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L'agriculture en question
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 03 - 12 - 2002

À quoi sert le ministère de l'Agriculture si ses milliers de fonctionnaires n'encadrent pas l'agriculteur pour l'aider à s'adapter aux nouvelles tendances du marché et tirer un meilleur profit de la terre ?
L'agriculture marocaine, dans sa grande partie, est inadaptée aux besoins réels et aux tendances du marché. Est-il toujours rentable, à l'ère d'une mondialisation rampante, que le pays continue à produire les céréales comme le blé et l'orge ? Il est aujourd'hui moins coûteux de les importer que de les cultiver. Une évidence. Mais l'État s'entête toujours de subventionner le blé de telle sorte de protéger la production nationale et de maintenir un prix plancher pour le prix du blé. Nous sommes dans un secteur semi-libéralisé puisque les pouvoirs publics veillent au grain. Dans quel intérêt finalement ? Un hectare ensemencé dans les zones bourg coûte entre 25.000 et 50.000 Dhs. Le prix varie selon les terres. Et ce n'est pas sûr en plus que la bonne récolte soit au rendez-vous. L'aléatoire. N'aurait-il pas été judicieux d'utiliser l'argent de la subvention à aider les agriculteurs à se reconvertir en adoptant d'autres cultures à haute valeur ajoutée au lieu de continuer à maintenir sous perfusion des secteurs agricoles condamnés à disparaître ?
Ce qui manque le plus au Maroc, c'est l'encadrement des petits agriculteurs (les grands savent ce qu'ils doivent faire) dans le cadre d'une politique d'orientation ciblée en fonction des régions. On se demande à quoi servent les milliers de fonctionnaires du ministère de l'Agriculture avec les différentes représentations régionales s'ils n'aident pas l'agriculteur à tirer le meilleur profit de la terre avec au bout de la chaîne un bénéfice conséquent et sûr. Voilà un mamouth, devenu une machine bureaucratique et budgétivore, qui a besoin d'être “dégraissé“ pour optimiser son rendement. Une machine qui s'est réglée comme une horloge sur les caprices du ciel. En panne d'imagination et d'initiative.
Il est tout aussi vain que le Maroc tienne à produire de la banane (un fruit consommateur de beaucoup d'eau) alors que ce fruit, qui est de meilleure qualité, est disponible à des prix modiques sur le marché international. D'ailleurs, les importations de la banane n'ont pas été du goût des exploitants locaux qui, il y a quelques années, avaient dénoncé l'invasion de la banane étrangère. “ Il faut défendre la banane nationale“ ont-ils crié en chœur comme si le fruit avait une nationalité. Là aussi, un arrangement qui autorise les importations pendant certaines périodes de façon à permettre à la banane marocaine d'être écoulée sur le marché. Encore une fois, une libéralisation contrôlée.
Tout cela montre que des pans entiers de l'agriculture marocaine sont menacés face à la déferlante des produits agricoles étrangers dont le rapport qualité-prix est intéressant pour le consommateur. Cette situation sérieuse doit normalement inciter les pouvoirs publics à agir en conséquence par la prise de décisions courageuses susceptibles de révolutionner les habitudes d'un secteur vital, mais qui s'est recroquevillé sur de vieilles habitudes. Faute de quoi, le réveil risque d'être douloureux.


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