Jamal Benomar, entre les grandes déconvenues diplomatiques et les propos qui outragent les institutions nationales marocaines    Algérie–Mozambique : une coopération bilatérale instrumentalisée par Alger autour du Sahara    La société singapourienne Thunes déploie des paiements transfrontaliers instantanés vers le Maroc    Leïla Benali engage à Nouakchott une concertation approfondie avec Mohamed Ould Khaled sur l'interconnexion électrique et les chantiers communs des énergies renouvelables    Ouardia Djoudjai prend la tête de Pfizer en Afrique du Nord    Industrie : l'activité s'améliore en juillet 2025 (BAM)    Finance verte : la coentreprise Al Mada–CNGR obtient un financement syndiqué vert international    Industrie manufacturière : une entreprise suédoise s'implante au Maroc    Ports : les grues chinoises de ZPMC équipent le port de Tanger    Entretien téléphonique entre Nasser Bourita et son homologue sénégalais    L'éducation des réfugiés menacée par les coupes budgétaires, alerte le HCR    Intégration dans la région euro-méditerranéenne : l'UpM et l'OCDE présentent le 2e rapport    Casablanca s'anime avant les 10KM : le village sportif donne le ton    Températures prévues pour le mercredi 10 septembre 2025    Le ministère du transport s'explique sur les procès-verbaux relatifs aux plaques d'immatriculation internationales et les infractions constatées    Erick Baert, l'homme aux 100 voix, signe son grand retour au Maroc    Morocco and Senegal strengthen ties with new ministerial collaboration    Rentrée scolaire 2025-2026 : Environ 8,27 millions d'élèves rejoignent les classes    Cours des devises du mardi 9 septembre 2025    Le temps qu'il fera ce mardi 9 septembre 2025    Gad Elmaleh : « Jouer au Maroc a une saveur particulière, un trac particulier »    Maroc-Sénégal: Premier contact entre Bourita et Cheikh Niang    Maroc-UE : Un partenariat renforcé sur la recherche scientifique    La télévision algérienne diffuse l'image du drapeau de la "République kabyle" depuis le stade Mohammed V à Casablanca    Sahara : De Mistura démystifie le «statut d'observateur» de l'Algérie    Le Maroc figure sur la liste européenne des pays d'origine sûrs tandis que l'UE+ voit chuter ses demandes d'asile de 23 % au premier semestre 2025, un chiffre historique    Le Maâlem Mustapha Baqbou n'est plus    L'Alhambra de Grenade accueille un nouvel espace amazigh en l'honneur de la Dr Leila Mezian    Moroccan Gnaoua master Maalem Mustapha Bakbou passes away at 72    Séisme en Afghanistan : la Chine envoie une aide d'urgence.    Zambie-Maroc: Les Lions en mode confirmation    Rachid M'Barki... De l'éviction en France à un retour en force sur l'écran de Medi1 TV...    Azemmour: Le melhoun, un patrimoine vivant au cœur de l'identité nationale    Bundesliga : le Danois Kasper Hjulmand prend les rênes du Bayer Leverkusen jusqu'en 2027    Post-séisme à Marrakech : Les monuments historiques renaissent de leurs cendres    Gaza : l'Espagne durcit ses sanctions contre Israël et augmente son aide humanitaire    Alerte météo : orages et fortes rafales ce lundi    Rentrée 2025/2026 : 8,2 millions d'élèves et de nouvelles réformes    Eliminatoires Mondial 2026 : «Nous affronterons la Zambie avec l'objectif de gagner» (Walid Regragui)    Prépa CDM U20 Chili 25/ Le Maroc et les Etats Unis dos à dos    Stade Prince Moulay Abdellah : une enceinte d'élite pour les grands rendez-vous mondiaux    France : vote décisif à l'Assemblée nationale pour le gouvernement de François Bayrou    Honolulu : Une exposition célèbre l'art marocain et marque le jumelage avec Rabat    Taroudant : Une dynamique accélérée de reconstruction après le séisme d'Al Haouz    La 23ème édition du festival Tanjazz se tiendra, du 18 au 20 septembre 2026    Le Maroc se hisse au 6e rang des destinations mondiales en 2025 selon Kayak    Zakaria El Ouahdi réagit à son absence avec les Lions de l'Atlas    Marrakech : Deux morts dans un incendie au douar Moulay Azzouz Elmelk    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Dopage : un problème de santé publique
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 04 - 12 - 2003

Le Dr Abdelmalek Sentissi, membre de la commission médicale de la CAF, vient d'être nommé à la commission anti-dopage de la CAN 2004 en Tunisie. Pour ce contrôleur de la FIFA, le dopage est un problème de santé publique. Pour freiner son développement, un seul moyen : effectuer des contrôles généralisés et systématiques. Entretien.
