La sixième édition des journées de l'ouverture citoyenne de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), tenue du 17 au 21 mai au parc des expositions «Mohammed VI» à El Jadida, a attiré quelque 2,4 millions de visiteurs, selon un communiqué diffusé par la DGSN. Cette fréquentation inédite dépasse de loin les chiffres enregistrés lors des précédentes éditions, consacrant l'événement comme une rencontre civique de grande ampleur. Le pic d'affluence a été atteint durant le week-end des 17 et 18 mai, avec plus de 1,18 million de visiteurs en deux jours. Une majorité écrasante était composée d'élèves issus de 1916 établissements scolaires, incluant l'enseignement public, privé, traditionnel et coranique. S'y ajoutaient les représentants de près de 1500 associations et ONG, ainsi que 187 médias nationaux et régionaux, entre presse écrite, chaînes de télévision et stations radiophoniques. Déploiement numérique, vocation pédagogique Outre la mobilisation sur le terrain, la DGSN a investi ses canaux officiels sur les réseaux sociaux afin d'assurer une couverture en temps réel de l'événement. Ces retransmissions ont généré plus de 29 millions de vues, facilitant la diffusion des contenus pédagogiques et permettant la production de 1 256 activités d'information à destination des différents supports journalistiques. Le rayonnement de l'événement a largement débordé les frontières d'El Jadida. Les visiteurs ont afflué depuis Casablanca, Settat, Safi, Sidi Bennour, Azemmour, El Oualidia, ou encore Bir Jdid. Cette effervescence populaire a trouvé son écho dans une scénographie rigoureusement orchestrée, avec plus de cinquante pavillons couvrant un hectare entièrement aménagé et dédié à la présentation des fonctions, structures et spécialités de la police nationale. Les espaces thématiques ont mis en relief les domaines de la formation, des carrières, de la protection sociale, mais aussi les services opérationnels, allant de la police scientifique aux unités d'intervention, en passant par les cellules d'écoute dédiées aux femmes et aux mineurs victimes de violences, les dispositifs de sécurité routière, et la plateforme «Iblagh» de signalement des contenus numériques violents. Technologie, mémoire et création au cœur du dispositif L'édition 2025 a également exposé les apports technologiques intégrés aux fonctions policières. Symbole de cette synergie, la patrouille intelligente «Amane», fruit de l'ingénierie nationale de la DGSN, équipée d'applications s'appuyant sur l'intelligence artificielle et connectée aux bases de données sécurisées, fut largement présentée au public. D'autres pôles étaient dédiés à la présentation des services d'identité, des points de passage intelligents aux frontières, et de l'identité numérique. Un pavillon historique proposait manuscrits, photographies et uniformes retraçant les 69 années d'existence de l'institution policière, tandis qu'un espace muséal dévoilait des véhicules anciens et équipements d'époque. L'Agence nationale de la sécurité routière (NARSA) a pris part à l'événement au sein d'un pavillon commun, illustrant la profondeur de sa coopération avec la DGSN dans la promotion de la sécurité des usagers de la route. Un espace de 1 000 mètres carrés a été réservé aux enfants, avec des activités mêlant jeux éducatifs et technologies immersives. Non loin, des démonstrations des cavaliers, des unités cynophiles, et des forces spéciales se sont succédé sous une structure couverte de 9400 mètres carrés, dotée d'un système sonore et lumineux de haute fidélité. Le volet académique n'a pas été en reste. Plusieurs conférences ont rassemblé experts, universitaires et professionnels autour de thématiques d'actualité telles que : les usages sécuritaires de l'intelligence artificielle, les mécanismes de protection numérique, l'organisation des grands événements internationaux, et les enjeux liés à l'identité numérique dans le cadre du service public. «L'objectif est de rapprocher la police du citoyen et de faire évoluer nos dispositifs au rythme des attentes réelles de la société», souligne la DGSN, qui entend faire de cette manifestation itinérante un levier de dialogue et de compréhension mutuelle, mais aussi un creuset pour une coproduction éclairée de la sécurité publique.