaque instance. Tour à tour, chacun des camarades du BP ont apporté les clarifications nécessaires. Assou Zahidi