Bourita représente Sa Majesté le Roi Mohammed VI au 25è anniversaire de l'intronisation du Roi du Royaume Ashanti    Tindouf. Révolte générale contre le Polisario    Levées de fonds tech : Le Maroc classé 5ème en Afrique, peut-il enfin entrer dans les « Big Four » historiques ?    Tanger : 2,28 milliards de dirhams pour l'extension de l'aéroport Ibn Batouta    Championnats du monde de force athlétique : Le Tangérois Nezar Ballil y prend part    Tennis: Le Maroc sacré champion d'Afrique des U14 ans garçons et filles, qualifié pour le Mondial    Crime horrible à Kelâa des Sraghna: Un enfant de 4 ans violé et assassiné non loin d'une mosquée    Khouribga : lever de rideau sur le 24e Festival international du cinéma africain    FICAM 2024 : Rencontre avec le réalisateur multiprimé Bill Plympton    Abdelhamid Addou, PDG de RAM : «Nous accueillerons d'ici mars-avril prochain 12 nouveaux avions, dont 2 Dreamliners et 10 Max»    Diaspo #337 : Ilyas Elkadaoui, engagé pour le Maroc à travers l'entrepreneuriat    Dakhla: Hausse de 1,1% de l'IPC en mars 2024    Niger: la frontière avec le Bénin est fermée « pour des raisons de sécurité » (Premier ministre)    Abdellah Mouttaqi : « L'Alliance atlantique est un catalyseur pour l'économie bleue»    Le Maroc et la façade atlantique africaine, un axe stratégique pour le développement africain    Tan-Tan : Un Patrouilleur de Haute mer de la Marine Royale porte assistance à 59 candidats à la migration irrégulière    Tennis : Aya El Aouni persiste et signe à Antalya    Tan-Tan : Un Patrouilleur de Haute mer de la Marine Royale porte assistance à 59 candidats à la migration irrégulière    Code éthique du Parlement : Rachid Talbi Alami présentera une proposition de projet la semaine prochaine    Prévisions météorologiques pour le dimanche 12 mai 2024    Elections in Catalonia : USFP urges Moroccan-Spanish citizens to vote for the Socialist party    Diaspo #337 : Ilyas Elkadaoui, investing in Morocco to contribute to local development    Le Dirham s'est apprécié face à l'euro et dollar    Le géant néerlandais Heineken a trouvé son nouveau distributeur exclusif pour le Maroc    Oum Keltoum brille au Festival Mawazine Rythme du Monde    MAGAZINE : Moulay Ahmed Alami, le jazz et cætera    Disparition : Bernard Pivot, la vénération de la lecture    Exposition : Ilham Laraki prend son temps    Marrakech: Le défilé « Caftan 2024 » met en avant la richesse et l'authenticité du caftan marocain    Les températures attendues ce dimanche 12 mai 2024    Mali: La phase du dialogue inter-malien pour la réconciliation se termine    African Lion 2024 : 7000 militaires internationaux attendus, du 20 au 31 mai, à Benguérir, Agadir, Tan-Tan, Akka et Tifnit    Fortes averses : la tutelle appelle les usagers des routes à la vigilance    AG de l'ONU: Le Maroc vote en faveur de l'admission pleine et entière de la Palestine    La jeunesse du RNI se retrouve à Tanger pour un bilan d'étape    Le CESE receuille les observations et remarques au sujet du régime d'indemnité de perte d'emploi    Coupe du Trône: Le Raja passe en demi-finale aux dépens du Hassania d'Agadir    Youssef En-Nesyri marque son 15ème but cette saison en Liga    Elections en Catalogne : L'USFP incite les Hispano-marocains à voter pour le PSOE    Nasser Bourita s'entretient par téléphone avec son homologue suisse Ignazio Cassis    Trafic humain au Myanmar : les familles marocaines appellent à l'action    La justice condamne 5 responsables de sécurité    Revue de presse ce samedi 11 mai 2024    Météo: les prévisions du samedi 11 mai    Basketball : Nikola Jokić, l'Aigle qui plane sur la NBA    Caftan Week 2024 : Imane Bamouss remporte le « Prix Kaline » lors du concours des Jeunes Talents    Sahara: Le plan marocain d'autonomie est la "meilleure option'' pour l'avenir de la région (députés britanniques)    Sénégal. Un plan national de prévention des inondations    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Dossier : «L'économie populaire n'est pas informelle»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 02 - 07 - 2004

Le non-respect des règles de base de l'économie structurée pousse actuellement les entreprises à traiter avec l'informel. Hamad Kassal, président de la Fédération PME-PMI de la CGEM, nous dresse un panorama des solutions à mettre en chantier.
