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France-Libertés : Des prisons «illusoirement» ouvertes
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 07 - 02 - 2005

Rendu public en juillet 2003, le rapport de France-Libertés sur «les conditions de détention des prisonniers de guerre marocains détenus à Tindouf» renseigne à plus d'un égard sur la situation des Marocains séquestrés par le Polisario.
Ce document, en dit long, non seulement sur la situation des prisonniers marocains, mais aussi sur la situation de manière générale dans les camps. Dès l'introduction de ce rapport d'une cinquantaine de pages, on saisit la nature de l'emprisonnement dont nos concitoyens font l'objet. «Ces derniers (les prisonniers NDLR) ne sont pas enfermés, ou confinés dans un lieu clos, comme la plupart des personnes détenues n'importe où dans le monde. Mais leur espace n'est qu'illusoirement ouvert. En effet, si la présence des gardes est minimale, le désert est en soit une limite incontournable pour les prisonniers. En outre, le Front Polisario est parfaitement renseigné de tout ce qui se passe et se dit dans les centres de détention par des informateurs au sein même des prisonniers», peut-on lire dans ce rapport. Un rapport où on peut également lire que la circulation des prisonniers hors des centres de détention ne signifie pour autant pas qu'ils soient libres de leurs mouvements. «Leur mobilité n'est pas un choix. Elle constitue au contraire bel et bien une contrainte qui leur est imposée dans le cadre du travail forcé».
Le rapport, dans lequel il est constaté que tous les prisonniers étaient gravement malades, et que leur état de santé nécessitait un transfert médical en raison de l'insuffisance des infrastructures médicales, précise également que ces prisonniers ne bénéficiaient d'aucun soin adéquat. Les libérations partielles dont ils le font objet ne concernent que «les plus âgées et les plus malades» d'entre eux. Relatant les conditions dans lesquels les prisonniers marocains vivent, le rapport indique que «pratiquement tous les prisonniers ont été torturés lors de l'interrogatoire qui a suivi leur capture». Citant des noms, le document relate les histoires de certains prisonniers marocains, mort sous la torture pour un oui ou pour un non. Ainsi, on apprend que Mohamed Kabrane est mort sous la torture à la prison de Lakhal à la frontière malienne en 1983. Dans ce centre de détention, «les prisonniers fabriquaient notamment des nattes, et creusaient des puits». Talha Mohamed, lui, a été tué en 1987 à la prison de Rabouni à coups de pelle, «jusqu'à ce que ses yeux sortent de sa tête».
Finidi Omar, capturé en 1987 à l'âge de 19 ans et après qu'il a refusé, en 1994, de se soumettre au travail forcé a été détenu à la prison Saïd, entre Rabouni et l'aéroport de Tindouf, et «enfermé, pendant un an, dans une cantine de 1,20 x 0,80 m d'où ses tortionnaires ne le sortaient qu'une heure par jour». Il aurait été exécuté pour qu'il ne révèle pas les tortures qu'il a subies au CICR qui, en 1994, a exigé de voir tous les prisonniers de guerre. Intimidés et menacés aux fins de critiquer ou insulter publiquement l'Etat marocain devant la presse étrangère à laquelle ils étaient exposés, ces prisonniers sont exploités pour la construction de routes ou d'autres à caractère militaires comme civil. Pour France-Libertés, les tentatives échouées d'évasion sont lourdes de conséquences. Elles peuvent entraîner pour leurs auteurs la mort et dans les pires conditions. «Tous les évadés sont poursuivis et interceptés par la sécurité militaire algérienne à Tindouf qui est informée de chaque évasion par le Front Polisario…».
Le rapport nous relate dans le sens l'histoire de ces Marocains qui ont eu le malheur de vouloir échapper au geôles polisariens. Parmi eux, Mohamed El Khamar, un brigadier chef, et El Houcine ont fait une tentative d'évasion en 1980. Ils ont été rattrapés par la sécurité militaire algérienne, puis remis au Front Polisario. Ils sont morts sous la torture. «Ils ont été suspendus par les pieds pendant huit heures et fouettés à mort avec un câble électrique». Idem pour El Harasse et Boujmah, morts en 1991, également sous la torture après une tentative d'évasion. De quelle liberté nous parle-t-on donc, si ce n'est celle de mourir, à petit feu.


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