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Netanyahou en campagne
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 15 - 04 - 2005

Le voyage de Sharon auprès du président bush, va obliger, l'un et l'autre, à se déterminer définitivement, faute de quoi la situation resterait dangereusement incertaine.
La dernière semaine du mois de mars a été pleine de luttes de Sharon contre son propre parti, le Likoud, et contre certains de ses ministres importants, comme Benyamin Netanyahou et Sylvain Shalom déclarés, enfin et définitivement, opposés au plan de désengagement de Gaza. Les tensions intérieures se sont, apparemment, apaisées après les deux votes obtenus dans le combat de Sharon, celui contre le référendum et celui pour le Budget 2005 de l'Etat.
Tout le monde peut croire, que la visite de Sharon au Texas, pour rencontrer, une nouvelle fois, le président Bush, va permettre de fixer la suite du plan de désengagement, après l'évacuation des colonies de Gaza et des 4 du Nord de Cisjordanie. Les Américains ne cessent de répéter qu'il ne peut s'agir que de la reprise du chemin de la « feuille de route », pour la création sans tarder de l'Etat palestinien, aux frontières provisoires et l'ouverture immédiate des négociations définitives de celles de l'Etat palestinien. Mais Sharon veut prouver que Mahmoud Abbas ne tient pas le respect d'une trêve complète promise aux Israéliens. Les Américains, de leur côté, reprochent aux Israéliens le projet d'une construction de 3 500 logements à Maaleh Adoumim, une colonie en Cisjordanie qui permettrait de relier Jérusalem à la Valée du Jourdain, donc couperait Jérusalem de la Cisjordanie.
Le voyage de Sharon auprès du président bush, va obliger, l'un et l'autre, à se déterminer définitivement, faute de quoi la situation resterait dangereusement incertaine, tant pour les Palestiniens que pour les Israéliens.
Pour les Palestiniens, les élections législatives du 17 juillet prochain sont indispensables à l'Autorité de Mahmoud Abbas contre les mouvements du Hamas et du Djihad islamique qui ont décidé de participer à ces législatives dans un esprit politique, proche de celui du Fatah, actuellement en déséquilibre. En effet, les relations entre Mahmoud Abbas et Ahmed Qorei sont en désaccord, compte tenu de la nécessite de réformer les 13 organisations de sécurité, en 3 unités de forces de sécurité seulement. Mais surtout de mettre à la retraite des centaines d'officiers, « commandants » traditionnels qui sont, de fait, licenciés…
Du côté israélien, le problème est encore plus profond et plein de risques. Selon le grand expert militaire de Haaretz, Zeev Shiff, «on dit aujourd'hui, considérer qu'il y a un Etat d'Israël et un Etat des colons». Donc la solution à ce grave problème doit être trouvée par le président Bush et Sharon, au Texas, si l'on veut aller plus loin dans le processus de règlement du conflit israélo-palestinien engagé par le retrait de Gaza. Les pressions des colons vont se multiplier et Sharon devra démontrer qu'il est capable d'y résister. D'autant qu'un député à la Knesset, Yari Stern, a dit au journal Yediot Aharonot : « Je crains un essai de groupes extrémistes de droite ou de gauche, voulant provoquer un changement du pouvoir par la force ».
En attendant de tels excès, la société politique israélienne continue à croire à la conquête démocratique ou électorale, pour le moins, du pouvoir. Ainsi Benyamin Netanyahou a commencé, dans la presse du lundi, une véritable campagne politique sinon partisane. Netanyahou se déclare déterminé, en libéralisant l'économie et la société israéliennes d'en faire, en dix ans, « un des dix pays les plus riches du monde ». Il prétend, en deux ans, avoir réussi sur le plan économique. Mais le journaliste, Sever Plosker, dans le journal Yediot Aharonot, remarque que cela a
été payé d'un lourd prix social. Benyamin Netanyahou veut oublier qu'il peut prétendre à une rigueur budgétaire et à des réformes des structures «mais il oublie le retour au calme et à la sécurité. Et surtout au plan de désengagement imposé par Sharon, grâce auquel les investisseurs sont revenus en Israël».
Benyamin Netanyahou insiste sur la reprise mondiale, en particulier, le développement des produits israéliens dans la « High-Tech ». Le ministre des Finances affirme une croissance de 4% par an au cours des 10 prochaines années. Il croit toujours à la libéralisation, à l'économie de marché, à une intervention de l'Etat marginalisée ; à un budget réduit et des impôts bas ; à une concurrence féroce, une privatisation massive et des allocations pour les seuls grands nécessiteux.
« Le terrain pour le décollage est prêt, a ajouté Netanyahou, j'ai travaillé dur pour y parvenir. A présent, l'économie a des ailes, je lui ordonne de voler de plus en plus haut ».
Le journaliste considère, de son côté, qu'une telle envolée a des chances de se produire grâce aux qualités humaines concernées. Israël pourrait prétendre occuper sa place parmi les dix plus riches du monde, voire porter son revenu per capita de 18.000 dollars, aujourd'hui, à 28.000 dollars en 2015. Mais Benyamin Netanyahou ignore deux conditions, insiste Sever Plosker dans le journal Yediot Aharonot :
- La première, essentielle, démontre que sans un accord de paix avec les Palestiniens et les pays arabes, et sans la fin de l'occupation militaire des territoires, l'économie israélienne ne peut décoller. Ainsi, après huit ans, à savoir depuis l'assassinat d'Itshac Rabin, la croissance, per capita (individuelle par habitant israélien) est de 0%, contre, par exemple, 65% en Irlande. Donc le conflit israélo-palestinien fait piétiner l'économie israélienne.
- La deuxième condition concerne le retour minimum à un consensus interne. A savoir, les couches défavorables victimes de la récession, puis de la sortie de cette récession, ne pourront pas attendre indéfiniment que les retombées de la croissance leur parviennent « au goutte à goutte ». Ainsi, si les deux millions de salariés participaient à la définition de la vie politique, on assisterait à un miracle économique, comme celui de l'Irlande, basé sur une convention nationale avec les Syndicats rassemblant cinq cent mille travailleurs.
Netanyahou doit comprendre que seul le dialogue, - avec les syndicats, et plus encore avec les Palestiniens, permettrait de sortir de l'indifférence et du pessimisme pour soulever l'enthousiasme. Mais Netanyahou a présenté, le dimanche 10 avril dernier, une vision, qui est surtout un lancement d'une campagne électorale contre Sharon.


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