ALM : La réunion ministérielle du mercredi dernier appelle à un plan d'action contre l'informel. Quel est votre regard sur ce dossier ?
Hamad Kassal : Franchement, je ne vois pas l'utilité d'un autre plan d'action. Il faut plutôt agir que réagir. Les difficultés sont clairement définies. Les causses sont parfaitement identifiées. Le vrai problème au sujet de l'informel reste l'environnement de l'entreprise qu'il faut améliorer. Les critères élémentaires pour bien entreprendre ne sont pas systématiquement réunis. De l'éthique à la transparence en passant par les modes de règlements, un ensemble de facteurs conjugués poussent à l'encouragement de l'informel. À titre d'exemple, les délais de paiement entre entreprises ont donné naissance à des pratiques informelles touchant l'ensemble du tissu économique au point que même les grandes entreprises ne sont plus épargnées. Étalés entre 120 à 180 jours, ces délais portent certaines entreprises à traiter avec le secteur informel, certes avec facturation. Le besoin en liquidités est tel qu'elles y ont trouvé un moyen de générer du cash. Vous savez, les salaires de fin du mois et les cotisations CNSS et autres n'attendent pas, elles, 120 jours.
Les intervenants étrangers, belges en l'occurrence, au débat ont appelé à l'éradication des centres commerciaux de l'informel. Pensez-vous que c'est une solution ?
Assurément pas. Arrêtons d'importer les solutions d'ailleurs alors que le terrain, avec ses spécificités, nous impose une autre approche. Au Maroc, nous devons faire la différence entre l'économie informelle et l'économie populaire. L'économie populaire, par essence informelle, fait vivre le monde rural. Lorsqu'un paysan part au souk hebdomadaire, il ne lui vient pas à l'esprit de donner ou d'exiger une facture pour sa marchandise ou son bétail.
Une fois en ville, à cause de l'intense exode rural, ces pratiques sont transférées. C'est une question très sensible. Il faut donc traiter le mal à la racine. Ces pratiques gagent à êtres réglés au niveau des compagnes. Par contre, l'économie informelle sévit avec la contrebande. Il n'est pas normal que les autorités continuent de fermer les yeux sur ces pratiques alors que des contraintes sont dressées face à l'entreprise structurée. Je vous cite mon expérience personnelle. Ma société est basée à Taza. Nous franchissons 13 barrages pour acheminer nos marchandises.
Comment donc faire pour résoudre cette équation complexe des centres informels ?
Je n'ai de cesse de prôner une solution réalisable. Prenez à titre d'illustration Derb Ghallef. Nous n'avons qu'à le déclarer zone franche pour 10 ans. Des cahiers des charges clairs et précis doivent accompagner et aider la mutation de l'informel vers le formel. La modernisation trouvera ainsi un cadre régulé pour agir. Ceux qui ne veulent pas suivre seront mis hors circuit. Avec un peu d'imagination, tout devient possible.
Que pensez vous de la structure de veille proposée par les conférenciers ?
Elle est indispensable mais non pas comme l'ont laissé entendre les fonctionnaires.
La volonté réelle existe, mais elle gagne à être unifiée. Par exemple, l'administration de lutte contre les fraudes est sous la tutelle du ministère de l'Agriculture. Elle manque de moyens. Nous à la fédération PME-PMI nous faisons la proposition d'ériger un chef de file afin d'éviter les chevauchements et d'inciter à plus de synergies. L'administration des douanes me paraît bien outillée pour un contrôle et une régulation plus efficaces. À l'image des autres pays, la Tunisie notamment, le contrôle se fait en amont et en aval.
L'administration des douanes exerce son droit de regard et de lutte conte l'informel le long du processus. C'est le meilleur rempart contre la sous-facturation. Elle peut aisément se rendre chez le vendeur, l'importateur, le grossiste afin de mieux contrôler les prix d'achats et ceux de la vente. Par contre, l'application stricte des lois s'impose. La loi sur l'étiquetage qui devait entrer en application le 31 mars 2004 a été reportée, à cause du fort lobbying, au 31 décembre 2004. Je doute de son application réelle.
Aussi, les grandes surfaces sont appelés à mieux jouer le jeu. Nous pensons passer un accord avec elles pour mieux barrer la route à l'informel. Reste à souhaiter l'application des normes internationales en la matière.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.