L'International finance corporation (IFC), membre du groupe Banque Mondiale, a placé le Maroc à la 102ème position mondiale en matière d'attractivité économique et de compétitivité. Le Royaume arrive loin derrière l'Arabie saoudite (47ème) ou encore la Tunisie (58ème). Cette semaine, la Banque Mondiale a jugé la compétitivité du Maroc et son attractivité de l'investissement étranger. Et le résultat est loin d'être reluisant. Le Royaume, avec toutes ses politiques de dynamisation de l'investissement étranger, arrive à peine à la 102ème position. Ce classement a été rendu public mardi 4 octobre par l'International finance corporation (IFC), membre du groupe Banque Mondiale. Un rapport qui évalue l'environnement des transactions commerciales et les conditions d'investissement dans 155 pays. Malgré toutes les dispositions prises en matière d'attractivité, notamment à travers la création d'une entité gouvernementale entièrement dédiée à l'encouragement de l'investissement, le Maroc se trouve à la traîne, se positionnant loin derrière des pays au potentiel économique semblable au nôtre, la Tunisie par exemple, que l'institution financière internationale a placée à la 58ème position de ce classement. Mais la plus grande avancée est à mettre à l'actif de l'Arabie Saoudite, premier pays arabe figurant sur ce classement, suivi du Koweït et d'Oman (51ème). Par la suite arrivent les Emirtas arabes unis (69ème), la Jordanie (69ème), le Yémen (90ème), le Liban (95ème), l'Irak (114ème), la Syrie (121ème), la bande de Gaza (125 ème), la Mauritanie (127ème), (l'Algérie 128ème), l'Egypte (141ème) ou encore le Soudan (151ème). Pour établir son classement, l'International finance corporation a jugé les différents pays sur la base de plusieurs critères : les conditions de démarrer une affaire, l'environnement juridique des transactions commerciales, les conditions d'octroi de crédits, les mesures encourageant les investisseurs étrangers, l'assiette fiscale et le commerce extérieur. Grosso modo, selon l'institution financière internationale, l'investissement dans le monde a progressé durant cet exercice, et ce malgré l'effet du tsunami qui a ravagé plusieurs pays de l'Asie du Sud-est. Il s'agit là du deuxième coup dur en l'espace d'une semaine pour la compétitivité de notre économie. Le 28 septembre dernier, c'était au tour du Forum économique mondial de livrer sa copie pour l'exercice 2005-2006. Et là encore, le résultat est loin d'être brillant, puisque le Maroc a reculé de 20 places par rapport au classement établi l'année dernière. Ainsi, en l'espace de douze mois, le Maroc est passé de la 56ème à la 76ème position sur un total de 117 pays. Et plusieurs mois auparavant, la compétitivité de notre pays a également été très moyennement jugée, cette fois-ci par les experts de McKinsey qui ont établi l'étude sur le potentiel industriel national. Le Maroc a ainsi été jugé au milieu de treize pays divisés en trois groupes. Le premier, dit de compétition, comprend l'Algérie, la Tunisie, l'Egypte, la Jordanie, le Sénégal, la Turquie et la Roumanie. Le second, appelé groupe d'aspiration, comprend la Tchéquie, le Portugal et la Malaise. Pour leur part, l'Espagne et la Corée du Sud constituent le troisième groupe dit «World Class». Sur douze critères pris en compte, deux uniquement ont été considérés comme des atouts : la proximité du pays des marchés européen et américain et ses ressources naturelles hors énergie.