Alors que le Maroc ne cesse de proposer un modèle avancé en matière de soutien au football africain — tant sur le plan organisationnel que financier et en matière de développement des infrastructures — de nombreuses interrogations émergent face à ce qui apparaît comme une campagne méthodique de marginalisation et d'ignorance au sein des rouages de la CAF. Une campagne qui semble heurter les intérêts marocains et contredire les réalisations incontestables du Royaume à l'échelle continentale et internationale. Le Maroc, qui a accueilli avec brio de grandes compétitions comme la Coupe du Monde des Clubs, la CAN féminine ou encore la Ligue des Champions africaine, et qui s'était même porté volontaire pour organiser la CAN après le retrait du Cameroun, a vu ses efforts récompensés par le rejet de plusieurs demandes pourtant légitimes. Parmi elles, le refus de reporter la CAN après le séisme dévastateur qui a frappé la région d'Al Haouz. Ce refus a été largement perçu comme une forme d'indifférence glaçante face à une tragédie humaine ayant profondément marqué les Marocains. L'affaire ne s'arrête pas là. Le Maroc a également été exclu du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN), réservé aux joueurs locaux, pour des raisons purement politiques, suite au refus de l'Algérie d'autoriser le vol direct de l'équipe marocaine. Une décision qui n'a suscité aucune réaction de la part de la CAF, comme si l'organisation continentale fermait délibérément les yeux sur une violation flagrante des principes sportifs et sur une politisation évidente des compétitions. L'arbitrage n'a pas été épargné par cette tendance : à de nombreuses reprises, les équipes marocaines — masculines comme féminines — ont été victimes de décisions controversées. Dernier épisode en date : la finale de la CAN féminine face au Nigeria, où un penalty manifeste a été ignoré d'une manière suspecte, sans que la CAF ne daigne ouvrir une enquête indépendante, comme l'exigent pourtant les standards internationaux. Dans ce contexte, de nombreux observateurs s'interrogent : la CAF serait-elle devenue un instrument entre les mains d'acteurs régionaux qui redoutent l'ascension du Maroc dans le football ? Ou bien existe-t-il au sein de l'institution des forces internes refusant de reconnaître le bouleversement fondamental que Rabat a initié dans le paysage sportif africain ? Ce qui est certain, c'est que le Maroc n'est plus un acteur périphérique en Afrique. Il s'impose désormais comme une pièce maîtresse dans l'équation de l'organisation, du professionnalisme et du soutien logistique au football continental. Une position qui inquiète visiblement ceux qui refusent les nouveaux équilibres redessinant la carte de l'influence sur le continent. Mais la vérité est devenue limpide : ceux qui cherchent à marginaliser le Maroc en Afrique ne se heurtent pas seulement à la volonté d'un Etat, mais bien à un rêve continental qui commence à résonner de Dakar à Kigali, de Johannesburg au Caire. Un rêve qui dit haut et fort : l'Afrique mérite le meilleur... et le Maroc est prêt à en être le premier partenaire sur le chemin vers les sommets.