Aujourd'hui Le Maroc : Dans quelle mesure la commission anti-dopage de la CAN pourrait-elle avancer la lutte contre ce fléau en Afrique ?
Dr. Abdelmalek Sentissi : Les tests anti-dopage ne sont pas effectués uniquement au niveau de la Coupe d'Afrique des Nations. Ils ont également eu lieu lors des rencontres de la Champion's League. Cette année, la CAF n'a procédé à des prélèvements qu'à partir des quarts de finale, mais dès la saison prochaine, toutes les rencontres comptant pour cette compétition réunissant les meilleures équipes africaines seront concernées. Pour ce qui est de la C2 qui, comme vous le savez, remplacera la Coupe de la CAF l'année prochaine, des tests anti-dopage ne sont prévus qu'à partir de la saison 2005-2006. En ce qui concerne la CAN, la CAF a commencé pour la première fois à tester les jouer en 1996 lors de l'édition organisée en Afrique du Sud. Des tests ont également eu lieu lors des éditions organisées au Burkina Faso, au Ghana-Nigeria et au Mali.
Comment ces tests s'effectuent-ils concrètement ?
Les tests s'effectuent suivant les normes internationales, mises en place par le Comité international olympique. Des prélèvements ont lieu après chaque rencontre et concernent deux joueurs par équipe, tirés au sort. Ces prélèvements subissent par la suite des tests dans un laboratoire local reconnu par le CIO. En Afrique, il n'en existe que trois : un premier en Tunisie, un autre en Egypte et un troisième en Afrique du Sud.
Où en est la lutte anti-dopage dans le football africain ?
Il est difficile de brosser un tableau complet concernant la lutte anti-dopage dans le milieu footbalistique africain. Pour ce qui est de la CAN, le problème ne se pose pas puisque la plupart des internationaux évoluent en Europe. Ils subissent donc régulièrement des tests que ce soit dans le cadre de leurs championnats ou des compétitions européennes. Mais pour ce qui est des championnats africains, la vision est floue. Nous ne disposons pas au sein de la commission médicale de la cAF de données exactes concernant le nombre de joueurs dopés, ni même la nature des substances qui circulent en Afrique. C'est ce qui est très grave. Il ne faut pas omettre que le dopage est avant tout un problème de santé publique, avant qu'il ne soit un problème d'éthique sportive ou de chances inégalées. En plus, les fédérations africaines qui procèdent à des tests anti-dopage ne sont pas nombreuses. An Afrique du Nord, seuls deux pays effectuent ce genre de tests : la Tunisie et l'Algérie. Dans le premier pays, les prélèvements sont systématiques et concernent toutes les rencontres du championnat national de football. Ils ont même été généralisés à d'autres sports. L'année dernière, près de 900 sportifs, toutes disciplines confondues, ont été contrôlés. En Algérie, les contrôles concernent à présent deux rencontres en championnat. Mais selon les informations dont nous disposons au sein de la commission médicale de l'instance africaine, les tests vont être systématiques pour tous les matches du championnats.
Qu'en est-il de cette lutte au Maroc?
Je ne peux franchement pas vous répondre avec toute exactitude. Le dopage sévit bien évidemment dans notre football. Mais pour en mesurer l'ampleur, il faudrait procéder à des contrôles, chose qui ne s'effectue pas automatiquement au Maroc. La FRMF a pensé à généraliser les contrôles en championnat du GNF mais je ne sais pas exactement l'état d'avancement du projet. Les autres disciplines ne se trouvent même pas concernées par cette lutte anti-dopage, et c'est ce qui est encore plus grave. Une exception est pourtant à relever. Elle concerne l'athlétisme, discipline dont les adeptes sont contrôlés inopinément par l'IAAF et la FRMA. Pour effectuer des contrôles, il faudrait bien sûr disposer de laboratoires accrédités par le CIO, et qui n'existent pas au Maroc. Nous avons bien essayé il y a six ans mais notre démarche n'a pas eu de suite. Mais dans le cadre de la candidature du Maroc à l'organisation de la Coupe du monde 2010, l'existence d'un tel laboratoire devient une nécessité. Et le Maroc est compétent à ce sujet. Nombre de laboratoires marocains ne trouveront pas de grandes difficultés à faire valider l'un de leurs laboratoires puisque les compétences existent. Il ne faudrait que les équiper adéquatement.
L'absence de contrôle régulier n'est-il pas dû au coût élevé des tests ?
Que vaut la vie d'un sportif ? 1000 DH ? Il faut se mettre dans la tête que le dopage est une sorte de suicide. Au Maroc, la plupart des produits dopants proviennent de l'étranger et ne sont sujets à aucun contrôle médical. C'est sur ce point que nous essayons, au sein de la Société marocaine de la médecine du sport, de concentrer nos efforts de sensibilisation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.